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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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154<br />

CHAPITRE 6<br />

Ordres religieux<br />

Article 1 - Le Souverain Pontife<br />

Le don du ministère est l'un des plus grands que Christ ait fait au monde. C'est à ce sujet que le Psalmiste,<br />

prophétisant l'ascension de Christ, parle dans ce langage élevé, de ses glorieux résultats: "Tu es monté en haut,<br />

tu as emmené des captifs en captivité; tu as reçu des dons pour les hommes, même pour les rebelles, afin que<br />

l'Éternel demeurât parmi eux." (Psaumes LXVIII, 18). L'Église de Rome, à son origine, possédait le don<br />

céleste du ministère et du gouvernement scripturaire; "sa foi était alors célèbre dans le monde entier", ses<br />

oeuvres de justice étaient riches et abondantes. Mais dans un jour de malheur, l'élément Babylonien<br />

s'introduisit dans son ministère, et désormais ce qui devait être une bénédiction devint une malédiction.<br />

Depuis ce moment, au lieu de sanctifier l'homme, elle n'a servi qu'à le démoraliser, et à faire de lui "deux fois<br />

plus l'enfant de l'enfer" qu'il ne l'aurait jamais été si elle l'eut simplement laissé à lui-même.<br />

S'il en est qui s'imaginent qu'il y a une vertu secrète et mystérieuse dans une succession apostolique venant<br />

par la papauté, qu'ils considèrent sérieusement le caractère réel des ordres du pape et de ceux de ses évêques<br />

et de son clergé. Depuis le pape jusqu'au moindre membre du clergé, tout, on peut le montrer, est entièrement<br />

babylonien. Le collège de cardinaux avec le pape en tête est exactement la contrepartie du collège païen des<br />

pontifes avec son "Pontifex Maximus" ou le Souverain Pontife qui avait existé à Rome depuis les temps les<br />

plus reculés, et qui, on le sait, était formé sur le modèle du grand concile de pontifes de Babylone.<br />

Les clefs des cieux de Saint-Pierre<br />

Le pape prétend aujourd'hui à la suprématie dans l'Église comme successeur de Saint Pierre, auquel, dit-on,<br />

Nôtre-Seigneur a exclusivement confié les clefs du royaume des cieux. Mais voici un point important: avant<br />

que le pape ne fût investi de ce titre qui, pendant mille ans, avait désigné le pouvoir des clefs de Janus et de<br />

Cybèle 1 , aucune prétention à cette prééminence ou à quoi que ce soit de semblable ne fut proclamé, sous<br />

prétexte qu'il était le possesseur des clefs remises à Pierre. Les évêques de Rome, il est vrai, montrèrent de<br />

bonne heure un esprit fier et ambitieux; mais pendant les trois premiers siècles leurs prétentions à des<br />

honneurs particuliers se fondaient simplement sur la dignité de leur siège, qui était celui de la ville impériale,<br />

la capitale du monde Romain. Cependant quand le siège de l'empire fut transporté en Orient, et que<br />

Constantinople menaça d'éclipser Rome, il fallut bien chercher de nouvelles raisons pour maintenir la dignité<br />

de l'évêque de Rome. Ces raisons on les trouva, lorsque vers 378, le pape devint héritier des clefs qui étaient<br />

les symboles des deux divinités païennes bien connues à Rome. Janus avait une clef 2 , Cybèle avait aussi une<br />

clef 3 et ce sont là les deux clefs que le pape porte dans ses armes comme emblème de son autorité spirituelle.<br />

Comment le pape en vint-il à être considéré comme jouissant du pouvoir de ces clefs? On le verra plus loin;<br />

mais il est certain qu'à l'époque dont nous parlons l'opinion populaire lui attribua ce pouvoir. Lorsque, aux<br />

yeux des païens, il eut occupé la place des représentants de Cybèle et de Janus, et qu'il eut le droit de porter<br />

leurs clefs, le pape vit que s'il pouvait faire seulement croire aux chrétiens que Pierre seul avait le pouvoir des<br />

1<br />

C'est seulement au II siècle avant l'ère chrétienne que le culte de Cybèle sous ce nom fut introduit à<br />

Rome, mais la mère déesse sous le nom de Cardea, avec le pouvoir de la clef, était adorée en même<br />

temps que Janus, depuis bien longtemps. Ovide, Fastes, vol. III, v. 102, p. 346.<br />

2<br />

ibid. liv. I, vol. III, v. 95-99, p. 18.<br />

3<br />

TOOKE, Le Panthéon, Cybèle, p. 153.

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