Migreurop - Fondation Jean-Jaurès
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faire connaître la réalité des camps, de sensibiliser<br />
la société turque sur ces questions et<br />
d’apporter un soutien aux migrants en détention<br />
;<br />
– Refugee Advocacy and Support Program<br />
(HCA/RASP) . L’association, basée à<br />
Istanbul depuis 2004, apporte une aide juridique<br />
aux demandeurs d’asile.<br />
En Grèce, les ONG et associations suivantes<br />
:<br />
– Médecin sans frontières (MSF), qui a<br />
un accès illimité aux centres de détention de<br />
Venna et de Filakio ;<br />
– le groupe d’avocats de essalonique : ils<br />
se sont mobilisés après les révoltes du centre<br />
de détention de Venna. Ils ont organisé des<br />
visites des personnes impliquées dans la révolte<br />
dans les diérents centres de détention.<br />
– le groupe Xanadu à Venna 25 : à la suite<br />
des révoltes dans le centre de détention de<br />
Venna (voir ci-dessous), un groupe de militants<br />
a été créé pour démontrer sa solidarité<br />
avec les migrants. Ils ont comme axes de<br />
lutte :<br />
1. la revendication de la fermeture du centre<br />
de détention de Venna, qui s’inscrit dans<br />
la perspective politique plus large de la fermeture<br />
de tous les centres de détention ;<br />
2. le combat contre la répression subie par<br />
les révoltés du centre de détention de Venna ;<br />
– un groupe de solidarité à Samos, qui a<br />
obtenu un accès limité au centre. On y fait un<br />
travail de soutien des personnes détenues ;<br />
– le groupe de solidarité Lathra 26 à Chios,<br />
qui édite également des publications.<br />
Révoltes aux centres de Venna et Samos<br />
Il y a eu deux révoltes dans le centre de<br />
détention de Venna. La première a été orga-<br />
24. www.hyd.org.tr/?sid=23<br />
25. http://venna.espivblogs.net<br />
26. www.lathra.gr/index.php<br />
nisée n décembre 2009 par des personnes<br />
arrêtées lors de leur passage en Italie. Elles<br />
ont été libérées à la suite de ce mouvement.<br />
La deuxième, début janvier 2010, a été le fait<br />
d’un groupe de six Irakiens après l’annonce<br />
de leur expulsion imminente. Ce mouvement<br />
a été soutenu par les autres détenus. Tous les<br />
migrants impliqués dans cet événement ont<br />
été jugés et incarcérés. Ils ont été dispersés<br />
dans d’autres centres de la région.<br />
Des révoltes se sont également déroulées<br />
au centre de détention de l’île de Samos,<br />
notamment en août 2009, où 580 migrants<br />
entamèrent une grève de la faim pour demander<br />
qu’on leur remette des documents de<br />
voyage leur permettant de se rendre à Athènes,<br />
puis en Europe centrale ; puis en avril<br />
2010, où 170 personnes, parmi lesquelles des<br />
mineurs et des femmes, commençaient à leur<br />
tour une grève de faim, après avoir appris que<br />
les départs du centre correspondaient à des<br />
transferts arbitraires. Les grévistes ont rédigé<br />
et fait circuler une lettre de revendication :<br />
– ils n’accepteront plus aucun déplacement<br />
eectué par la police sans se voir délivrer<br />
le « papier blanc », c’est-à-dire l’ordonnance<br />
d’expulsion ;<br />
– ils sollicitent la présence d’un traducteur<br />
lors de la signature de tout document ociel ;<br />
– ils réclament des informations et un<br />
moyen de contrôle sur la nationalité enregistrée<br />
par la police ;<br />
– enn, ils protestent contre le fait que leurs<br />
conditions de détention les empêchent de faire<br />
une demande d’asile susceptible d’aboutir.<br />
La révolte de Samos a eu des conséquences<br />
directes sur la politique nationale : elle a coïncidé<br />
avec la création des nouveaux screening<br />
centres. Elle a conduit par ailleurs les autorités<br />
à permettre l’accès du groupe de soutien au<br />
centre de détention.<br />
LS, RM<br />
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