Migreurop - Fondation Jean-Jaurès
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Calais : squats occupés par des migrants du Proche-Orient (photo de Sara Prestianni)<br />
Créé en septembre 1999 pour éloigner les migrants errant dans et autour de Calais (nord-ouest de la<br />
France), le centre de Sangatte a servi pendant plus de trois ans de tremplin pour le passage en Grande<br />
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le gouvernement français. En décembre 2002, le ministre français de l’Intérieur fermait ce camp, une<br />
verrue symptomatique des désordres causés par les politiques de migration et d’asile menées par les<br />
pays de l’Union européenne – des pays toujours prompts à renvoyer les exilés chez leurs voisins ou de<br />
préférence hors d’Europe. Comme c’était prévisible, parce qu’aucune solution de rechange viable n’était<br />
prévue hormis la répression des personnes, la fermeture de Sangatte n’a fait que déplacer le « problème<br />
» que l’on prétendait résoudre et aggraver la situation de ceux qui, nombreux, cherchent à fouler<br />
un jour le sol britannique. Comme aux abords de Patras ou de Ceuta (cf. infra), comme partout où s’édi-<br />
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selon les lieux nommées « squats », « ghettos » ou « jungles », sous harcèlement policier plus ou moins<br />
constant. Dans les jungles de Calais, mais aussi dans les lieux où ils se font déporter, les exilés sont<br />
impitoyablement traqués et, plus les autorités françaises veulent les rendre invisibles, plus il se trouve<br />
dans la société locale des gens de tous bords politiques pour s’indigner et leur porter assistance.