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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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161<br />

Le lecteur se rappelle que même dans le Japon, qui est encore plus éloigné de Babel que la Chine elle-même,<br />

on représente une des divinités par le même symbole de puissance qu'en Assyrie, c'est-à-dire avec les cornes<br />

d'un taureau, et on l'appelle "le prince du ciel à tête de boeuf 35 ." Puisqu'on trouve, au Japon, le symbole de<br />

Nemrod ou Chronos, celui qui a une corne, il ne faut pas s'étonner si l'on trouve, en Chine, le symbole de<br />

Dagon.<br />

La crosse pontificale<br />

Mais il y a un autre symbole de la puissance papale qu'il ne faut pas oublier, c'est la crosse pontificale. D'où<br />

vient cette crosse? Notre première réponse c'est que le pape l'a empruntée à l'augure romain.<br />

Celui qui connaît les classiques sait que lorsque les augures romains consultaient les cieux, ou tiraient des<br />

présages de l'aspect du ciel, ils avaient un instrument qui leur était absolument indispensable. Cet instrument<br />

qui leur servait à décrire la partie du ciel sur laquelle ils faisaient leurs observations, était recourbé à une<br />

extrémité et s'appelait lituus. Ce qui prouve évidemment que le lituus ou bâton recourbé des augures romains<br />

était identique à la crosse pontificale, c'est que les auteurs catholiques eux-mêmes, écrivant à une époque<br />

d'ignorance où le déguisement était jugé inutile, n'hésitaient pas à employer le mot lituus comme synonyme<br />

de crosse 36 . Ainsi un écrivain papal décrit un certain pape ou évêque papal comme "mitra lituoque decorus,"<br />

orné de la mitre et du bâton d'une augure; voulant dire qu'il avait une mitre et une crosse. Mais ce lituus ou<br />

bâton du devin, que portait l'augure romain, était emprunté aux Étrusques qui, on le sait, l'avaient eux-mêmes<br />

pris aux Assyriens en même temps que leur religion. De même que l'augure romain se distinguait par ce bâton<br />

recourbé, ainsi les devins et les prêtres chaldéens, dans l'accomplissement de leurs rites, étaient d'ordinaire<br />

pourvus d'un croc ou d'une crosse. On peut faire remonter ce croc magique jusqu'au premier roi de Babylone,<br />

c'est-à-dire Nemrod, qui, d'après Berosus, porta le premier, le titre de roi-berger 37 . En hébreu ou dans le<br />

chaldéen du temps d'Abraham, Nemrod le berger veut dire précisément Nemrod He-Roè; et c'est certainement<br />

du titre de "puissant chasseur devant l'Éternel" que dérivent à la fois le<br />

nom du héros lui-même, et tout le culte de ce héros, qui, depuis, s'est<br />

répandu dans le monde. Il est certain que les successeurs divinisés de<br />

Nemrod, ont été généralement représentés avec le croc ou la crosse. Ce fut<br />

le cas à Babylone et à Ninive, comme le montrent les monuments encore<br />

debout. La figure 51, tirée de Babylone, montre la crosse sous sa forme<br />

la plus grossière. Dans Layard, on la trouve sous une forme un peu plus<br />

parfaite et ressemblant presque entièrement à la crosse portée aujourd'hui<br />

par le pape 38 .<br />

Fig. 51<br />

Il en était ainsi, en Égypte, après l'établissement du pouvoir babylonien,<br />

ainsi que le témoignent les statues d'Osiris avec sa crosse 39 . Osiris lui-même était souvent représenté comme<br />

35<br />

36<br />

KEMPFER, Le Japon, dans la Collection de PINKERTON, vol. VII, P. 776.<br />

Voir Gradus ad Parnassum composé par G. PYPER, membre de la société de Jésus, sub vocibus Lituus<br />

Episcopus et Pedum, p. 372, 464.<br />

37<br />

BEROSUS, apud Abydenus, in Fragments de Cory, p. 32. Voir EUSÈBE, Chron., P. I.<br />

38<br />

Ninive et Babylone, p. 361. Layard paraît croire que l'instrument mentionné, porté par le roi était une<br />

faucille. Après un examen attentif, on s'aperçoit qu'il s'agit d'une crosse, ornée de clous, comme souvent<br />

avec les crosses romaines qui (et c'est bien là, la seule différence) sont renversées au lieu d'être droites.<br />

39<br />

Le nom bien connu de Pharaon, titre des rois pontifes d'Égypte, est exactement la forme égyptienne de<br />

l'hébreu He-Roè. Pharaon, dans la Genèse, est sans les points voyelles, Phe-Roè, Phe étant l'article défini<br />

égyptien. Ce n'était pas les rois bergers que les Égyptiens adoraient, mais Roi-Tzan, les bergers des<br />

troupeaux (Genèse XLVI, 34). Sans l'article, Roi, berger, est évidemment l'original du français Roi, d'où<br />

l'adjectif royal; et de Ro, qui veut dire faire le berger, mot qu'on prononce Reg (avec la suffixe sh, qui<br />

veut dire celui qui est, ou celle qui fait) découle Regsh, celui qui joue le rôle de berger, d'où le latin Rex,<br />

et royal.

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