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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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183<br />

eut été établie, on faisait encore passer les enfants par le feu de Moloch. Cette double purification par le feu<br />

et par l'eau était pratiquée au Mexique parmi les sectateurs de Wodan 11 . Cette double purification était aussi<br />

en usage chez les anciens païens de Rome 12 , et avec le temps, presque dans le monde entier, le double culte<br />

du feu et du serpent de Nemrod, qui avait été renversé, fut relevé sous une forme nouvelle avec toutes ses<br />

anciennes abominations et encore de nouvelles.<br />

Dagon, la bête qui sort de la mer<br />

Or, ce dieu de la mer, après avoir eu son culte solidement rétabli, après avoir surmonté toutes les formidables<br />

oppositions qui s'élevèrent contre lui, fut adoré aussi comme le grand dieu de la guerre, qui, mort pour le<br />

bonheur de l'humanité, était maintenant ressuscité et absolument invincible. En mémoire de cette nouvelle<br />

incarnation, on célébrait dans la Rome païenne, le 25 décembre, autrement appelé jour de Noël, comme étant<br />

natalis invicti solis, "le jour de naissance du soleil invaincu 13 ". Nous avons vu aussi que le vrai nom du dieu<br />

romain de la guerre était précisément le nom de Nemrod; car Mars et Mavors, les deux noms bien connus du<br />

dieu romain de la guerre, sont évidemment les formes romaines du chaldéen Mar ou Mavor, le rebelle 14 . Aussi<br />

terrible et aussi invincible était Nemrod lorsqu'il se montra de nouveau comme Dagon, la bête qui sort de la<br />

mer. Si le lecteur consulte l'Apocalypse, il verra exactement la même chose: "Et je vis une de ses têtes comme<br />

blessée à mort et sa blessure mortelle fut guérie, et tout le monde étant dans l'admiration, suivit la bête. Et on<br />

adora le Dragon qui avait donné son pouvoir à la bête; on adora aussi la bête en disant: Qui est semblable à<br />

11<br />

12<br />

toutes nations appellent le premier." Du feu vient tout, aussi est-il appelé "celui qui rend toutes choses<br />

parfaites". Le second esprit est l'enfant qui a déplacé la statue de Nemrodcomme objet de culte. L'action<br />

de Nemrod restant indispensable, de là le feu du Purgatoire qui rend les hommes parfaits et les<br />

débarrasse de leurs péchés.<br />

HUMBOLDT, Recherches, vol. I, p. 185.<br />

OVIDE, Fastes, liv. IV, v. 794-795. J'ai éprouvé un vif intérêt à découvrir dans Ovide cette affirmation<br />

expresse que de son temps on croyait à Rome que la purification par le feu venait du culte du feu d'Adon<br />

ou Tammuz, et que la purification par l'eau venait du déluge au temps de Noé. Une induction rigoureuse<br />

avait déjà amené à cette certitude. Après avoir indiqué plusieurs raisons curieuses de cette double<br />

purification, Ovide conclut ainsi: "Pour moi, je n'y crois pas; mais il en est qui font remonter l'un de ces<br />

rites à Phaëton et l'autre à Deucalion." Si toutefois, on trouvait invraisemblable que le culte de Noé fût<br />

ainsi mêlé dans l'ancien monde au culte de la ruine des cieux et de son fils, je ferais remarquer ce qui se<br />

passe en Italie de nos jours (en 1856). Il s'agit du culte même de ce patriarche et de la reine des cieux.<br />

Le trait suivant, fourni par lord John Scott, confirme mes assertions. Il a été publié dans le Morning<br />

Herald, 26 oct. 1856: Prière d'un archevêque au patriarche Noé. – La papauté à Turin! Pendant<br />

plusieurs années consécutives, la vigne a été presqu'entièrement perdue en Toscane, par suite de la<br />

maladie. L'archevêque de Florence, désirant arrêter ce fléau, a ordonné d'adresser des prières au<br />

patriarche Noé: il vient de lancer ce mandement qui contient huit formes de supplication: "Très-Saint<br />

patriarche Noé!, Toi qui t'es consacré dans ta longue carrière à la culture de la vigne et qui as donné à la<br />

race humaine ce breuvage précieux qui apaise la soif, refait les forces et vivifie les esprits, daigne jeter<br />

un regard sur nos vignes que, suivant ton exemple, nous avons jusqu'à ce jour cultivées; tu les vois<br />

languir et dépérir par cette funeste plaie qui avant la maturité détruit le fruit (sans doute c'est là le<br />

châtiment sévère de bien des blasphèmes et d'énormes péchés dont nous sommes coupables!) Aie<br />

compassion de nous, et prosterné devant le grand trône de Dieu, qui a promis à ses enfants les fruits de<br />

la terre, et le blé et le vin en abondance, supplie-le en notre faveur! Promets-lui en notre nom que, avec<br />

l'aide d'en haut, nous abandonnerons nos voies de vice et de péché, que nous n'abuserons plus de ses<br />

dons sacrés, et que nous observerons scrupuleusement sa sainte loi et celle de notre sainte mère l'Église<br />

catholique, etc." Le mandement se termine par une autre prière adressée à la Vierge Marie: "Ô Marie<br />

immaculée, vois nos champs et nos vignobles! et si tu crois que nous méritons une telle faveur, arrête,<br />

nous t'en supplions, cette terrible plaie qui nous est infligée à cause de nos pèches, qui rend nos champs<br />

stériles, et prive nos vignes des honneurs de la vendange!" Cet ouvrage renferme une vignette<br />

représentant le patriarche Noé, et une note de l'archevêque accordant une indulgence de 40 jours à ceux<br />

qui réciteront dément ces prières (Le temps chrétien). – En présence d'un si grossier paganisme le noble<br />

lord fait remarquer, avec raison que c'est là certainement le retour de l'ancien monde, et la restauration<br />

évidente du culte de l'ancien dieu Bacchus!<br />

13<br />

GIESELER, vol. II, p. 42, note.<br />

14<br />

Les Grecs choisirent pour leur dieu de guerre, Arioch ou Arius, le petit-fils de Nemrod. – CEDRENUS,<br />

vol. I, p. 28-29.

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