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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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29<br />

Hermès était le grand prophète qui donna naissance à l'idolâtrie: car il était reconnu par les païens comme<br />

l'auteur de leurs cérémonies religieuses et comme l'interprète des dieux.<br />

Le célèbre Gésénius l'identifie avec le Babylonien Nebo, dieu de la prophétie; et Hyginus montre qu'il était<br />

connu comme principal acteur dans ce mouvement qui produisit la confusion des langues. Voici ses paroles:<br />

"pendant longtemps les hommes vivaient sous le gouvernement de Jove (évidemment ce n'est pas là le Jupiter<br />

des Romains, mais le Jéhovah des Hébreux) sans villes et sans lois, parlant tous le même langage. Mais<br />

Mercure ayant interprété les discours des hommes, (de là le nom de Hermeneutes donné à un interprète)<br />

sépara aussi les nations. Dès lors la discorde commença 32 ." Ici il y a évidemment une énigme. Comment<br />

Mercure ou Hermès avait-il besoin d'interpréter le langage des hommes puisqu'ils parlaient tous le même<br />

langage? Il faut pour le comprendre s'en rapporter au langage des mystères. Peresh, en Chaldéen, signifie<br />

interpréter, mais ce mot était autrefois prononcé par les Égyptiens et les Grecs, et souvent par les Chaldéens<br />

eux-mêmes de la même manière que "Pères", diviser. Mercure, donc, ou Hermès, ou Cush, le fils de Ham,<br />

était "celui qui sépare les langages". C'est lui, semble-t-il, qui aurait été le promoteur du projet de construire<br />

la grande cité et la tour de Babel; et comme le titre bien connu de Mercure (l'interprète des dieux) paraît<br />

l'indiquer, il les aurait encouragés au nom de Dieu à continuer leur téméraire entreprise, il aurait ainsi amené<br />

la confusion des langues et la dispersion des hommes sur la terre. Or, rapprochez cela du nom de Belus, ou<br />

Bel donné au père de Ninus ou Nemrod. Tandis que le nom de Belus représentait à la fois le Baal et le Bel<br />

des Chaldéens, c'était cependant deux titres distincts. Ces titres étaient souvent donnés au même dieu, mais<br />

ils avaient deux sens entièrement différents. Baal, comme nous l'avons déjà vu signifiait le Seigneur; mais<br />

Bel signifiait celui qui confond. Quand donc nous lisons que Belus, père de Ninus, bâtit ou fonda Babylone,<br />

peut-on douter dans quel sens on lui donne le titre de Belus?<br />

C'était évidemment dans le sens de Bel, celui qui confond. C'est à ce sens du nom du Babylonien Bel que<br />

Jérémie fait une allusion bien claire quand il dit: (Jérémie L, 2) "Bel est confondu", c'est-à-dire: celui qui<br />

confondait est maintenant confondu. Cush était connu de l'antiquité païenne sous le caractère même de Bel,<br />

celui qui confond, c'est ce que démontre très clairement un passage d'Ovide: c'est le passage où Janus le dieu<br />

des dieux 33 , duquel tous les autres dieux tirent leur origine, dit de lui-même 34 : les anciens m'ont appelé<br />

Chaos 35 . Or,<br />

1/ ce passage montre d'une manière décisive que le Chaos était non seulement connu comme un état de<br />

confusion, mais comme le dieu de confusion.<br />

2/ Tous les lecteurs un peu au courant des règles de la prononciation du Chaldéen savent que le Chaos<br />

est précisément une des formes usitées du nom de Chus ou Cush 36 .<br />

le fils de Ra, ou le Soleil, car Ramesses est Hliou paiz (AMMIEN MARCELLIN, liv. 17, ch. 4, p. 162)<br />

le dernier de même veut dire le fils de Thoth. Pour la même raison, Her-mes veut dire le Fils de Her ou<br />

Ham le brûlé, c'est-à-dire Cush.<br />

32<br />

HYGINUS, Fab. 142, p. 114. Phoronée, paraît-il, était roi à cette époque.<br />

33<br />

Janus était ainsi appelé dans les hymnes les plus anciens des Saliens, MACROBE Saturn. liv. I, ch. 9, p.<br />

54, c. 2. H.<br />

34<br />

Terentianus Maurus l'appelle "Principium Deorum". BRYANT, vol. III, p. 82.<br />

35<br />

Me Chaos antiqui, man, res sum prisca, vocabant. – Fastes, liv. I, v. 104, vol. III, p. 19.<br />

36<br />

Le nom de Cush est aussi Khûs, sh en Chaldéen devenant souvent s; et Khus dans la prononciation,<br />

devient naturellement Khawos ou Khaos sans digamma.

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