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L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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175<br />

Les vers où Milton raconte la même chute, bien qu'il lui donne une application différente, décrivent plus<br />

majestueusernent encore la grandeur de la catastrophe:<br />

Dans la terre d'Ausonie, on l'appelle Mulciber;<br />

La fable raconte comment il fut jeté du haut du ciel<br />

Renversé par Jupiter en courroux, il fut lancé au-dessus des créneaux de cristal.<br />

Du matin jusqu'au midi, il roula, du midi jusqu'au soir<br />

D'un jour d'été, et avec le soleil couchant il s'abattit du zénith<br />

Comme une étoile tombante, dans l'île de Lemnos, en Égée 46 .<br />

Ces passages montrent d'une manière frappante la chute terrible de Molk-Gheber ou Nemrod, le roi puissant,<br />

lorsque soudain, il fut jeté de la hauteur de sa puissance et perdit à la fois son royaume et sa vie 47 . Or, il y a<br />

une allusion évidente à cette chute dans l'apostrophe du prophète Ésaïe au roi de Babylone: "Comment es-tu<br />

tombé des cieux, ô Lucifer, fils de l'aurore?" (Ésaïe XIV, 12). Le roi Babylonien prétendait être le représentant<br />

de Nemrod ou de Phaéton; et le prophète dans ces paroles l'avertit qu'il serait précipité de sa haute élévation<br />

aussi sûrement que le dieu dont il se réclamait. D'après l'histoire classique, Phaéton fut, dit-on, consumé par<br />

la foudre et, comme nous le verrons, Esculape mourut aussi de la même manière, mais la foudre est<br />

simplement une métaphore qui signifie la colère de Dieu, par suite de laquelle il perdit à la fois sa vie et son<br />

royaume. Si on examine l'histoire et si on écarte la figure, on voit, comme nous l'avons déjà montré, qu'il fut<br />

frappé par l'épée 48 .<br />

Tel est le langage de la prophétie, et il correspond exactement au caractère, aux actions, au sort de l'ancien<br />

type. Comment s'accorde-t-il avec le système analogue? Le pouvoir de la Rome impériale païenne, ce pouvoir<br />

qui le premier persécuta l'Église de Christ, qui plaça ses soldats autour de la tombe du Fils de Dieu lui-même<br />

pour le dévorer, si cela avait été possible, lorsqu'il ressusciterait comme premier né d'entre les morts 49 pour<br />

46<br />

Le Paradis perdu, liv. III, v. 738-745.<br />

47<br />

Les poètes grecs parlent de deux chutes de Vulcain. Dans l'une il fut précipité par Jupiter, à cause de sa<br />

rébellion, dans la seconde par Junon, surtout à cause de sa difformité, c'est-à-dire de sa laideur<br />

(HOMÈRE, Hymne à Apollon, v. 316-318). Comme cela s'accorde exactement avec l'histoire de<br />

Nemrod! Tout d'abord il fut personnellement précipité par l'autorité divine, puis renversé en effigie par<br />

Junon, quand sa statue fut retirée des bras de la reine des cieux, pour un plus bel enfant (p. 107).<br />

48<br />

p. 95-100. Orphée, ordinairement représenté comme mis en pièces, dit la fable fut tué par un éclair<br />

(PAUSANIAS, Boeotica, ch. XXX, p. 768). Quand Zoroastre mourut, il périt foudroyé par un éclair<br />

(SUIDAS, vol. I, p. 1133-1134). Aussi était-il représenté comme chargeant ses compatriotes de garder<br />

non son corps, mais ses cendres. La mort par suite de la foudre est évidemment une simple figure.<br />

49<br />

Je pense que bien peu de lecteurs adopteront l'opinion de M. Elliott: l'homme enfant était Constantin-le-<br />

Grand, et le jour où le christianisme s'assit en sa personne sur le trône de la Rome impériale, ce fut pour<br />

que l'enfant mis au monde avec douleur par la femme, fût élevé à Dieu et à son trône. Quand Constantin<br />

monta sur le trône, l'Église "fut un peu secourue" (Daniel, XI, 34) mais son christianisme était douteux,<br />

puisque les païens n'y voyaient rien s'opposant à ce qu'il fut déifié à sa mort (EUTROPIUS, X, p. 131-<br />

133). Mais eût-il été meilleur, la description de l'enfant de la femme est beaucoup trop glorieuse pour lui<br />

ou tout autre empereur chrétien. L'homme enfant né pour gouverner les nations avec un sceptre de fer est<br />

incontestablement Christ (Psaumes II, 9; Apocalypse XIX, 15). Les vrais croyants partagent cet honneur<br />

(Apocalypse II, 19). Mais cette prérogative n'appartient proprement qu'à Christ, en relation directe à sa<br />

naissance. Quand Christ naquit à Bethléem, Hérode s'efforça de le faire périr non par respect pour César<br />

mais par crainte du danger de sa propre dignité comme roi de Judée: "En l'apprenant, Auguste dit qu'il<br />

valait mieux être le porc d'Hérode que son enfant" (MACROBE, Saturnalia, liv. II, ch. IV, p. 77. B).<br />

Ainsi, même si la tentative sanglante d'Hérode était symbolisée par le dragon romain, où voit-on que<br />

l'enfant, pour y échapper, "fut élevé jusqu'à Dieu et à son trône"? De plus, le Seigneur Jésus naquit à<br />

Bethléem uniquement comme "roi des Juifs". Quand il meurt l'inscription sur sa croix indique: "Voici le<br />

roi des Juifs" (Matthieu XXVII, 37; Luc XXIII, 38; Marc XV, 26; Jean XIX, 19). Et Paul nous dit qu'il<br />

était le ministre de la circoncision pour la vérité de Dieu (Romains XV, 8). Notre Seigneur déclare: "Je<br />

ne suis envoyé, dit-il à la femme Syrophénicienne, que pour sauver les brebis d'Israël qui sont<br />

dispersées" (Matthieu XV, 24) et en envoyant les disciples, voici leur mission: "N'allez pas chez les<br />

Gentils, et n'entrez dans aucune des villes des Samaritains." (Matthieu X, 5) Une fois déclaré fils de Dieu

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