16.07.2014 Views

LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

171<br />

Dans le chapitre que nous étudions, le grand serpent de feu est représenté avec tous les emblèmes de la<br />

royauté. Toutes ses têtes sont ceintes de couronnes ou de diadèmes, et ainsi en Égypte, le serpent de feu ou<br />

le serpent du soleil, était appelé en grec le Basilisk, c'est-à-dire, le serpent royal, pour l'identifier à Moloch<br />

dont le nom, qui rappelle à la fois l'idée de feu et de sang, signifie proprement le roi. Le Basilisk était toujours<br />

regardé chez les Égyptiens et chez beaucoup d'autres nations comme le vrai type de la majesté et de la<br />

domination 12 . Comme tel, son image était fixée à la coiffure des rois Égyptiens, et aucun autre n'avait le droit<br />

de la porter 13 . Le soleil identifié au serpent était appelé Purros 14 , ce qui voulait dire en même temps le feu et<br />

le roi, et de ce nom dérivait l'épithète Purros, qui est semblable au feu, épithète donnée au grand serpent à sept<br />

couronnes de notre texte 15 .<br />

C'est ainsi que le soleil, le grand dieu du feu, était identifié avec le serpent. Mais il avait aussi un représentant<br />

humain, c'était Tammuz pour lequel les filles d'Israël se répandaient en lamentations, en d'autres termes,<br />

Nemrod. Nous avons déjà vu l'identité de Nemrod et de Zoroastre. Or, Zoroastre n'était pas seulement le chef<br />

des mystères chaldéens, mais, comme tout le monde l'admet, le chef des adorateurs du feu 16 . Le titre donné<br />

à Nemrod, comme premier chef Babylonien, par Berosus, indique le même fait. Ce titre est Alorus 17 , c'est-àdire<br />

le dieu du feu 18 .<br />

Comme Nemrod le dieu du feu était Molk-Gheber, ou le roi puissant, en ce sens que ce fut le premier qui<br />

commença à être puissant sur la terre, nous voyons tout de suite l'origine de cet usage qui consistait à passer<br />

au travers du feu; et nous voyons aussi comment le dieu du feu chez les Romains fut appelé Mulkiber 19 . Ce<br />

ne fut toutefois qu'après sa mort qu'il paraît avoir été déifié. Aussi fut-il adoré plus tard comme l'enfant du<br />

soleil, ou comme le soleil incarné. Pendant sa vie cependant il n'eut d'autres prétentions que celle d'être Bol-<br />

Kahn, ou prêtre de Baal, d'où vient évidemment le nom de dieu du feu chez les Romains, Vulcain 20 .<br />

Tout dans l'histoire de Vulcain s'accorde avec celle de Nemrod. Vulcain était le plus laid et le plus difforme<br />

de tous les dieux 21 . Nemrod, dans le monde entier, est représenté avec les traits et le teint d'un nègre. Quoique<br />

Vulcain fût si laid que lorsqu'il chercha une femme toutes les belles déesses le repoussèrent avec horreur,<br />

cependant la Destinée, l'irrévocable, intervint et déclara que Vénus, la plus belle des déesses, était unie au plus<br />

affreux de tous les dieux 22 .<br />

De même Nemrod, en dépit de ses traits noirs et éthiopiens eut pour femme, Sémiramis, la plus belle entre<br />

toutes. La femme de Vulcain était célèbre par ses infidélités et ses dérèglements; la femme de Nemrod avait<br />

12<br />

13<br />

WILKINSON, vol. IV, p. 239.<br />

ibid.<br />

14<br />

BUNSEN, vol. I, p. 407.<br />

15<br />

Le mot Purros dans le texte n'exclut pas l'idée de Rouge, car on donnaient au soleil la couleur rouge,<br />

pour l'identifier avec Moloch, le dieu du feu et le dieu du sang (WILKINSON, vol. IV, p. 288-296). La<br />

première idée et la principale, cependant, c'est celle du feu.<br />

16<br />

Pour plus de lumière sur ce sujet voir Appendice, note N.<br />

17<br />

18<br />

BUNSEN, vol. I, p. 710.<br />

BRYANT, vol. I, p. 10 et vol. IV, p. 152. Bryant fait venir le mot Alorus de Alaur, le dieu du feu.<br />

J'incline à penser que, d'après l'analogie du nom donné dans la suite, il vient de Al-Hor, le dieu qui<br />

brûle. Mais le sens est toujours le même.<br />

19<br />

Ordinairement écrit Mulciber (OVIDE, De art. am, liv. II, v. 562). Mais le c romain était dur. À cause de<br />

l'épithète Gheber, les Parsis, ou adorateurs du feu dans l'Inde, sont encore appelée Guèbres.<br />

20<br />

OVIDE, De art. am., ibid. note.<br />

21<br />

Mythologie païenne illustrée, p. 66.<br />

22<br />

ibid. p. 75.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!