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comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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Recherche <strong><strong>de</strong>s</strong> iodires. — Pour reconnaître <strong>la</strong> présence dun iodure<br />

dans une solution aqueuse, on opère en général <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante.<br />

On ajoute un peu <strong>de</strong>au d'amidon à <strong>la</strong> liqueur p<strong>la</strong>cée dans un tube fer-<br />

mé, puis on y verse <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> azotique ou quelques gouttes d'eau <strong>de</strong><br />

chlore :<br />

l'io<strong>de</strong> mis en liberté colore aussitôt l'amidon en bleu viol<strong>et</strong> plus<br />

ou moins intense. On peut remp<strong>la</strong>cer <strong>la</strong>midon par le sulfure <strong>de</strong> car-<br />

bone, puis ajouter l'aci<strong>de</strong> <strong>et</strong> l'eau <strong>de</strong> chlore, <strong>et</strong> lorsqu'on agite le tube,<br />

on voit le sulfure <strong>de</strong> carbone se déposer par le repos en gouttel<strong>et</strong>tes<br />

colorées en viol<strong>et</strong> magnifique. On reconnaît facilement <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te manière<br />

<strong>la</strong> présence <strong>de</strong> T^rjô^r^ d'io<strong>de</strong>.<br />

Toutefois, ces procédés exigent diverses précautions, sans lesquelles<br />

on serait induit facilement en erreur. Il faut éviter <strong>de</strong> verser, dans <strong>la</strong><br />

liqueur à essayer, un excès <strong>de</strong> chlore qui ferait disparaître instantané-<br />

ment <strong>la</strong> coloration viol<strong>et</strong>te <strong>et</strong> enipècherait même totalement <strong>de</strong> l'aper-<br />

cevoir, si l'on se servait du sulfure <strong>de</strong> carbone. Wohler, dans ses Re-<br />

cherches sur l'élimination <strong>de</strong> l'io<strong>de</strong>pubViéesen 1824, avait déjà remarqué<br />

que le chlore en excès fait disparaître <strong>la</strong> coloration bleue <strong>de</strong> l'amidon.<br />

L'aci<strong>de</strong> azotique pur donne <strong>de</strong> mauvais résultats; il faut employer un<br />

aci<strong>de</strong> renfermant <strong><strong>de</strong>s</strong> vapeurs nitreuses ou bien ajouter dabord à <strong>la</strong><br />

liqueur un cristal d'azotite <strong>de</strong> potassium, puis verser <strong>la</strong>ci<strong>de</strong> azotique<br />

ou même <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> chlorhydrique ou sulfurique. Les vapeurs nitreuses<br />

qui se dégagent, sous l'influence <strong>de</strong> ces aci<strong><strong>de</strong>s</strong>, détruisent l'iodure <strong>et</strong><br />

m<strong>et</strong>tent l'io<strong>de</strong> en liberté. On doit éviter d'opérer à chaud ; plus <strong>la</strong> tem<br />

pérature est basse, plus il est facile <strong>de</strong> déceler <strong><strong>de</strong>s</strong> traces d'io<strong>de</strong>.<br />

Malgré toutes ces précautions, il est impossible <strong>de</strong> reconnaître <strong>la</strong><br />

présence d'un iodure dans <strong>la</strong> salive <strong>et</strong> surtout dans l'urine, lorsqu'il s'y<br />

trouve en trop faible quantité. J'opère alors comme dans mes recherches<br />

sur l'élimination <strong><strong>de</strong>s</strong> bromures, c'est-à-dire que j'évapore une certaine<br />

quantité <strong>de</strong> ces liqui<strong><strong>de</strong>s</strong> avec un peu <strong>de</strong> potasse ou <strong>de</strong> sou<strong>de</strong> pure, puis<br />

je chauffe au rouge le résidu dans une capsule <strong>de</strong> porce<strong>la</strong>ine. Ce résidu<br />

est ensuite dissous dans une p<strong>et</strong>ite quantité d'eau distillée <strong>et</strong> l'eau <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>vage est j<strong>et</strong>ée sur un filtre. J'obtiens ainsi une liqueur c<strong>la</strong>ire dans <strong>la</strong>-<br />

quelle il est facile <strong>de</strong> reconnaître moins <strong>de</strong> j^^^^ d'io<strong>de</strong>. Si les eaux <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>vage du résidu <strong>de</strong> 100 grammes d'urine n'occupent que 10 centimètres<br />

cubes, on peut déceler au moins i„„ôooo ^^ ce métalloï<strong>de</strong>.<br />

Je passe maintenant aux recherches qui font l'obj<strong>et</strong> <strong>de</strong> ce mémoire.<br />

J'aiannoncéantérieurement,à <strong>la</strong> Société <strong>de</strong> <strong>biologie</strong>, que les iodates se<br />

métamorphosent en iodures dans l'organisme, <strong>et</strong> qu'ils s'éliminent tota-<br />

lement sous c<strong>et</strong> état, à moins que <strong>la</strong> dose injectée dans le sang, ou portée<br />

dans l'estomac, n'ait été trop considérable. A c<strong>et</strong>te époque, mon but<br />

principal était <strong>de</strong> constater c<strong>et</strong>te métamorphose <strong>et</strong> mon attention n'était<br />

que faiblement dirigée sur <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> l'élimination <strong>de</strong> l'iodure qui avait

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