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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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104<br />

BOTANIQUE SPÉCIALE.<br />

casse la noix du cocotier pour le tâli, au moment où l'on<br />

va célébrer le mariage ». Ce jeu que les jésuites trouvaient<br />

innocent était évidemment un jeu phallique ; le tâli et la noix<br />

cassée représentaient le jeu <strong>des</strong> époux; les carmes et les<br />

capucins missionnaires dans l'Inde l'avaient fort bien remar-<br />

qué, et il est naturel qu'ils se fussent scandalisés en retrou-<br />

vant cet usage païen très répandu parmi les chrétiens dits<br />

de Saint-Thomas. — <strong>La</strong> liqueur du coco, dans une strophe<br />

indienne \ est comparée à l'ambroisie. « Les cocotiers, dit-on,<br />

en souvenir d'avoir bu très peu d'eau pendant leur première<br />

jeunesse, fournissent, pendant leur première jeunesse, aux<br />

hommes de l'eau semblable à l'ambroisie. » Le docteur Bret-<br />

schneider ^ nous explique ainsi le nom chinois de la noix<br />

de coco, qu'on appelle ye-tsu^ mais aussi : yûe-wang-foii<br />

{tête du prince de Yiie). « D'après le Nan-frang-Vsao^ il<br />

existe une tradition suivant laquelle le prince Lin-yi était en<br />

lutte avec le prince de Yiïe. Le premier envoya tuer son<br />

ennemi et lui fit couper la tête pendant qu'il était ivre. <strong>La</strong><br />

tète coupée suspendue à un arbre se transforma en noix de<br />

coco, avec deux yeux sur son écorce. Voilà pourquoi on<br />

appelle ce fruit Yiie-wang-Vou. »<br />

Cognassier. — Plutarque^ nous apprend que, d'après un<br />

décret de Solon, qui consacrait ainsi par la loi un usage<br />

populaire existant, la nouvelle mariée devait manger un<br />

coing, avant de monter sur le lit nuptial. Les Grecs appe-<br />

laient le coing chryso7nela ^, c'est-à-dire potnme d'or, le<br />

malum aureum de Virgile. Selon Plutarque, on man-<br />

geait le coing pour rendre agréable la première entrevue<br />

<strong>des</strong> époux ; mais, selon d'autres, pour obtenir de beaux<br />

enfants. En effet, on prétendait que la femme enceinte, en<br />

mangeant du coing, accoucherait d'un beau garçon. Le<br />

coing, consacré à Vénus, était considéré comme un gage<br />

' Bolitlingk, Indische Sprûche, II, 4249.<br />

' Cf. Chinese Recorrler^ du mois de février de Tannée 1871.<br />

3 Conj. Praecept. 1, Quaest. Rom., 65.<br />

* Ce nom est encore donné aujourd'hui dans le napolitain à Vabricot.

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