comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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seul bulbe. Les nerfs naissant des deux premiers étaient .doubles, les
autres simples. Il y avait une cinquième paire sur la ligne médiane;
mais la dissection de cette branche nerveuse n'a pas été assez complète
pour que Ion puisse assurer que sa disposition était normale.
On peut voir sur le crâne soumis à l'examen des membres de la So-
ciété que la règle posée par Geoffroy Saint-Hilaire est bien respectée.
M. Goubaux pense que sur la ligne médiane il existe une portion pétrée
du temporal qui se continue avec une oreille avortée.
M. Goubaux revient ensuite sur la description d'un monstre double
que M. Bert a observé également.
Le corps était simple; il y avait deux oreilles, deux cornes, et au
milieu du front on voyait une saillie supportant deux cornes frontales
médianes. Il y avait deux orbites latérales, et à quelque distance de la
ligne médiane une autre orbite. Il existait également trois narines; celle
de la ligne médiane était formée par la fusion de deux narines.
Il s'agissait donc bien d'un fait de tératologie nouveau, que M. Goubaux
avait d'abord mal interprété. Mais aujourd'hui, en faisant la com-
paraison avec le monstre précédemment décrit, M. Goubaux se range
à lavis de M. Bert et reconnaît que cette monstruosité doit se ranger
parmi les monstres doubles autositaires. Elle viendrait après le genre
opodyme et pourrait porter le nom de synopodyme.
M. Bert demande si M. Goubaux possède quelques renseignements
relativement aux phénomènes de sensibilité présentés par le premier
monstre.
Sur celui que M. Bert a examiné il ny avait rien de particulier sous
ce rapport. En effrayant un des yeux, on n'observait pas de mouvements
réflexes dans l'autre œil; mais ceci est la règle chez les animaux qui
regardent latéralement.
M. Goubaux sait seulement que lorsque l'animal criait, il ouvrait les
deux bouches simultanément.
I. — Physiologie.
Sur les mouvements respiratoires des animaux vertébrés ovipares, étu-
diés PARTICULIÈREMENT A l'aIDE DE L ENREGISTREUR MaREY : POISSONS, BATRA-
CIENS, REPTILES, oiseaux; par M. Paul Bert.
A. Poissons. — Poissons osseux. Duvernoy, décrivdnt la respiration
des poissons, s'exprime ainsi : « L'inspiration de l'eau nécessite deux
mouvements : celui de l'introduction de Teau dans la cavité buccale,
par la dilatation de celle-ci, auquel succède le resserrement de cette