comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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Il a vu des arthrites sèches ressemblant exactement à la pièce de
M. Charcot, il a vu notamment la tête du fémur être usée à peu près
complètement. Il existe donc à côté de la forme végétante une forme
atrophique d'arthrite sèche. C'est tantôt Tune, tantôt l'autre qui l'em-
porte, et Tune d'elles n'a pas une étiologie particulière. Il ne sait si
chez les alaxiques ce sera toujours la seconde forme qu'on observera.
Relativement à la symptomatologie, M. Charcot a accordé de l'impor-
tance à l'absence de douleurs, mais il n'y a de douleur dans l'arthrite
sèche ordinaire que lorsque la roideur survient. M. Broca admet donc
que sous l'influence d'une lésion du système nerveux, il se produit
une lésion chronique de l'articulation, laquelle par accident, par suite
de la marche par exemple, se tuméfie et présente des accidents aigus.
M. Charcot admet bien que Tarthrite sèche peut reconnaître plusieurs
causes, parmi lesquelles le rhumatisme chronique primitif est la prin-
cipale; mais il croit qu'en présence des différences cliniques, il est utile
d'établir des catégories. Ainsi Tarthropathie des ataxiques, tout en ayant
des analogies avec l'alhrite sèche, présente des particularités telles que
la tuméfaction qui est caractéristique, l'époque d'apparition, la rapidité
du développement, l'atrophie des surfaces osseuses s'accompagnant du
développement rapide de craquements, l'absence de productions de la
synoviale, de corps étrangers; il conclut donc qu'il ne faudrait pas,
sans plus ample informé, fondre cette espèce dans l'histoire de l'ar-
thrite sèche vulgaire.
— M. Charcot présente les articulations d'une femme hémiplégique.
L'hémiplégie datait de cinq ans; elle était sous la dépendance d'une lé-
sion située en dehors du corps strié. Ce que le cas actuel offre de spé-
cial, c'est que dans les jointures du côté correspondant à l'hémiplégie
existaient des dépôts tophacés (aiguilles d'urate de soude infiltrées dans
les cartilages), tandis que du côté sain, il n'y avait rien de pareil. On
ignore si la malade a eu autrefois des accès de goutte. Cela peut être
rapproché des faits d'arthrite décrits par M. Charcot chez les hémiplé-
giques, et qui reconnaissent pour cause, tantôt le repos prolongé, tan-
tôt une influence nerveuse.
— M. Rabuteau développe les propositions suivantes :
1° Si à un mélange d'un iodure et d'un iodate on ajoute une goutte
d'acide, l'iode est mis en liberté, tandis que ce résultat n'a pas lieu si
l'iodure ou l'iodate est mis séparément en présence de l'acide.
2° Contrairement à l'opinion générale, M. Rabuteau nie que la quan-
tité d'urine rendue soit plus grande en hiver qu'en été.
3° Les pyrophosphates s'éliminent en nature.
— M. BoucHEREAu préscntc à la Société l'encéphale d'une femme morte