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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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Babylone et en Égypte comme le Tabernacle ou la demeure de Dieu, est identique à celle qui sous le nom de<br />

Marie est appelée par Rome "la Maison consacrée à Dieu, le mystérieux séjour 33 , la demeure de Dieu 34 , le<br />

Tabernacle du Saint-Esprit 35 , le temple de la Trinité 36 ". – On cherchera peut-être à justifier ce langage en<br />

disant que l'Écriture fait de chaque fidèle un temple du Saint-Esprit, et qu'il ne peut y avoir par conséquent<br />

aucun mal à parler de la Vierge Marie, qui était sans contredit une sainte, sous ce nom ou tout autre analogue!<br />

Il est vrai que Paul dit: "Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en<br />

vous?" (I Corinthiens III, 16). Ce n'est pas seulement une vérité, mais c'est une grande vérité une vérité bénie;<br />

une vérité qui redouble toutes les joies, et ôte aux soucis leur aiguillon, lorsque le vrai chrétien fait plus ou<br />

moins l'expérience de ces paroles du même apôtre (II Corinthiens VI, 16): "Vous êtes le temple du Dieu<br />

vivant, comme Dieu l'a dit: j'habiterai au milieu d'eux, et j'y marcherai: je serai leur Dieu, et ils seront mon<br />

peuple." – Il faut aussi admettre, et nous le faisons bien volontiers, que ce langage implique l'habitation de<br />

toutes les personnes de la glorieuse Divinité, car le Seigneur Jésus a dit, "si quelqu'un m'aime, il gardera ma<br />

parole, et mon Père l'aimera et nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui" (Jean XIV, 23).<br />

Mais en admettant tout cela, on reconnaîtra, après examen, que les idées romaines et les idées scripturaires<br />

exprimées par ces paroles, bien que semblables en apparence, sont essentiellement différentes. Lorsqu'il est<br />

dit que le croyant est le temple de Dieu, ou le temple du Saint-Esprit, cela signifie que "Christ habite dans nos<br />

coeurs par la foi" (Éphésiens III, 17). Mais lorsque Rome dit que Marie est le Temple ou le Tabernacle de<br />

Dieu, cela veut dire, au vrai sens païen de ce mot, que l'union entre elle et la Divinité est analogue à l'union<br />

hypostatique entre la nature humaine et la nature divine du Christ. La nature humaine du Christ est le<br />

"tabernacle de Dieu", c'est-à-dire que la nature divine a voilé sa gloire en prenant notre nature, de telle<br />

manière que nous pouvons nous approcher sans crainte du Dieu saint. C'est à cette glorieuse vérité que Jean<br />

fait allusion, quand il dit: "la parole a été faite chair et a habité, (littéralement: a établi son tabernacle) parmi<br />

nous pleine de grâce et de vérité et nous avons vu sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu<br />

du Père" (Jean I, 14). – C'est dans ce sens que Christ, l'homme Dieu, est le seul "tabernacle de Dieu". Or, c'est<br />

précisément dans ce sens que Rome appelle Marie le "tabernacle de Dieu" ou celui du "Saint-Esprit". Voici<br />

comment parle l'auteur d'un ouvrage papiste consacré à l'exaltation de la Vierge, et où il décerne à Marie tous<br />

les titres et les prérogatives du Christ: "Voici, le tabernacle de Dieu, la demeure de Dieu, l'habitation, la cité<br />

de Dieu est avec les hommes, dans les hommes et pour les hommes, pour leur salut, leur exaltation et leur<br />

glorification éternelle. Il est bien clair que cela est vrai de la Sainte Église, et vrai aussi du très-saint<br />

Sacrement du corps de Notre Seigneur! Est-ce vrai de chacun de nous, si du moins nous sommes chrétiens?<br />

Sans aucun doute; mais nous avons à contempler ce mystère comme existant d'une manière spéciale dans la<br />

très-sainte mère de Nôtre-Seigneur 37 ." – Puis l'auteur, après s'être efforcé de montrer que "Marie est, à bon<br />

droit, considérée comme le tabernacle de Dieu avec les hommes", et cela dans un sens tout particulier, dans<br />

un sens différent de celui dans lequel tous les chrétiens sont le temple de Dieu, continue ainsi en faisant une<br />

allusion formelle à Marie dans ce caractère de tabernacle: "C'est vraiment un grand bienfait, c'est un singulier<br />

privilège que le tabernacle de Dieu soit avec les hommes, et que par lui les personnes puissent venir en toute<br />

sûreté près de Dieu devenu homme 38 !"<br />

Toute la gloire médiatrice du Christ comme Dieu, en qui habite corporellement toute la plénitude la Divinité,<br />

est attribuée ici à Marie, ou au moins partagée avec elle. Les extraits ci-dessus sont empruntés à ouvrage<br />

publié il y a plus de deux cents ans. La papauté s'est-elle améliorée depuis? S'est-elle repentie de blasphèmes?<br />

33<br />

Manuel d'or dans Le Protestant Écossais, vol. II, p. 271. Le mot qui est ici employer pour "habitation"<br />

est dans le latin de cet ouvrage un mot purement chaldéen "Zabulo", et vient du même verbe que<br />

Zebulun (Genèse XXX, 20); c'est le nom donné par Léa à son fils, quand elle dit "Maintenant mon mari<br />

demeurera avec moi".<br />

34<br />

Pancarpium Marioe, p. 141.<br />

35<br />

Jardin de l'âme, p. 488.<br />

36<br />

Manuel d'or dans Le Protestant Écossais, vol. II, p. 272.<br />

37<br />

Pancarpium Marioe ou Marianium, p. 141-142.<br />

38<br />

ibid, p. 142.

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