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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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202<br />

Ainsi, par voie de pure induction, nous avons été amenés de degré en degré à découvrir que le nombre<br />

mystique 666 est marqué d'une manière incontestable et indélébile sur son propre front, et à trouver que celui<br />

qui a son siège sur les sept collines de Rome a des titres exclusifs et incontestables à être regardé comme la<br />

tête visible de la bête. Le lecteur cependant doit avoir remarqué, s'il a soigneusement observé le passage qui<br />

parle du nom et du nombre de la bête de l'Apocalypse, que dans les expressions qui décrivent ce nom et ce<br />

nombre, il y a encore une énigme qu'il ne faut pas négliger. Voici ces paroles: "Que celui qui a de<br />

l'intelligence compte le nombre de la bête, car c'est le nombre d'un homme." (Apocalypse XIII, 18). Que<br />

signifie cette parole: le nombre de la bête est le nombre d'un homme? Cela veut-il dire simplement qu'il a été<br />

appelé d'un nom porté déjà par un homme? C'est du moins ainsi qu'on l'a compris d'ordinaire. Mais cela ne<br />

serait assurément rien de bien distinctif, rien qui ne pût également s'appliquer à une foule de noms.<br />

Mais rapprochez ce langage des faits que nous avons établis, et vous verrez quelle lumière divine jaillit<br />

aussitôt de cette expression. Saturne, le dieu caché, le dieu des mystères représenté par le pape, et dont les<br />

secrets étaient révélés seulement aux initiés, était identique à Janus, connu publiquement à Rome par les<br />

initiés et les profanes comme étant le grand Médiateur, celui qui ouvre et qui ferme, et qui a la clef du monde<br />

invisible. Mais que signifie ce nom de Janus? Ainsi que le montre Cornificius dans Macrobe, c'était à<br />

proprement parler "E-anush 9 ", mot qui dans l'ancien Chaldéen signifie l'homme. La bête Babylonienne qui<br />

sort de la mer était désignée par ce même nom quand elle fit sa première apparition 10 . Le nom de E-anush ou<br />

l'homme était donné au Messie Babylonien pour l'identifier à la semence promise à la femme. Le nom<br />

d'Homme, appliqué à un dieu, devait le désigner comme le dieu homme. Nous avons vu que dans l'Inde, les<br />

Hindous Shasters déclarent que pour donner aux dieux le pouvoir de renverser leurs ennemis, il fallait que<br />

le Soleil, la divinité suprême, s'incarnât et naquit d'une femme 11 Les nations classiques avaient une légende<br />

d'une nature exactement semblable. Il y avait dans le ciel une tradition courante, dit Apollodore, d'après<br />

laquelle les géants ne pourraient jamais être conquis que par un homme 12 . Cet homme qui, dit-on, avait<br />

conquis les adversaires des dieux, était Janus le dieu homme. Par suite de ce caractère et de ces exploits, Janus<br />

fut investi de grands pouvoirs, devint le gardien des portes du ciel, et l'arbitre de la destinée éternelle des<br />

hommes. Le pape, comme nous l'avons vu, est le représentant légitime de ce Janus, l'homme babylonien; il<br />

porte donc la clef de Janus, et en même temps celle de Cybèle, sa femme-mère; et aujourd'hui il s'arroge les<br />

mêmes titres blasphématoires de ce dieu. Si donc le pape fonde sa prétention à l'hommage universel sur la<br />

possession des clefs du ciel et cela dans un sens qui lui donne contrairement à tous les principes du<br />

christianisme, le pouvoir d'ouvrir et de fermer les portes de gloire suivant son plaisir et sa volonté souveraine,<br />

c'est là une preuve nouvelle et frappante qu'il est chef de cette bête de la mer, dont le nombre, identifié à<br />

Janus, est le nombre d'un homme et correspond exactement à 666.<br />

Mais il y a autre chose encore dans le nom de Janus ou Eanus. Janus, tout en étant ouvertement adoré comme<br />

Messie ou dieu-homme, était aussi honoré comme principium deorum 13 , le principe et la source de tous les<br />

dieux païens. Nous l'avons déjà fait remonter, sous ce caractère, par Cush, jusqu'à Noé, mais pour expliquer<br />

les prétentions à un si haut caractère dans leur entière plénitude, il faut le faire remonter encore plus haut. À<br />

l'époque où les mystères étaient en formation, du temps de Sem et de ses frères qui par le déluge étaient passés<br />

du vieux monde dans le nouveau, les païens ne pouvaient guère ignorer l'histoire d'Adam; aussi pour<br />

permettre que l'humanité fût divinisée, il fallait que l'on connût cette dignité supérieure, ce titre de "père des<br />

dieux et des hommes". On le connaissait en effet. Les mystères étaient remplis de ses exploits et de ses<br />

9<br />

Saturnalia, liv. I, ch. 9, p. 54. G.<br />

10<br />

Le nom grec est Oannes mais c'est précisément la forme de He-anesh, 1'homme, en grec. Hensiri, en<br />

grec, devient Osiris; de même He-anesh devient Oannes. Barker (Lares et Pénates, p. 224) prend Oannes<br />

dans le sens de l'homme-dieu. La conversion du H' en O' existe chez les Irlandais. O'Brien et O'Connell<br />

étaient primitivement H'Brien et H'Connell (Esquisses de l'Histoire Irlandaise, p. 72).<br />

11<br />

Voir p. 144.<br />

12<br />

Bibliothèque, liv. I, dans PARKHURST, sub voce, "aaz" n/ 5. Voir aussi MACRORE. Saturnales, liv. I,<br />

ch. 20, à propos de l'homme-hercule.<br />

13<br />

TERENTIANUS MAURUS dans BRYANT, vol. m, p. 82.

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