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Migreurop - Fondation Jean-Jaurès

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l’Italie », dont les images ont été reprises par<br />

de nombreuses télévisions locales et nationales,<br />

et qui a été diusé dans toute l’Italie. Les<br />

récits d’initiatives et les documents du réseau<br />

tuttiidirittiumanipertutti ont été rassemblés<br />

dans « Le port des destins suspendus » (Carta,<br />

2009).<br />

À la suite des mobilisations, et parallèlement<br />

à cette opération de contre-information<br />

« par le bas », les médias locaux et nationaux<br />

ont diusé des informations sur les conditions<br />

de vie des migrants en Grèce ainsi que sur les<br />

refoulements depuis les ports italiens, et grâce<br />

à cela les médias ont cessé de parler de « clandestins<br />

» et de « réadmissions » sous couvert<br />

de la loi. Le gouvernement italien a démenti<br />

et tenté d’imposer le silence sur les refoulements,<br />

avec pour conséquence que les immigrés<br />

interceptés par la police des frontières ne<br />

bénécient plus d’informations ocielles.<br />

En mars 2010 le réseau tuttiidirittiumanipertutti<br />

et Melting Pot sont retournés en<br />

Grèce, à Patras et Igoumenitsa, pour montrer<br />

que, malgré le silence de la presse, les<br />

refoulements continuaient dans les ports de<br />

l’Adriatique. Cette mission a aussi permis de<br />

recueillir des données à Igoumenitsa sur les<br />

refoulements de 2009, sur lesquels on n’avait<br />

pas pu obtenir de chires en Italie. Ces voyages<br />

en Grèce ont aidé à la construction et au<br />

renforcement des liens avec les mouvements<br />

de soutien aux migrants et aux réfugiés, dont<br />

des membres ont pu participer aux réunions<br />

et aux initiatives organisées par le réseau<br />

<strong>Migreurop</strong>.<br />

2. A Ancône<br />

L’association Ambassade des droits des<br />

Marches (région dont Ancône est la capitale)<br />

est née en février 2006 pour donner un<br />

espace et une voix à tous ces citoyens « invisibles<br />

» qui vivent dans nos villes, et pour<br />

combattre les violations quotidiennes de la<br />

dignité des êtres humains. C’est un portail<br />

d’information et d’assistance sur lequel peu-<br />

vent s’inscrire tous les citoyens étrangers, y<br />

compris ceux qui n’ont pas de papiers en<br />

règle, pour obtenir gratuitement informations<br />

et assistance sur les procédures d’entrée<br />

et de séjour, le regroupement familial, l’asile,<br />

les procédures relatives au travail, au sport<br />

etc. En avril 2009, a été organisée à Ancône<br />

la rencontre « Droits niés », en collaboration<br />

avec le réseau Tuttiidirittiumanipertutti<br />

et l’association Kinisi (Patras). Une délégation<br />

s’est rendue à Patras en mai 2009 pour<br />

rencontrer les Afghans vivant dans le camp.<br />

Le 20 juin, journée internationale du réfugié,<br />

a été lancé l’observatoire Faro sul porto<br />

(« Phare sur le port ») lors d’une conférence<br />

de presse organisée par l’Ambassade des<br />

Droits d’Ancône et Falconara ; une banderole<br />

Io non respingo (« Moi je ne refoule pas »)<br />

a été accrochée sur les lets de sécurité. Faro<br />

sul porto est un outil indépendant qui veut<br />

redonner la parole aux habitants et aux associations,<br />

et interpeller les institutions et la<br />

police des frontières sur les réadmissions et le<br />

traitement réservé aux migrants. Il a publié<br />

« Le port séquestré », traitant du système de<br />

sécurité ainsi que des arrivants à Ancône.<br />

Lors de journées de mobilisation des 8<br />

et 9 juillet 2009, des actions sur le port ont<br />

dénoncé les refoulements et les conditions de<br />

mise en sécurité de la zone portuaire. L’Ambassade<br />

des droits a plusieurs autres antennes<br />

dans la région (Falconara, Jesi, Fabriano et<br />

Macerata), où sont organisés des cours d’italien<br />

gratuit pour les migrants. L’association<br />

a participé à la table ronde pour la rédaction<br />

de la loi régionale sur l’immigration.<br />

À Ancône même, l’Ambassade des droits,<br />

grâce à un lien fort avec l’Association antiraciste<br />

Assata Shakur, travaille avec une<br />

centaine de migrants, organise des matches<br />

avec les associations d’immigrés péruviens,<br />

argentins, camerounais, sénégalais, albanais,<br />

roumains, bengalis, marocains, boliviens,<br />

tunisiens, brésiliens, soudanais etc. Elle aide<br />

les migrants à trouver des endroits où se<br />

regrouper.<br />

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