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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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50<br />

Section 5 - Déification de l'Enfant<br />

Personne ne fut mêlé à la mort de Nemrod plus que sa femme Sémiramis qui, sortie d'une humble<br />

condition, s'éleva au point de partager avec lui le trône de Babylone. Que fera-t-elle en cette circonstance?<br />

Résignera-t-elle tranquillement la pompe et le faste auxquels elle a été élevée? Non. Bien que la mort de son<br />

mari ait donné un rude choc à sa puissance, son orgueil, son ambition effrénée ne se décourageront pas. Bien<br />

au contraire, cette ambition ne fit que s'accroître. Vivant, son mari fut honoré comme un héros; mort, elle le<br />

fera adorer comme un dieu, bien plus, comme la semence promise à la femme, Zero-ashta 1 , qui était destinée<br />

à écraser la tête du serpent, et qui dans cette victoire devait aussi avoir le talon écrasé.<br />

Les patriarches de l'ancien monde en général connaissaient parfaitement la grande promesse faite autrefois<br />

en Éden, et ils savaient bien que l'écrasement du talon de la semence promise impliquait la mort du vainqueur,<br />

et que la malédiction ne pouvait être ôtée de dessus le monde que par la mort du grand libérateur. Si la<br />

promesse concernant l'écrasement de la tête du serpent raconté dans la Genèse fut réellement faite à nos<br />

premiers parents, et que toute l'humanité trouve en eux leur origine, il<br />

faut s'attendre à en trouver quelque trace chez tous les peuples. Or, c'est<br />

précisément ce qui a lieu. On trouverait à peine un seul peuple ou une<br />

seule tribu dont la mythologie n'y fasse allusion. Les Grecs représentaient<br />

leur grand dieu Apollon comme égorgeant le serpent Python, et Hercule<br />

comme étouffant des serpents alors qu'il était encore au berceau. En<br />

Égypte, dans l'Inde, en Scandinavie, au Mexique, nous trouvons des<br />

allusions évidentes à cette même vérité. Le mauvais génie des adversaires<br />

du dieu égyptien Horus, dit Wilkinson, est souvent représenté sous la<br />

forme d'un serpent dont il perce la tête avec une épée. On trouve la même<br />

fable dans l'Inde, où le mauvais serpent est écrasé par Vichnou, dans son<br />

avatar Crishna 2 (fig. 23).<br />

Fig. 23 –– Crishna est du Colonel<br />

Kennedy et la dééesse éégyptienne, de<br />

WILKINSON.<br />

Et le dieu Scandinave Thor écrasa, dit-on, avec sa massue la tête du grand serpent. L'origine de cette légende,<br />

dit-il, doit se rattacher à la Bible. Les Mexicains avaient aussi la même croyance; ce qui le prouve, c'est que<br />

d'après Humboldt, le serpent écrasé par le grand esprit Teotl, alors qu'il prend la forme d'une des divinités<br />

subalternes, est le génie du mal, un véritable Cacodasmon 3 . Or, dans presque tous les cas, si l'on examine<br />

1<br />

Zéro, en Chaldéen, la semence. En Grèce il paraît parfois comme Zeira, devenu Zoro. Ainsi, Zerubbabel<br />

devient Zorobabel. De là Zero-ashta, la semence de la femme, devint Zoroaster, le chef des adorateurs du<br />

feu. On trouve dans Zeroastes le nom de Zoroastre (CLERICUS, tome II, De Chaldoeis, ch. 2, p. 194).<br />

En lisant le Dr. Wilson, on verra qu'un Zoroastre existait avant celui du règne de Darius Hystaspes<br />

(Religion Parsie). Dans l'histoire il y a plusieurs allusions au Zoroastre de Bactrie, mais la voix de<br />

l'antiquité déclare que le grand Zoroastre était en Assyrie ou Chaldée où il fonda le système idolâtre<br />

babylonien: c'était donc Nemrod. Il périt de mort violente, comme Nemrod, Tammuz ou Bacchus.<br />

L'identité avec Bacchus est montrée par l'épithète Pyrisporus dans les Hymnes orphiques. Ashta signifie<br />

feu et femme en chaldéen, et comme les rites de Bacchus ressemblaient au culte du feu, Zero-ashta<br />

signifia "par la semence du feu": d'où l'épithète Pyrisporus ou Ignigena, enfanté par le feu, appliquée à<br />

Bacchus. De cette corruption du sens de Zero-ashta, vint l'histoire de Bacchus arraché aux flammes qui<br />

dévorèrent sa mère Sémélé. Zoroastre était aussi connu par Zar-adas, le seul rejeton. Les anciens païens<br />

confessaient un seul dieu sous le nom de Zéro ou Zer, caractérisé par une épithète signalant son unicité<br />

et reconnaissaient une seule semence, espérance du monde. On reconnaissait aussi une grande déesse<br />

sous le nom d'Ashta ou Isha la femme. Le nom Zarades ou Zaradus illustre la parole de Paul: "Il ne dit<br />

pas: et à sa postérité, comme s'il parlait de plusieurs, mais d'une seule qui est Christ." (Galates III, 16).<br />

Le Parsisme moderne rejeta le culte de la déesse mère et le nom de Zoroastre. En Zend, le grand<br />

réformateur est Zarathustra i.e. la semence qui délivre. La dernière partie vient du chaldéen, nthsh,<br />

lâcher ou laisser aller. Thusht est l'infinitif, et ra, en sanscrit, langue proche du Zend, l'agent d'une<br />

action, comme "er" en anglais. Zarathustra ressemble donc à Phoroneus, l'émancipateur.<br />

2<br />

WILKINSON, vol. IV, p. 395.<br />

3<br />

HUMBOLD, Recherches Mexicaines, vol. I, p. 228.

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