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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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119<br />

cette déesse de destruction, capable d'apaiser un dieu offensé par des moyens qu'on emploie d'ordinaire pour<br />

calmer un entant capricieux. Si l'histoire Hindoue montre son dieu des dieux sous un jour si dégradant,<br />

l'histoire papale honore-t-elle mieux le Fils du Dieu béni, lorsqu'elle nous le représente comme ayant besoin<br />

d'être apaisé par sa mère qui lui présente le sein qu'il a sucé? Tout cela est fait uniquement pour exalter la<br />

mère, comme étant plus gracieuse et plus miséricordieuse que son glorieux Fils.<br />

L'hostie<br />

Or, c'était précisément le cas à Babylone, et les offrandes favorites de cette déesse correspondaient exactement<br />

à ce caractère. Aussi voyons-nous que les femmes de Juda sont représentées comme brûlant l'encens, versant<br />

des libations, et offrant des gâteaux à la reine du ciel (Jérémie XLIV, 19). Les gâteaux étaient le sacrifice non<br />

sanglant qu'elle demandait. Non seulement ses sectateurs offraient ce sacrifice non sanglant, mais ils y<br />

prenaient part lorsqu'on les admettait à des mystères plus élevés et faisaient de nouveaux serments de fidélité.<br />

Au IVe siècle lorsque la reine du ciel, sous le nom de Marie, commença à être adorée dans l'église chrétienne,<br />

ce sacrifice non sanglant fut aussi introduit. Épiphane déclare que l'usage de manger et de boire ce sacrifice<br />

commença parmi les femmes d'Arabie 18 et qu'à cette époque on savait fort bien qu'il avait été emprunté aux<br />

païens. La nature même de ce sacrifice non sanglant de Rome indique clairement son origine.<br />

C'est une petite hostie mince et ronde et l'église romaine attache tant d'importance à cette forme ronde, que,<br />

pour nous servir de l'énergique langage de John Knox à propos de l'hostie-dieu: "Si, en lui donnant la forme<br />

ronde, on brise la circonférence, il faut qu'un autre gâteau reçoive l'honneur d'être fait dieu, et le malheureux<br />

gâteau, brisé ou fendu, qui avait l'espoir d'être fait dieu, doit être donné à un enfant pour lui servir de jouet 19 ."<br />

Qu'est-ce donc qui a pu amener la papauté à insister autant sur la forme de son sacrifice non sanglant?<br />

Évidemment ce n'est pas une allusion à l'institution divine du souper du Seigneur, car dans tous les détails<br />

qui nous sont donnés, il n'y a aucune allusion à la forme du pain que prit Notre Seigneur, lorsqu'il le prit, le<br />

rompit et le donna à ses disciples, en disant: "Prenez, mangez: ceci est mon corps, faites ceci en mémoire de<br />

moi." (Matthieu XXVI, 26; Marc XIV, 22; 1 Corinthiens XI, 24). On ne peut pas s'appuyer davantage sur la<br />

forme du pain de la Pâque Juive; car on ne trouve dans le livre de Moïse aucun commandement à cet égard.<br />

L'importance que Rome attache à la forme de l'hostie doit cependant avoir<br />

une raison; cette raison, nous la trouvons en examinant les autels<br />

d'Égypte: "Le gâteau mince et rond, dit Wilkinson, se trouve sur tous les<br />

autels 20 ." Toutes les bagatelles, tous les riens du culte égyptien avaient<br />

une signification symbolique. Le disque arrondi, si fréquent dans les<br />

emblèmes sacrés de l'Égypte, symbolisait le soleil. Or, lorsqu'Osiris, la<br />

divinité du soleil, s'incarna et naquit, ce ne fut pas seulement pour donner<br />

sa vie en sacrifice pour les hommes 21 , mais aussi afin d'être la vie et la<br />

nourriture des âmes. On admet généralement qu'Isis fut l'original de la<br />

Gérés des Grecs et des Romains; mais Gérés, il faut le remarquer, était<br />

adorée non seulement parce qu'elle avait découvert le blé, mais aussi<br />

comme étant la mère du blé 22 . L'enfant qu'elle mit au monde était Hé-Siri,<br />

Fig. 37<br />

L'épi de blé est à côté de Cérès, qui<br />

d'ordinaire le tient à la main. Le dieu de<br />

l'autre côté est le même que cet épi (voir<br />

page 112).<br />

la semence, ou comme on l'appelait le plus communément en Assyrie Bar, ce qui veut dire à la fois le Fils et<br />

le blé (fig. 37).<br />

18<br />

ÉPIPHANE, Adversus Hoereses, vol. I, p. 104.<br />

19<br />

BEGG, Manuel de la papauté, p. 25.<br />

20<br />

WILKINSON, Les Égyptiens, vol. V, p. 353.<br />

21<br />

Voir p. 152, note pour le sens symbolique de l'oie.<br />

22<br />

Genitrix, ou mater frugum. Voir PYPER, Gradus ad Pamassum, Cérés, et aussi OVIDE,<br />

Métamorphoses, liv. VI, v. 117-118.

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