Eugène Revert, <strong>Les</strong> <strong>Antilles</strong> (1954) 60 perçue par la douane, parfaitement au courant de ce trafic, sur ceux qui se croient trop malins. <strong>Les</strong> bonnes opérations sont bien plutôt le privilège <strong>des</strong> voiliers silencieux et quelque peu mystérieux qu'on voit quitter la rade avec les premières brumes du soir et qui s'enfoncent sans bruit et parfois sans lumières en direction <strong>des</strong> Petites <strong>Antilles</strong> toutes proches. Et l'on peut imaginer avec quelque vraisemblance le débarquement clan<strong>des</strong>tin dans quelque baie non surveillée, avec le trafic également silencieux <strong>des</strong> gommiers effilés. Le gouvernement <strong>des</strong> États-Unis a gardé la haute main sur le port. Mais toute l'administration est désormais confiée à la population de couleur. Il en résulte quelque laisser-aller, d'ailleurs infiniment sympathique, et parfois une douce négligence qu'on n'eût pas rencontrée il y a vingt-cinq ans, lors de mon premier passage aux îles. Le produit local qui a le plus de renommée est le bay rhum, qui est excellent, pourvu qu'il ait été fabriqué dans les règles et avec <strong>des</strong> produits de première qualité, ce qui n'est pas toujours le cas. On trouve également de nombreux articles de vannerie, qui se vendent sans grande difficulté aux nombreux touristes qui font escale. À signaler au passage l'existence à Charlotte-Amélie d'un quartier misérable, qu'on montre volontiers aux passagers en excursion dans l'île, et qui est presque entièrement occupé par <strong>des</strong> Blancs d'origine française venus de Saint- Martin ou de Saint-Barthélemy. Saint-Jean a une superficie comparable, ou presque, à celle de Saint-Thomas, avec plus de 50 km 2 , mais la population ne s'y élève maintenant qu'à 747 personnes. Elle possède quelques bois. L'air y est très pur et reflète les couleurs les plus variées. La baie de Corail, trois fois plus grande que le port de Saint-Thomas, pourrait aisément abriter une flotte entière. Ce n'est pour l'instant qu'une possibilité. L'île, qui fut jadis, au temps de l'esclavage, abondamment peuplée et bien cultivée, ne connaît aujourd'hui que de petits jardins vivriers. <strong>Les</strong> habitants cueillent surtout <strong>des</strong> feuilles dans les bois pour le bay rhum, fabriquent du charbon et s'occupent quelque peu de pêche. Sainte-Croix a un peu plus de 200 km 2 . C'est la plus étendue de toutes les îles Vierges. Elle se trouve à une centaine de kilomètres environ au Sud de Saint- Thomas, avec une longueur de 60 km et une largeur de 7 à 8. L'allure générale est dissymétrique. La côte Nord est fort abrupte et tombe brutalement sur la mer, tandis que la pente générale de l'île <strong>des</strong>cend de manière assez douce vers le Sud. Le port principal, Christiansted, qui est en même temps la capitale, se trouve sur la côte Nord-Est au fond d'une baie profonde fermée par <strong>des</strong> récifs coralliens. <strong>Les</strong> ressources essentielles viennent encore avant tout de l'exploitation sucrière, qui ne se maintient aujourd'hui que grâce aux efforts et aux subsi<strong>des</strong> du gouvernement fédéral.
Eugène Revert, <strong>Les</strong> <strong>Antilles</strong> (1954) 61 Il est assez curieux de souligner au passage que les habitants <strong>des</strong> trois îles dont nous venons de parler se sont trouvés d'accord pour refuser jusqu'à maintenant un gouverneur élu et préférer jusqu'à nouvel ordre l'administration d'un fonctionnaire américain.
- Page 1 and 2:
Eugène REVERT Docteur ès Lettres
- Page 3 and 4:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 5 and 6:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 7 and 8:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 9 and 10: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 11 and 12: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 13 and 14: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 15 and 16: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 17 and 18: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 19 and 20: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 21 and 22: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 23 and 24: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 25 and 26: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 27 and 28: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 29 and 30: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 31 and 32: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 33 and 34: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 35 and 36: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 37 and 38: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 39 and 40: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 41 and 42: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 43 and 44: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 45 and 46: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 47 and 48: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 49 and 50: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 51 and 52: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 53 and 54: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 55 and 56: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 57 and 58: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 59: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 63 and 64: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 65 and 66: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 67 and 68: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 69 and 70: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 71 and 72: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 73 and 74: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 75 and 76: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 77 and 78: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 79 and 80: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 81 and 82: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 83 and 84: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 85 and 86: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 87 and 88: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 89 and 90: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 91 and 92: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 93 and 94: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 95 and 96: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 97 and 98: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 99 and 100: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 101 and 102: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 103 and 104: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 105 and 106: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 107 and 108: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 109 and 110: Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 111 and 112:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 113 and 114:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 115 and 116:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 117 and 118:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 119 and 120:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 121 and 122:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 123 and 124:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 125 and 126:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 127 and 128:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 129 and 130:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 131 and 132:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 133 and 134:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 135 and 136:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 137 and 138:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)
- Page 139:
Eugène Revert, Les Antilles (1954)