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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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BOULEAU. 45<br />

guérit <strong>des</strong> maladies de la peau, et qu'il est le puits du<br />

peuple. Avec l'écorce du bouleau, les paysans russes se font<br />

aussi <strong>des</strong> souliers. « Dans la petite Russie, dit Girard de<br />

Rialle, lorsque les jeunes filles vont au bois chercher <strong>des</strong><br />

fleurs et <strong>des</strong> branches de bouleau, elles chantent : Ne vous<br />

réjouissez pas, chênes ;<br />

ne vous réjouissez pas, chênes-verts !<br />

Les filles ne vont pas à vous ; elles ne vous apportent ni<br />

pâté, ni gâteau, ni omelette ! lo, io, Semik et Troïtsa !<br />

Réjouissez-vous, bouleaux, réjouissez-vous, verts bouleaux !<br />

Les filles viennent à vous ; elles vous apportent pâtés,<br />

gâteaux et omelettes ! » C'est le jour de la Pentecôte que les<br />

jeunes filles russes vont suspendre leurs couronnes aux<br />

arbres bien-aimés ; c'est le jour de la Pentecôte que les<br />

paysans russes plantent devant leurs isbas <strong>des</strong> branches de<br />

bouleau, espèces de mais, symboles verdoyants de la belle<br />

saison qui est revenue sous la chaleur bienfaisante <strong>des</strong> lan-<br />

gues de feu, <strong>des</strong> rayons de soleil qui viennent réveiller la<br />

terre. On a soin parfois de mettre autour du jeune bouleau<br />

un fil, un ruban rouge, pour qu'il pousse mieux, pour éloi-<br />

gner de lui le mauvais œil. AfanassiefF^ nous parle d'un<br />

bouleau qui montre sa reconnaissance à la jeune fille per-<br />

sécutée par sa marâtre sorcière, en souvenir de l'aimable<br />

attention qu'elle a eue de lier autour de lui un ruban. Dans<br />

un autre ouvrage ^ Afanassieff' fait mention d'un bouleau<br />

blanc qui pousse dans l'île de Buian, sur le sommet duquel<br />

on croit voir assise la mère de Dieu (Bogoràditza). Grohmann,<br />

dans ses Aherglauben aus Bôhmen, nous parle d'une jeune<br />

bergère qui filait dans un bois de bouleaux, à laquelle se<br />

présenta la Femme sauvage habillée de blanc, avec une<br />

couronne de fleurs sur la tête ;<br />

la Femme sauvage engagea<br />

la jeune fille à la danse, et la fit danser, pendant trois jours,<br />

jusqu'au coucher du soleil, mais si légèrement, que l'herbe<br />

sous ses pieds ne se foulait, ne se courbait point. A la fin de<br />

la danse, toute la laine était filée, et la Femme sauvage<br />

' Narodniya Russiya Skaski, 1, 3.<br />

' Poeticeskiya Voszrienniya Slavianna prirodu.

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