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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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112<br />

transgression, mis fin au péché et satisfait à toutes les exigences de la loi. Et cependant Rome insiste sur cette<br />

théorie que chaque homme doit être puni pour ses péchés, et que Dieu ne peut être satisfait 15 , sans des<br />

gémissements et des soupirs, des macérations de la chair, des tortures du corps et des pénitences sans nombre<br />

de la part de l'offenseur, quelque brisé, quelque contrit de coeur qu'il puisse être. En considérant simplement<br />

l'Écriture, cette demande perverse de torture volontaire, chez ceux pour qui le Christ a fait une expiation<br />

complète et parfaite, paraîtra fort extraordinaire; mais si l'on considère le caractère de ce Dieu que la papauté<br />

a présenté à l'adoration de ses sectateurs trompés, il n'y a rien d'étrange. Ce Dieu est Moloch, le dieu de la<br />

barbarie et du sang. Moloch signifie roi, et Nemrod fut le premier après le déluge qui viola le système<br />

patriarcal, et s'établit comme roi sur ses compagnons. Il fut tout d'abord adoré comme le révélateur de la<br />

beauté et de la vérité, mais peu à peu son culte correspondit à son aspect menaçant et à son teint noir. Le nom<br />

de Moloch ne présente à l'origine aucune idée de cruauté ou de terreur; mais maintenant les rites bien connus<br />

qui sont associés à ce nom en ont fait pendant des siècles le synonyme de tout ce qu'il y a de plus révoltant<br />

pour le coeur de l'homme et justifie la description de Milton: "Moloch le premier, roi horrible, souillé du sang<br />

des sacrifices humains, et des larmes des parents n'entendait cependant pas, malgré le bruit des tambours et<br />

des timbales retentissantes, le cri de leurs enfants, lorsqu'ils passaient à travers le feu devant son idole<br />

hideuse 16 ."<br />

Dans presque tous les pays, ce culte sanglant se répandit; une cruauté horrible, mêlée à une abjecte<br />

superstition, remplit non seulement les pays ténébreux de la terre, mais même des nations qui se vantaient de<br />

leurs lumières. La Grèce, Rome, l'Égypte, la Phénicie, l'Assyrie et même l'Angleterre (à l'époque des Druides<br />

sauvages) adorèrent de la même manière la même divinité, à une période ou à une autre de leur histoire. Ses<br />

offrandes préférées étaient les sacrifices humains, la plus douce musique qui pût frapper ses oreilles, c'était<br />

les gémissements, les lamentations humaines; les tortures humaines, disait-on, réjouissaient son coeur. Son<br />

image portait un fouet 17 comme symbole de majesté, et ses adorateurs avaient un fouet pour se flageller sans<br />

pitié. "Après les cérémonies du sacrifice, dit Hérodote, parlant de la fête d'Isis à Busiris, toute l'assemblée se<br />

flagellait au nombre de plusieurs milliers, mais je ne puis dire en l'honneur de qui ils le faisaient 18 ." Hérodote<br />

parle ordinairement avec cette réserve, par respect pour son serment, en homme initié; mais des recherches<br />

subséquentes ne laissent aucun doute sur le dieu en l'honneur duquel se faisaient ces flagellations. Dans la<br />

Rome païenne, les adorateurs d'Isis observaient la même pratique en l'honneur d'Osiris 19 . En Grèce, les marins<br />

15<br />

L'évêque HAY, Le Chrétien sincère, vol. I, p. 270. Voici ses paroles: "Mais il demande absolument que<br />

par des oeuvres de pénitence, nous nous punissions nous-mêmes pour notre odieuse ingratitude et que<br />

nous satisfassions à la justice divine pour l'abus que nous faisons de sa miséricorde." Les modes de<br />

punition déterminée sont, comme on le sait, exactement les mêmes que dans le texte.<br />

16<br />

Le Paradis perdu, liv. I, v. 392-396, p. 13.<br />

17<br />

Voir la gravure d'Osiris, fig. 18, p. 69.<br />

18<br />

HÉRODOTE, liv. II, ch. 61, p. 127.<br />

19<br />

Nous avons déjà vu (p. 107) que l'égyptien Horus était une nouvelle incarnation d'Osiris ou Nemrod. Or,<br />

Hérodote appelle Horus du nom d'Apollon (liv. II, p. 171. C). Diodore de Sicile aussi (liv. I, p. 15) dit<br />

que Horus, le fils d'Isis passe pour être Apollon. Si Wilkinson met ici en doute cette identité d'Horus et<br />

d'Apollon, partout ailleurs, il admet que l'histoire d'Apollon luttant avec le serpent Python vient<br />

évidemment de la mythologie Égyptienne (vol. IV, p. 395) où il y a une allusion à la représentation<br />

d'Horus, perçant un serpent avec une épée. Plusieurs considérations peuvent montrer que cette<br />

conclusion est juste:<br />

1/ Horus ou Osiris était le dieu du soleil, comme Apollon.<br />

2/ Osiris, qui représentait Horus, était le grand révélateur; Apollon le Pythien était le dieu des oracles.<br />

3/ Osiris, en tant que Horus, naît alors que sa mère est persécutée par ses ennemis. Latone, mère<br />

d'Apollon, fuyait pour la même raison quand Apollon naquit.<br />

4/ Horus, suivant une version du mythe, fut, comme Osiris, mis en pièces (PLUTARQUE, vol. II, De<br />

Iside, p. 358. E). Dans l'histoire classique de la Grèce, cette partie du mythe d'Apollon était d'ordinaire<br />

tenue au second plan; on le représentait comme ayant vaincu le serpent; mais même alors on admettait<br />

parfois qu'il avait souffert une mort violente, car Porphyre nous dit qu'il fut tué par le serpent et<br />

Pythagore affirme qu'il avait vu sa tombe à Tripos à Delphes (BRYANT, vol. II, p. 187).

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