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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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234 BOTANIQUE SPÉCIAU-:.<br />

A Rome, il était défendu de placer le myrte sur l'autel de<br />

la Bonn Dea , parce qu'il invitait aux jouissances matérielles.<br />

Dans les fêtes d'Eleusis, au contraire, tout le monde<br />

s'en couronnait. Cher à Hvménée, aux Grâces, à la muse<br />

Erato, le myrte était spécialement consacré à Vénus, la déesse<br />

de l'amour, parce que, dit-on, il était censé posséder la vertu,<br />

non pas seulement de faire naître l'amour, mais de l'entretenir.<br />

D'après le mythe hellénique, la nymphe Myrsiné ayant dé-<br />

passé, en courant, son amie la déesse Pallas ou Athéné, la<br />

déesse irritée la fit mourir ; sur son corps poussa le myrte,<br />

plante qu'ensuite aima Pallas elle-même, soit par souvenir de<br />

son triomphe sur sa rivale imprudente, soit par remords. Dans<br />

l'île de Cythère, dit-on, Vénus ayant honte un jour de sa<br />

nudité, se cacha derrière un myrte, et par reconnaissance,<br />

l'adopta ensuite comme sa plante bien-aimée. Dans ses fêtes,<br />

au commencement d'avril, on s'en parait; et les époux, ses<br />

protégés, en portaient <strong>des</strong> couronnes. Le même usage s'est<br />

répandu en Allemagne, où, près de Brème, l'épouse est, en-<br />

core de nos jours, couronnée de myrte. Le myrte <strong>des</strong> cou-<br />

ronnes nuptiales était la myrtus latifolia de Pline, que Caton<br />

appelait même myrtus conjugula. Lorsque les Romains com-<br />

battirent pour garder les Sabines enlevées, ils portaient sur<br />

la tête <strong>des</strong> couronnes de myrte :<br />

« Ideo tune lecta, dit Pline<br />

(XV, 29) en parlant du myrte, quonia7n conjunctioni et<br />

huic arhori praeest Venus. » Pline ajoute que Romulus<br />

planta à Rome deux myrtes, l'un <strong>des</strong>quels devint bientôt<br />

cher aux patriciens, l'autre au peuple. Lorsqu'à Rome, les<br />

nobles triomphaient, le myrte plébéien se fanait ; lorsque le<br />

peuple triomphait, c'était le myrte <strong>des</strong> patriciens qui se <strong>des</strong>-<br />

séchait à son tour. Les piétons romains en voyage se pro-<br />

curaient un anneau de myrte comme un viatique heureux.<br />

Albert le Grand, De Mirabilibus Mundi, nous fait connaître<br />

une autre superstition de son temps : l'anneau de myrte<br />

devait servir contre les apostèmes : « Et dicitur quod si feceris<br />

annulum ex virga myrti recentis, et intromittas in ipsum an-<br />

nularem digitum. sedat apostem sub ascellis. » Après la vie-

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