comptes rendus des séances et mémoires de la société de biologie ...

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de Canada; elle est plus frappante encore sur les coupes longitudinales
préparées dans la glycérine. On peut par ces moyens s'assurer que le
tissu conjonctif qui entourait les tubes est vide de substance médul-
laire, mais conserve sa disposition réticulée, formant dans certains
points des étuis polygonaux qui donnent à la préparation dans certains
points une apparence qui rappelle la disposition des gâteaux de miel ;
du centre de chaque maille on voit surgir le cylindre d'axe dans les
coupes perpendiculaires à la longueur de la moelle. Dans les coupes
longitudinales, on distingue à son volume plus considérable, à sa di-
rection régulièrement longitudinale, le cylindre d'axe, d'autres fila-
ments Jaeaucoup plus ténus, irrégulièrement disposés, onduleux qui
paraissent appartenir au stroma conjonctif qui aurait subi la transfor-
mation fibreuse. Ce fait de la permanence du cylindre d'axe diminue
la valeur d'une objection faite à la théorie des dégénérations secondaires
de la moelle épinière, où cettedégénération est considérée comme
le résultat de la cessation de l'action trophique des éléments originels
sur des tubes nerveux qui auraient été séparés de ces centres trophi-
ques par la lésion primitive. L'objection à laquelle M. Bouchard fait
allusion est celle que M. Vulpian a cru pouvoir déduire de Texamen de
certains faitsde sclérose en plaque, où un cordon paraissait nettement
séparé en deux tronçons par une plaque scléreuse, sans qu'il y eût dé-
génération secondaire au-dessus ou au-dessous. Du moment que la
partie essentielle des tubes nerveux est respectée dans la sclérose en
plaques, on comprend que la dégénération ne s'empare pas de tubes
qui en réalité n'ont pas perdu leurs connexions avec leurs éléments
originels.
I. — Anatomie.
De l'épîtaéliùm des vaisseaux sanguins; par M. Ce. LÉCftOSé
J'ai examiné avec soin l'épithélium qui tapisse les parois des vais-
seaux chez l'homme et chez divers animaux, et je désire appeler l'atten-
tion sur les différences de volume et de forme qu'il présente, suivant les
régions et suivant les animaux observés.
Cet épithélium, que l'on a constaté depuis longtemps par les moyens
ordinaires sur les gros vaisseaux, ne peut être vu sur les petits vaisseaux
et les capillaires que par des moyens spéciaux, et sa présence dans ces
derniers, admise par de nombreux observateurs d'après quelques tra-
vaux étrangers, n'avait pas été vérifiée en France.
Voici le procédé que jai employé : dans une solution épaisse de gélatine,
je fais fondre 1 gramme de nitrate d'argent pour 200 grammes
d'injection (il est évident qu'on doit se servir d'eau distillée); ce mé*