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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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184<br />

la bête, et qui pourra combattre contre elle?" (Apocalypse XIII, 3, 4). Telle est, à tous égards, l'analogie entre<br />

le langage de la prophétie et l'ancien type babylonien.<br />

Y a-t-il donc des rapports entre ces détails et l'histoire religieuse de l'empire romain après la chute de l'ancien<br />

paganisme dans cet empire? Oui, à tous les points de vue. À peine l'ancien paganisme fut-il légalement aboli,<br />

le feu éternel des Vestales éteint, l'ancien serpent précipité du siège puissant où il s'était si longtemps assis<br />

en sécurité, qu'il essaya des moyens les plus énergiques pour regagner son influence et son autorité.<br />

Comprenant qu'il ne suffirait pas de persécuter le christianisme pour détruire l'église symbolisée par la femme<br />

entourée du soleil, il essaya d'une autre manière: "Et le serpent jeta de sa gueule de l'eau, comme un fleuve,<br />

après la femme, afin qu'elle fût entraînée par le fleuve." (Apocalypse XII, 15). Voilà un symbole vraiment<br />

remarquable. Si c'était là le dragon de feu, on devait s'attendre à ce qu'il fût représente suivant les mythes<br />

populaires, comme vomissant du feu après la femme. Mais non! Ce ne fut pas le cas il jeta de sa bouche un<br />

fleuve d'eau! Que signifie donc cela? Comme l'eau sortait de la gueule du dragon cela veut dire une doctrine<br />

et naturellement une fausse doctrine. Mais n'y a-t-il rien de plus distinctif? Un simple coup d'oeil jeté sur<br />

l'ancien type babylonien montrera que l'eau jetée par la bouche du serpent doit être l'eau de la régénération<br />

baptismale.<br />

La fonction de Pontifex Maximus<br />

Or, c'était précisément à cette époque, alors que l'ancien paganisme fut supprimé, que la doctrine de la<br />

régénération baptismale qui avait déjà agi auparavant dans l'Église chrétienne, menaçait de s'étendre comme<br />

un déluge sur la surface de l'empire romain 15 . Ce fut alors précisément que notre Seigneur Jésus-Christ<br />

commença à être appelé populairement Ichthys, c'est-à-dire le poisson 16 : il est évident qu'on l'identifiait ainsi<br />

avec Dagon. À la fin du IVe siècle, et depuis cette époque, on enseignait que celui qui avait été plongé dans<br />

les fonts baptismaux était par là né de nouveau, et rendu blanc comme la neige. Ce fleuve ne sortait pas<br />

seulement de la bouche de Satan, l'ancien serpent, mais aussi de la bouche de celui qui fut plus tard reconnu<br />

par les païens de Rome comme le chef visible de l'ancien paganisme Romain.<br />

Quand le culte romain du feu fut détruit, nous l'avons vu, la fonction de Pontifex Maximus, chef du<br />

paganisme, fut abolie. Ce fut là la blessure mortelle de la tête du dragon de feu. Mais à peine avait-il reçu cette<br />

blessure qu'il fut bientôt guéri. Peu d'années après l'abolition du titre païen de Pontifex, ce titre fut rétabli, et<br />

cela par l'empereur même qui l'avait aboli; il fut donné de nouveau, avec toutes les idées païennes qui s'y<br />

rattachaient, à l'évêque de Rome lui-même 17 . Dès lors ce dernier fut l'agent principal qui répandit dans la<br />

chrétienté tout d'abord la doctrine funeste de la régénération par le baptême, et ensuite toutes les autres<br />

doctrines qui dérivaient de l'ancienne Babylone. Quand ce titre païen fut donné à l'évêque de Rome, ce ne fut<br />

pas comme un simple titre d'homme, mais comme un titre auquel se rattachait un pouvoir formidable. Des<br />

évêques, et même des métropolitains d'églises étrangères, dans de vastes régions de l'Occident, en Gaule<br />

comme en Italie, étaient soumis à l'autorité de l'évêque de Rome sous ce nouveau caractère de Pontifex, quand<br />

il était escorté de cinq ou six autres évêques qui étaient ses conseillers; et il infligeait des peines civiles à ceux<br />

qui ne se soumettaient pas aux décisions pontificales 18 . Le danger était grand pour la cause de la vérité et de<br />

15<br />

Depuis environ 360, jusqu'à l'époque de l'empereur Justinien, vers 550, nous savons que cette doctrine<br />

fut promulguée, et aussi qu'elle finit par se répandre largement chez les chrétiens professants. (Voir<br />

GIESELER, vol. IX, 2e Période. Culte public, p. 145).<br />

16<br />

AUGUSTIN, De Civitate Dei, liv. XVIII, vol. IX, ch. 23, p. 665.<br />

17<br />

Codex Theodosianus, liv. XVI, tit. I, leg. 2. Voir aussi leg. 3. Le lecteur remarquera que tandis que<br />

l'évêque de Rome seul est appelé Pontifex, les chefs des autres églises mentionnées sont simplement<br />

appelés episcopi.<br />

18<br />

Rescrit de Gratien en réponse aux demandes du Concile Romain, dans GIESELER, vol. I, 2e période,<br />

div. I, ch. 3, La hiérarchie dans l'Occident, p. 434, note 12. Voir aussi BOWER, Damasus, 278. Pour les<br />

demandes du concile romain, voir ibid. vol. I, p. 209. Ce rescrit était antérieur au Codex dont nous<br />

parlons, décret qui porte le nom de Valentinien et de Théodose, aussi bien que celui de Gratien.

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