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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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160<br />

excavations de Ninive ont mis ce fait en dehors de toute contestation. La<br />

mitre papale est entièrement différente de la mitre d'Aaron et des grands<br />

prêtres juifs. Cette mitre était un turban. La mitre à deux cornes portée par<br />

le pape quand il s'assoit sur le grand autel à Rome et qu'il reçoit l'adoration<br />

des cardinaux, est la même mitre que portait Dagon, le dieu-poisson des<br />

Philistins et des Babyloniens. On représentait autrefois Dagon de deux<br />

manières. Dans l'une, il était moitié homme, moitié poisson, la partie<br />

supérieure du corps était celle d'un homme, la partie inférieure se terminait<br />

Fig. 48<br />

en queue de poisson. Dans l'autre, pour nous servir des expressions de<br />

Layard la tête du poisson formait une mitre, au-dessus de celle de l'homme, tandis que sa queue écailleuse<br />

en forme d'éventail, retombait par derrière comme un manteau et montrait les pieds et les membres d'un<br />

homme 31 . Layard donne dans son dernier ouvrage une description de cette forme que nous montrons ici au<br />

lecteur (fig. 48).<br />

Fig. 49 –– Voir aussi fig. 37, p. 239.<br />

Si on examine cette mitre et qu'on la compare à celle du pape comme elle est<br />

donnée dans les Heures d'Elliott 32 on ne peut douter un moment que ce ne<br />

soit là, et là seulement, l'origine de la mitre pontificale. Les mâchoires<br />

ouvertes du poisson qui surmonte la tête de l'homme de Ninive, sont la<br />

contrepartie évidente des cornes de la mitre du pape. Il en était ainsi en<br />

Orient, environ cinq cents ans avant l'ère chrétienne.<br />

Il paraît aussi qu'il en fut de même en Égypte; car Wilkinson, parlant d'un poisson de l'espèce du Silurus, dit<br />

qu'un des génies du Panthéon égyptien apparaît sous une forme humaine, avec une tête de poisson 33 Dans<br />

l'Occident, plus tard, nous le savons d'une manière certaine, les païens avaient détaché du corps du poisson<br />

la mitre en forme de tête de poisson, et s'en servaient pour orner la tête de leur grand dieu médiateur; car on<br />

représente ce dieu sur plusieurs pièces païennes de Malte, avec les attributs bien connus d'Osiris, et il n'a rien<br />

du poisson que la mitre sur la tête (fig. 49); celle-ci est presque de la même forme que la mitre du pape ou<br />

d'un évêque romain de nos jours.<br />

Même en Chine, il est évident que la même coutume de porter une mitre à tête de<br />

poisson, a autrefois prévalu, car la contrepartie de la mitre papale, portée par<br />

l'empereur chinois, a subsisté jusqu'aux temps modernes.<br />

Sait-on, demande un auteur estimé de nos jours, dans une communication privée qu'il<br />

m'a faite, sait-on que l'empereur de Chine, dans tous les temps, même aujourd'hui,<br />

comme grand prêtre de la nation, prie une fois par an pour tout le peuple et le bénit,<br />

vêtu de sa robe de prêtre et coiffé de sa mitre, la même, exactement la même, que celle<br />

que le pontife romain porte depuis douze cents ans? C'est cependant la vérité 34 .<br />

Fig. 50<br />

À l'appui de cette assertion nous donnons ici l'image (fig. 50) la mitre impériale, qui est le fac-similé même<br />

de la mitre épiscopale du pape vue de face.<br />

31<br />

LAYARD, Ninive et Babylone, p. 343.<br />

32<br />

4e édit, vol. III, p. 4, fig. 27.<br />

33<br />

WILKINSON, vol. V, p. 253.<br />

34<br />

A. Trimen, célèbre architecte de Londres, auteur de L'Architecture de l'Église et de la Chapelle.

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