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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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72<br />

naissance, les bergers veillaient avec leurs troupeaux pendant la nuit, et cela ne pouvait se faire au milieu de<br />

l'hiver. Et si quelqu'un pense que l'hiver n'est pas rigoureux dans ce pays, qu'il se rappelle les paroles de Christ<br />

dans l'Évangile: "Priez que votre fuite n'arrive pas en hiver." (Matthieu XXIV, 20). Or, si l'hiver était une<br />

mauvaise saison pour fuir, ce n'était assurément pas une saison où les bergers pouvaient demeurer dans les<br />

champs, où les femmes et les enfants pouvaient voyager 3 .<br />

Les écrivains les plus instruits et les plus sincères de tous les partis 4 reconnaissent que l'on ne peut pas<br />

déterminer le jour de naissance de notre Seigneur 5 , que dans l'église chrétienne on n'entendit jamais parler<br />

d'une fête pareille avant le IIIe siècle, et qu'elle ne fut guère observée que bien avant dans le IVe siècle.<br />

Comment donc l'Église Romaine a-t-elle fixé au 25 décembre la fête de Noël? En voici la raison: longtemps<br />

avant le IVe siècle, et même bien avant l'ère chrétienne, les païens célébraient une fête à cette même époque<br />

de Tannée, en l'honneur de la naissance du fils de la reine Babylonienne; or on peut présumer que pour se<br />

concilier les païens, et augmenter le nombre de ceux qui adhéraient de nom au christianisme, la même fête<br />

fut adoptée par l'Église Romaine qui se contenta de lui donner le nom de Christ. Cette tendance de la part des<br />

chrétiens à faire des concessions au paganisme se développa de bonne heure; et nous voyons Tertullien luimême,<br />

vers l'an 230, déplorer amèrement la faiblesse des chrétiens à cet égard, et l'opposer à la stricte fidélité<br />

des païens à leur propre superstition: "C'est nous, dit-il, nous qui sommes étrangers aux sabbats 6 , aux<br />

nouvelles lunes, et aux fêtes, nous qui étions autrefois agréables à Dieu, c'est nous qui fréquentons maintenant<br />

les Saturnales, les fêtes du solstice d'hiver, les Matronales; on porte ça et là des présents, les cadeaux du<br />

nouvel an se font avec fracas, les jeux, les banquets se célèbrent avec des cris; oh! comme les païens sont plus<br />

fidèles à leur 140 religion; comme ils prennent soin de n'adopter aucune solennité chrétienne 7 !"<br />

Des hommes vertueux s'efforcèrent d'arrêter le flot, mais en dépit de tous leurs efforts, l'apostasie se<br />

développa, jusqu'à ce que l'Église, à l'exception d'un petit reste, fut engloutie sous la superstition païenne. Il<br />

est hors de doute que Noël était à l'origine une fête païenne. Ce qui le prouve, c'est l'époque de l'année où on<br />

la célèbre et les cérémonies qui l'accompagnent. En Égypte, le fils d'Isis, titre égyptien de la reine des cieux,<br />

naquit à cette même époque, au moment du solstice d'hiver 8 . Le nom même sous lequel Noël est<br />

3<br />

4<br />

MÈDE, Oeuvres, Discours, XLVIII, 1672. L'argument de Mède repose sur l'hypothèse du bon sens et de<br />

la sagesse qui, on le sait, caractérisaient les lois romaines.<br />

Archidiacre WORD, dans l'Annotateur chrétien, vol. III, p. 2. LORIMER, Manuel du Presbytère, p.<br />

180. Lorimer cite Sir Peter King, qui dans ses Recherches sur le culte de la primitive église, etc. conclut<br />

que cette fête n'était pas observée dans l'Église, et ajoute: "Il paraît invraisemblable qu'on ait célébré la<br />

naissance de Christ quand on n'était pas d'accord sur le mois et le jour de sa naissance." Voyez aussi<br />

Révérend J. RYLE, dans son Commentaire sur Luc XI, note du v. 8; il admet que l'époque de la<br />

naissance du Christ est incertaine, tout en contestant que les troupeaux aient pu être en plein champ<br />

pendant le mois de décembre, il s'appuie sur la plainte de Jacob à Laban: "Le jour la chaleur me dévorait,<br />

et la nuit le froid me glaçait." (Genèse XXXI, 40). Or, toute la force de la plainte de Jacob contre son<br />

cruel parent repose sur ceci: Laban lui faisait faire ce qu'aucun autre homme n'aurait fait, et dès lors, s'il<br />

parle des froides nuits de l'hiver, (ce qui toutefois, n'est pas l'explication ordinaire de cette expression)<br />

cela prouve exactement l'opposé de ce que voudrait prouver M. Ryle: les bergers n'avaient pas l'habitude<br />

de laisser leurs troupeaux dehors pendant les nuits d'hiver.<br />

5<br />

GIESELER, vol. I, p. 54 et notes. CHRYSOSTOME, (Monitum in hom. de Natal. Christi) écrivant à<br />

Antioche vers l'an 880 après J.-C. dit: "Il y a à peine dix ans que nous connaissons ce jour", vol. II, p.<br />

352. – "Ce qui suit, ajoute Gieseler, confirme d'une manière éclatante la facilité avec laquelle des<br />

coutumes de date récente ont pu revêtir le caractère d'institutions apostoliques." Voici comment continue<br />

Chrysostome: "Parmi les peuples de l'Ouest il était connu auparavant depuis des temps primitifs et fort<br />

reculés, et les peuples qui habitent depuis la Thrace jusqu'à Gadeira (Cadix) le connaissaient avant nous,<br />

c'est-à-dire, que le jour de naissance de notre Seigneur, inconnu à Antioche dans l'est sur les frontières<br />

même de la Terre Sainte où il était né, était parfaitement bien connu dans toute l'Europe occidentale,<br />

depuis la Thrace jusqu'en Espagne!"<br />

6<br />

Il parle des sabbats juifs.<br />

7<br />

TERTULLIEN, De l'idolâtrie, c. 44. vol. I, p. 692 et GIESELER, vol. I, sect. 79.<br />

8<br />

WILKINSON, Les Égyptiens, vol. IV, p. 405. PLUTARQUE (Isis, vol. XI, p. 877, 13. B) dit: "Les<br />

prêtres Égyptiens affirmaient que la naissance du divin fils d'Isis à la fin de décembre était prématurée.<br />

Mais ceci est la contrepartie exacte de l'histoire classique de Bacchus: lorsque sa mère Sémélé était<br />

consumée par le feu de Jupiter, ce dieu fut arraché, à l'état embryonnaire, aux flammes qui la

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