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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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27<br />

Ces détails jettent encore de la lumière sur ce fait déjà remarqué, que le Dieu Hindou Iswara est représenté<br />

comme un nourrisson au sein de sa propre femme Isi, ou Parvati.<br />

Or ce Ninus, ou le Fils, porté dans les bras de la Madone Babylonienne, est décrit de telle manière que nous<br />

pouvons l'identifier avec Nemrod. Ninus, roi des Assyriens 23 , nous dit Trogue Pompée, résumé par Justin, "fut<br />

le premier qui, animé d'une passion nouvelle, le désir des conquêtes, changea les moeurs paisibles de<br />

l'antiquité. Il fit le premier la guerre à ses voisins et conquit toutes les nations depuis l'Assyrie jusqu'à la<br />

Lybie, car elles ignoraient encore l'art de la guerre 24 ." Diodore de Sicile nous donne un récit qui s'accorde<br />

entièrement avec celui de Trogne Pompée; il ajoute même un trait qui démontre plus complètement cette<br />

identité: "Ninus, dit-il, le plus ancien roi d'Assyrie mentionné par l'histoire, fit de grandes actions.<br />

Naturellement belliqueux, et ambitieux de la gloire qui vient de la valeur, il arma un nombre considérable de<br />

jeunes gens braves et vigoureux comme lui, leur fit faire pendant longtemps des exercices laborieux et de<br />

pénibles travaux, et les accoutuma ainsi à endurer la fatigue de la guerre et à affronter courageusement les<br />

dangers 25 ." Puisque Diodore fait de Ninus le plus ancien roi d'Assyrie et qu'il le représente comme ayant<br />

inauguré ces guerres qui ont élevé sa puissance à un degré extraordinaire en lui soumettant les habitants de<br />

la Babylonie, cela montre qu'il occupait exactement la même position que Nemrod dont l'Écriture dit: "Ce fut<br />

le premier qui commença à être puissant sur la terre (I Chroniques I, 10), et il régna d'abord sur Babylone."<br />

(Genèse X, 8). Comme les constructeurs de Babel, lors de la confusion de leur langage, furent dispersés avec<br />

lui sur la surface de la terre et quittèrent la ville et la tour qu'ils avaient commencé de bâtir, Babylone, comme<br />

cité, n'existait pas avant que Nemrod, en y établissant son pouvoir, en fît le fondement, et le point de départ<br />

de sa grandeur. À ce point de vue donc, l'histoire de Ninus et celle de Nemrod s'accordent exactement. La<br />

manière dont Ninus obtint son pouvoir est aussi la même dont Nemrod éleva le sien. Il est hors de doute que<br />

ce fut en endurcissant ses partisans aux fatigues et aux dangers de la guerre, qu'il les forma peu à peu au<br />

métier des armes et qu'il les prépara à l'aider dans l'établissement de sa souveraineté absolument comme<br />

Ninus, en accoutumant ses compagnons pendant longtemps à des exercices pénibles et à de durs travaux, les<br />

rendit propres à faire de lui le premier roi des Assyriens.<br />

Les conclusions que nous tirons de ces témoignages de l'histoire se trouvent puissamment confirmées par<br />

d'autres considérations. Nous avons dans Genèse X, 11, un passage qui, bien compris, jette une vive lumière<br />

sur le sujet. Voici ce passage tel que le donne la version ordinaire: "De ce pays-là sortit Asshur, et il bâtit<br />

Ninive." Il y est dit comme si c'était une chose extraordinaire, qu'Asshur sortit du pays de Schinar, tandis que<br />

la race humaine en général venait du même pays. Cette version se fonde sur cette hypothèse qu'Asshur avait<br />

une sorte de droit divin sur ce pays, et qu'il en avait été en quelque sorte chassé par Nemrod: mais aucun autre<br />

passage du contexte ne fait la moindre allusion à ce droit divin et je ne crois pas qu'on puisse le prouver. De<br />

plus, cette traduction représente Asshur comme établissant dans le voisinage immédiat de Nemrod un<br />

royaume aussi puissant que celui de Nemrod lui-même: Asshur bâtit quatre cités, dont l'une est appelée par<br />

emphase "la grande" (Genèse X, 12). Nemrod d'après cette interprétation, bâtit exactement le même nombre<br />

de villes, dont aucune n'est caractérisée comme "grande". – Or, il est tout à fait invraisemblable que Nemrod<br />

ait supporté patiemment près de lui un rival si puissant!<br />

Lydie et la Phrygie étaient les principaux sièges des mystères, dont les Égyptiens n'étaient qu'une<br />

branche. Ces airs sacrés étaient la musique du grand dieu: Grégoire introduisit ainsi la musique de<br />

Kamut. Selon toute apparence, le nom d'Osiris ou Kamut, le mari de la mère, est devenu chez nous le<br />

nom de l'échelle musicale. Cy'est-ce la mélodie d'Osiris, sept voyelles formées en hymne, sinon la<br />

gamme?<br />

23<br />

Le nom d'Assyriens, comme on l'a déjà vu, a un sens très étendu chez les auteurs classiques: il désigne<br />

les Babyloniens aussi bien que les Assyriens proprement dits.<br />

24<br />

24. JUSTIN, Trogus Pompeius, Hist. Rom. Script., vol. II, p. 651.<br />

25<br />

DIODORE, Bibliotheca, liv. II, p. 63.

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