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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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enfant était souvent représenté avec un coeur à la main ou avec le fruit de Persée en forme de coeur (fig. 40).<br />

La gravure ci-dessus est tirée des "Pompéiens"; mais l'extrait suivant de la critique<br />

de John Bell sur les antiques de la galerie de peinture à Florence montre que le dieu<br />

enfant avait été représenté ailleurs de la même manière dans l'antiquité. Parlant d'une<br />

statue de Cupidon, il dit que c'est un bel enfant, épanoui, charmant, florissant, agile<br />

et enjoué, et agitant un coeur 9 . Ainsi le dieu enfant en vint à être regardé comme le<br />

dieu du coeur, en d'autres termes, comme Cupidon ou le dieu de l'amour. Pour<br />

identifier ce dieu enfant à son père, le puissant chasseur, on l'équipait d'un arc et de<br />

flèches; et pour l'amusement du profane vulgaire, les poètes chantaient ce dieu enfant<br />

qui lançait dans les coeurs des flèches aux pointes dorées. Son vrai caractère<br />

cependant, comme on le voit ci-dessus et comme nous avons eu des raisons de le<br />

Fig. 40<br />

conclure, était bien plus élevé, et d'une tout autre nature. Cet enfant était la semence<br />

de la femme. Vénus et son fils Cupidon n'étaient pas autre chose que la Madone et l'enfant 10 . Examinant le<br />

sujet à ce point de vue, nous comprendrons la véritable force et le sens du langage que Virgile met dans la<br />

bouche de Vénus, lorsqu'elle s'adresse au jeune Cupidon:<br />

Mon fils, toi ma force,<br />

toi qui fais mon pouvoir suprême,<br />

Toi qui seul méprises les traits<br />

dont Jupiter foudroya Typhéé<br />

C'est à toi que j'ai recours, et suppliante j'implore ta puissance 11 .<br />

Nous avons déjà parlé du pouvoir et de la gloire de la déesse mère fondés entièrement sur le caractère divin<br />

de son fils, mais le lecteur s'en rendra mieux compte en voyant le Fils appelé la "Force de sa mère". Si le dieu<br />

enfant symbolisé dans un coeur était regardé comme le dieu de l'enfance, cela explique admirablement l'une<br />

des coutumes particulières à Rome. Kennett nous dit, dans ses Antiquités que les jeunes Romains dans leur<br />

plus tendre jeunesse, portaient un ornement doré suspendu à leur cou et appelé "bulla", en forme de coeur.<br />

Barker, dans son ouvrage sur la Cilicie, tout en admettant que la bulla des Romains avait la forme d'un<br />

coeur 12 , déclare en outre que c'était l'usage à la naissance d'un enfant de lui donner le nom de quelque divinité<br />

qui était censée le prendre sous sa protection, mais que ce nom n'était plus donné à l'enfant devenu jeune<br />

homme quand il ne portait plus la bulla 13 . Quel était donc ce dieu sous la garde duquel on mettait les enfants<br />

des Romains? N'était-ce pas le dieu même dont ils portaient le symbole formel sous l'un ou l'autre de ses noms<br />

différents, et qui tout en étant reconnu comme le grand et puissant dieu de la guerre, était aussi représenté sous<br />

la forme qu'il affectionnait, celle d'un petit enfant? Le culte du Sacré-Coeur semble aussi s'être répand jusque<br />

dans l'Inde. Dans ce pays, en effet, nous voyons Vichnou, le dieu Médiateur, atteint au pied d'une blessure<br />

9<br />

BELL, L'Italie, p. 269. Edimbourg, 1825.<br />

10<br />

Les lignes suivantes d'Ovide montrent qu'il identifiait distinctement Vénus et Cupidon avec la mère et<br />

l'enfant de Babylone:<br />

11<br />

Énéide,liv. I, y. 668-670.<br />

12<br />

Lares et Pénates de la Cilicie, p. 147.<br />

13<br />

ibid. p. 166.<br />

Terribilem quondam fugiens Typhona Dione<br />

Tunc cum pro coelo Jupiter arma tulit,<br />

Venit ad Euphraten, comitata Cupidine parvo,<br />

Inque Palaestinae margine sedit aquae.<br />

(Fastes, liv. II, v. 461-464)

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