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La mythologie des plantes - Centrostudirpinia.It

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HYPERICIIM PKRFOLIATUM. 173<br />

dioias edulis de Burchell. Les anciens lui attribuaient<br />

une double origine mythologique. D'après les uns, on y voit<br />

encore écrit deux fois, le cri sinistre al, al, attribué au héros<br />

suicide de Salamine, Aïax, d'où le vers d'Ausone:<br />

Et tragico scriptus gemitu Salaminius Aiax.<br />

D'après d'autres anciens mythologues, Oebalos, un enfant<br />

aimé par Apollon, aurait été changé en hyacinthe. Ovide<br />

voit dans Hyacinthe un fils d'Oebalos et de la Muse Klio.<br />

Apollon jouait jadis avec son enfant bien-aimé aux dés. Zéphire<br />

jaloux détourna l'une <strong>des</strong> jetées du Dieu, qui alla frapper<br />

mortellement le bel Hyacinthe; Apollon eut pitié de lui et<br />

le changea en cette fleur qui porte son nom. Ovide {Méta-<br />

morph. X, 210) nous représente ainsi cette transformation:<br />

Ecce cruor, qui fusus humi sigiiaverat herbam,<br />

Desinit esse cruor; Tyrioque nitentior ostro<br />

Flos oritur; formamque capit quain lilia, si non<br />

PurpLireus color huic, argenteus esset in illis.<br />

Non satis hoc Phoebo esl (is enim fuit auctor honoris'*;<br />

Ipse suos geniitus foliis inscribit et ai ai<br />

Flos habet inscriptuni, funestaque litera ducta est.<br />

A cause de cette lettre funéraire ai^ qu'on interpréta peut-<br />

être par le mot grec aei, qui signifie toujours, on représenta<br />

aussi l'hyacinthe sur les tombeaux. Mais la même fleur est<br />

loin d'avoir une signification sinistre, lorsque nous la voyons<br />

sur la tète d'Apollon et <strong>des</strong> Muses.<br />

Hypericum perfoliatum (cf. Herbes de la Saint-Jean).<br />

— M'"® Coronedi-Berti nous apprend qu'à Bologne on n'ap-<br />

pelle pas seulement riij'pericum « herbe de la Saint-Jean, »<br />

mais encore « chasse-diables. » <strong>La</strong> nuit de la Saint-Jean, il<br />

faut en porter sur soi pour éloigner toute sorcellerie. On en<br />

met aussi aux portes et aux fenêtres <strong>des</strong> maisons dans la<br />

même intention. <strong>La</strong> même propriété est attribuée au laurier<br />

épineux, houx (cf.) et au genévrier (cf.). A propos de cette<br />

herbe, à laquelle on attribue toutes sortes de vertus magiques,<br />

Johnston remarquait déjà {Thaimiatogrnphia Na-

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