26.06.2013 Views

Migreurop - Fondation Jean-Jaurès

Migreurop - Fondation Jean-Jaurès

Migreurop - Fondation Jean-Jaurès

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Migrants à Igoumenitsa en attente d’un camion pour un embarquement vers l’Italie<br />

(photo de Regina Mantanika)<br />

nes rencontrées à Igoumenitsa parlent aussi,<br />

nous l’avons dit, d’un lieu de détention à la<br />

frontière de l’Albanie.<br />

A Patras, le lieu d’enfermement par excellence<br />

est celui du poste de police dans le centre-ville.<br />

Il se compose de quatre cellules en<br />

sous-sol, la plupart du temps surpeuplées. Le<br />

séisme de juin 2008 ayant détruit les locaux<br />

de détention de la garde côtière de Patras,<br />

deux conteneurs ont été utilisés pour la détention<br />

des personnes arrêtées dans la zone portuaire.<br />

Selon le préfet de police de Patras, ils<br />

ne sont plus utilisés, à la suite d’une décision<br />

selon laquelle les migrants en situation irrégulière<br />

ne peuvent être détenus qu’au poste<br />

de police. Mais, selon des témoignages, les<br />

conteneurs existent toujours. La durée de<br />

détention, moins longue qu’auparavant, peut<br />

aller de quelques heures à un ou deux jours,<br />

le temps que les autorités de police décident<br />

du transfert ou de la libération des migrants<br />

– certaines personnes nous ont dit avoir été<br />

détenues dans un conteneur durant un mois.<br />

Comme la compétence de la police de Patras<br />

s’étend à toute la région d’Acaia, les postes de<br />

police des villes et villages voisins sont utilisés<br />

comme lieux de détention.<br />

Comme on a vu, la détention peut commencer<br />

à bord des bateaux qui font la traversée<br />

vers la Grèce. « J’ai été arrêté en Italie<br />

et expulsé vers Igoumenitsa. On m’a trouvé<br />

dans le port d’Ancône et on m’a expulsé par<br />

le bateau suivant. Ils m’ont enfermé dans les<br />

toilettes avec deux autres réfugiés en nous<br />

donnant un carton pour dormir. Quand nous<br />

sommes arrivés à Igoumenitsa, j’ai été enfermé<br />

pendant quinze jours dans un local du<br />

port. J’avais un document prouvant que j’étais<br />

mineur. On m’a transféré à la prison de Kozani<br />

où je suis resté un mois. À ma libération,<br />

on m’a redonné tout mon argent, environ 100<br />

euros, et mon téléphone portable. Puis on m’a<br />

transféré au centre d’accueil pour mineurs où<br />

je suis resté encore un mois. Ce n’était pas si<br />

91

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!