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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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28<br />

Pour résoudre ces difficultés, on a proposé de traduire aussi: "Il (Nemrod) sortit de ce pays et vint à Asshur",<br />

ou en Assyrie. – Mais alors, selon la grammaire, il faudrait qu'il y eût dans le texte "Assurah", avec le signe<br />

de mouvement vers un lieu, tandis qu'il y a simplement Asshur, sans suffixe. Je suis persuadé que la<br />

perplexité des commentateurs, à propos de ce passage, vient de la supposition qu'il y a là un nom propre,<br />

tandis qu'en réalité il n'y en a pas du tout. Asshur est le participe passif d'un verbe qui en Chaldéen signifie<br />

rendre fort 26 , et veut par conséquent dire: rendu fort, ou fortifié. Si on lit ainsi ce passage il devient clair et<br />

naturel: (Genèse X, 10) "Et il commença à régner sur Babel, Erech, Accad et Calneh." – Un "commencement"<br />

implique évidemment une suite, et cette suite la voici: (Genèse X, 11) "Il vint hors de ce pays, lorsqu'il fut<br />

devenu fort, (Asshur) et il bâtit Ninive etc." – Or, ceci s'accorde parfaitement avec la déclaration de l'histoire<br />

ancienne de Justin: "Ninus augmenta par des conquêtes incessantes l'étendue de ses possessions. Il soumit<br />

ses voisins, recruta encore des troupes pour aller combattre d'autres peuplades, et chaque victoire nouvelle<br />

lui préparant ainsi le chemin pour d'autres encore, il vainquit tous les peuples de l'Orient 27 ." Ainsi donc<br />

Nemrod ou Ninus bâtit Ninive; et l'origine du nom de cette ville en tant qu'habitation de Ninus, s'explique<br />

aisément 28 . Nous voyons aussi par là pourquoi le nom de la principale partie des ruines de Ninive s'appelle<br />

aujourdhui Nimroud 29 .<br />

Ninus donc n'est autre que Nemrod; et l'explication que cette affirmation nous donne de certains faits<br />

inexpliqués de l'histoire ancienne confirme puissamment la justesse de cette conclusion. Ninus dit-on, fut le<br />

fils de Belus ou Bel, et Bel, dit-on, fut le fondateur de Babylone. Si Ninus fut en réalité le premier roi de<br />

Babylone, comment Belus ou Bel son père peut-il en avoir été le fondateur? Les deux pourraient bien l'avoir<br />

été, comme on le verra quand nous aurons examiné qui était Bel et ce que nous pouvons connaître de ses<br />

actions. Si Ninus et Nemrod n'étaient qu'un, qui était le Bel de l'histoire? Ce doit avoir été Cush; car Cush<br />

engendra Nemrod (Genèse X, 8) et on fait ordinairement de Cush le chef de la grande apostasie 30 . Mais Cush<br />

comme fils de Ham était Hermès ou Mercure; car Hermès est un synonyme Égyptien du fils de Ham 31 . Or,<br />

26<br />

27<br />

28<br />

Voir le Lexique Chaldéen, dans Clavis Stockii, où le verbe asher est traduit par: il affermit, il fortifia.<br />

Ashur, le participe passé, est donc: "affermi, fortifié". Même en hébreu ce sens paraît inhérent à ce verbe,<br />

comme on peut le conclure du mot te-ashur: nom du buis (Ésaïe LX, 13); le bois de cet arbre est, en<br />

effet, remarquable par sa dureté et sa cohésion. Mais dans le sens hébreu ordinaire, le sens est<br />

matériellement le même; car Asher signifie prospérer ou rendre prospère. Ashur au participe passé, doit<br />

signifier ayant prospéré ou rendu prospère.<br />

JUSTIN, Hist. Rom. Script, vol. II, p. 615. Voici l'original: Ninus magnitudinem quaesitae dominationis<br />

continua possessione firmavit. Cum, accessione virium fortior, ad alios transiret, et proxima quaeque<br />

victoria instrumentum sequentis esset, totius Orientis populos subegit.<br />

Nin-neveh, la demeure de Ninus.<br />

29<br />

LAYARD, Ninive et ses ruines, tome I, p. 7, et passim.<br />

30<br />

Voir GRÉGOIRE DE TOURS, De rerum Franc, liv. I,apud BRYANT, tome II p. 403, note.<br />

31<br />

Grégoire attribue à Cush ce qu'on croyait généralement convenir à son fils; mais son témoignage montre<br />

que de son temps, on croyait, ce qui est amplement confirmé par d'autres preuves, que Cush avait<br />

puissamment contribué à détourner l'humanité du culte du vrai Dieu.<br />

Hermès se décompose ainsi:<br />

1/Her, qui en Chaldéen est synonyme de Hem ou Khem, le brûlé. Comme Her, ou le brûlant, ce nom a<br />

servi de point de départ pour identifier d'une manière voilée Ham avec le soleil et pour déifier ainsi le<br />

grand patriarche dont le nom a servi à désigner l'Égypte par rapport au soleil. Khem ou Hem sous son<br />

propre nom était ouvertement adoré jadis dans le pays de Hem (BUNSEN, tome I, p. 373), mais cela<br />

aurait été d'abord trop téméraire. Cependant, grâce à Her, son synonyme, la voie était tracée. Her est le<br />

nom de Horus, identique au soleil (BUNSEN, vol. I, p. 607) ce qui montre que l'étymologie réelle du<br />

nom vient du verbe auquel je la rattache.<br />

2/ Mes de Mesbeh (ou sans le radical qu'on peut omettre, voir PARKHURST, sub voce, p. 416)<br />

produire. En Égyptien, nous avons Ms dans le sens de mettre au jour, (BUNSEN vol. I, Signes<br />

Hiéroglyphiques, Append. b: 43, p. 510) ce qui est évidemment une forme différente du même mot. Au<br />

passif, nous trouvons Ms. (BUNSEN, Vocab, Append. I, p. 470, en bas, etc. Ms... né). Le radical de<br />

Mesheh, dans le Lexique de Stockius, est en latin "extraxit" et notre mot extraction, appliqué à la<br />

naissance ou à l'origine montra qu'il y a rapport entre le sens générique de ce mot et la naissance. Ce<br />

dérivé explique le sens des noms des rois Égyptiens, Ramesses et Thothmes; le premier est évidemment

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