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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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105<br />

Or, dans les mystères, la salive était un autre symbole désignant la même chose. En Égypte, d'où le Système<br />

Babylonien vint dans l'Europe occidentale, le nom de l'Esprit pur ou purifiant était Rekh 38 . Mais Rekh signifie<br />

aussi salive 39 , de telle sorte que oindre de salive le nez ou les oreilles des initiés, d'après le système mystique,<br />

était au fond les oindre de l'esprit purificateur. Rome, en adoptant l'usage de la salive l'a emprunté à quelque<br />

rituel Chaldéen, dans lequel la salive était l'emblème désigné de l'Esprit; c'est ce qui ressort clairement des<br />

détails qu'elle donne, dans ses formulaires autorisés, de la raison de cette onction faite sur l'oreille. "Nous<br />

oignons de salive les oreilles, dit l'évêque Hay, parce que, par la grâce du baptême, les oreilles de notre âme<br />

s'ouvrent pour entendre la Parole de Dieu et les inspirations de son Saint-Esprit 40 ." Mais, dira-t-on, qu'y a-t-il<br />

de commun entre la salive et la douce odeur? Je réponds: le mot Rekh, qui signifie le Saint-Esprit, et qui était<br />

clairement représenté par la salive, était intimement lié à Rikh qui veut dire un parfum odorant ou une douce<br />

odeur.<br />

Ainsi, la connaissance des mystères donne le sens et l'explication sérieuse de la parole cabalistique adressée<br />

par le prêtre romain qui baptise à celui qu'il va baptiser, lorsqu'il lui frotte le nez et les oreilles, parole qui,<br />

autrement, n'aurait aucun sens: "Epphata, ouvre-toi à une douce odeur."<br />

Tandis que c'était là la vérité primitive cachée sous la salive, cependant tout l'esprit du paganisme était si<br />

opposé à la spiritualité de la religion des patriarches et s'efforçait de la rendre si mutile et d'en détourner<br />

entièrement les hommes, tout en prétendant lui rendre hommage, que parmi la foule en général l'emploi<br />

magique de la salive devint le symbole de la plus grossière superstition.<br />

Théocrite montre à quels rites avilissants il était mêlé en Sicile et en Grèce 41 , et Perse flétrit ainsi le peuple<br />

de Rome de son époque, qui se confiait en ces rites pour écarter l'influence du mauvais oeil:<br />

Nos superstitions ont commencé avec notre vie;<br />

La superstitieuse aïeule, ou le plus proche parent,<br />

Prend dans son berceau l'enfant nouveau-né<br />

Et commence par le purifier avec la salive;<br />

Elle lui frotte les tempes, le front, les lèvres,<br />

Prétendant que la puissance de la magie<br />

Doit le protéger par la vertu de la salive lustrale 42 .<br />

Nous voyons donc à quel point le baptême papal est la reproduction exacte du baptême Chaldéen; mais il y<br />

a un autre point à noter qui complète la démonstration. Nous le trouvons dans la malédiction suivante,<br />

fulminée contre un homme coupable du crime impardonnable d'avoir quitté l'église de Rome et qui publia les<br />

raisons sérieuses de son action: "Puisse le Père, qui créa l'homme, le maudire! Puisse le Fils qui a souffert<br />

pour nous le maudire! Puisse le Saint-Esprit qui a souffert pour nous dans le baptême, le maudire 43 !" Je ne<br />

m'arrête pas à montrer combien cette malédiction est absolument et entièrement opposée à tout l'esprit de<br />

l'Évangile. Mais ce que je recommande à l'attention du lecteur, c'est cette affirmation étonnante que le Saint-<br />

Esprit a souffert pour nous dans le baptême. Sur quoi s'appuie-t-on dans l'Écriture pour avancer une pareille<br />

assertion? Qu'est-ce qui a pu la faire naître? Mais que le lecteur revienne à la personnalité Babylonienne du<br />

38<br />

BUNSEN, vol. I, p. 475-476 et 516.<br />

39<br />

PARKHURST, Lexique, p. 703.<br />

40<br />

Le Chrétien sincère, vol. I, p. 368.<br />

41<br />

THÉOCRITE, Idylle, II, 61, p. 126-127.<br />

42<br />

PERSE, Satyres, II, 30, 34 dans l'original.<br />

43<br />

C'est la malédiction formulée contre M. Hogan, de Philadelphie, qui quitta l'Église de Rome et indiqua<br />

les raisons de sa conduite (voir BEGG, Manuel, p. 152. et BLAKENEY, La papauté au point de vue<br />

social, p. 126 et la note p. 127).

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