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L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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43<br />

Aethiops. Mais qui était Aethiops? De même que les Éthiopiens étaient Cushites, ainsi<br />

Ethiops était Cush: Chus, dit Eusèbe, était le père des Éthiopiens 8 . – Le témoignage<br />

de Josèphe tend au même but. Comme père des Éthiopiens, Cush était Éthiopien, par<br />

manière de supériorité. Aussi Épiphane parlant de l'origine de Nemrod dit ceci:<br />

Nemrod fils de Cush, l'Éthiopien 9 . Or, comme Bacchus était le fils d'Éthiope ou Cush,<br />

ainsi il était dépeint comme un jeune homme ou comme un enfant, et ce jeune homme<br />

ou enfant était représenté d'ordinaire avec une coupe à la main. Cette coupe faisait de<br />

lui pour la foule le dieu de l'ivrognerie et des festins, et il est hors de doute que ces<br />

orgies, ces festins se pratiquaient sur une large échelle; mais après tout cette coupe<br />

n'était qu'un hiéroglyphe, celui du nom de ce dieu. Le nom de la coupe, dans le<br />

langage sacré, était khûs, et ainsi la coupe dans la main du jeune Bacchus fils<br />

d'Ethiops, montrait qu'il était le jeune Chus, ou le fils de Chus. Dans la figure cidessous<br />

(fig. 22), la coupe dans la main droite de Bacchus est élevée d'une manière<br />

Fig. 22<br />

si significative, qu'elle fait naturellement penser que c'était un symbole, et quant au rameau que tient l'autre<br />

main, nous avons la preuve expresse que c'était aussi un symbole.<br />

Mais il est à remarquer que cette branche n'a point de famille qui en détermine la nature. Il faut donc que ce<br />

soit un emblème générique d'une branche ou le symbole d'une branche en général; et par conséquent elle a<br />

besoin de la coupe comme d'un complément pour déterminer spécifiquement l'espèce de cette branche.<br />

Il faut donc considérer ces deux symboles ensemble, et si on les considère ainsi ils sont exactement<br />

équivalents à la branche de Chus c'est-à-dire au rejeton ou fils de Cush 10 .<br />

Il y a un autre hiéroglyphe qui se rattache à Bacchus et qui confirme fortement ce que nous venons de dire;<br />

c'est la branche de lierre. Aucun emblème ne caractérisait si nettement ce culte. Partout où l'on pratiquait les<br />

cérémonies de Bacchus, partout où l'on célébrait ses orgies, la branche de lierre apparaissait infailliblement.<br />

Le lierre sous une forme ou une autre, était essentiel à ces cérémonies. Les sectateurs le portaient dans leurs<br />

mains, s'en entouraient la tête 11 , ou avaient la feuille de lierre 12 gravée sur leur corps d'une manière<br />

indélébile 13 . Quel pouvait en être l'usage? Quelle en était la signification? Quelques mots suffiront à le<br />

montrer. Tout d'abord, nous avons la preuve que Kissos le nom grec du lierre, était l'un des noms de<br />

Bacchus 14 . Nous savons aussi que les Grecs appelaient d'ordinaire les descendants de Cush (nom bien connu<br />

cependant des prêtres dans les mystères) non pas d'après la coutume orientale, mais Kissaioi, ou Kissioi. Ainsi<br />

Strabon, parlant des habitants de Susa, qui étaient du Chusistan, ou de l'ancien pays de Cush, dit ceci: les<br />

8<br />

EUSÈBE, Chronicon, vol. I, p. 109.<br />

9<br />

ÉPIPHANE, liv. I, vol. I, p. 7.<br />

10<br />

Chacun sait que le odzos Areos d'Homère ou la Branche de Mars est la même chose que "le fils de<br />

Mars". L'hiéroglyphe (fig. 22) était formé sur le même principe. La coupe seule dans la main du jeune<br />

Bacchus devait le désigner comme le jeune Chus ou l'enfant Cush; nous pouvons le conclure d'une<br />

déclaration de Pausanias qui représente l'enfant Kuathos comme jouant le rôle d'un porteur de coupe et<br />

présentant une coupe à Hercule (PAUSANIAS, liv. II, Corinthiaca, ch. 13, p. 142). Kuathos, coupe en<br />

grec, vient évidemment de l'Hébreu Khus, une coupe, qui, dans une de ses formes chaldéennes devient<br />

Khuth ou Khuath.<br />

Or, le nom de Cush se trouve souvent comme Cuth, et dans certains dialectes, comme Cuath. L'enfant<br />

Kuathos donc est précisément la forme grecque de l'enfant Cush ou du jeune Cush. Le lecteur<br />

remarquera certainement les taches sur la robe (fig. 22). Les baies ou les boutons des fleurs non<br />

entrouvertes au bout des rameaux peuvent indiquer le lierre. Ce fait cependant n'invaliderait pas, mais<br />

plutôt confirmerait l'argument général.<br />

11<br />

SMITH, Dictionnaire classique, Dyonisus, p. 227.<br />

12<br />

EURIPIDE dans STRABON, liv. X, p. 452.<br />

13<br />

KITTO, Com. illust., vol. IV, p. 144. – POTTER, vol. I, p. 75.<br />

14<br />

PAUSANIAS, Attica, ch. 31, p. 78.

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