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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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75<br />

Ce n'était donc pas une fête astronomique que les païens célébraient au solstice d'hiver. Cette fête s'appelait<br />

à Rome la fête de Saturne et la manière dont on la célébrait montre bien son origine. Organisée par Caligula,<br />

elle durait cinq jours 24 . L'ivrognerie et la débauche se donnaient libre carrière, les esclaves étaient<br />

provisoirement émancipés 25 et avaient avec leurs maîtres toutes sortes de libertés 26 . – C'était précisément de<br />

cette manière qu'on célébrait à Babylone, suivant Berose, la fête du mois Thebeth, correspondant à notre mois<br />

de décembre, ou en d'autres termes, la fête de Bacchus: C'était l'usage, dit-il, pendant les cinq jours qu'elle<br />

durait, que les maîtres fussent soumis à leurs serviteurs, et que l'un d'eux, vêtu comme un roi d'une robe de<br />

pourpre, gouvernât la maison 27 . On appelait ce domestique ainsi vêtu, Zoganes 28 , l'homme du plaisir et de la<br />

dissipation; il correspondait exactement au "dieu du tumulte" qui dans les époques de ténèbres, fut choisi dans<br />

tous les pays catholiques pour présider aux fêtes de Noël. La coupe des festins de Noël a son contrepied dans<br />

"le festin de l'ivresse" à Babylone, et plusieurs autres coutumes encore observées à Noël ont la même origine.<br />

Les bougies à Noël<br />

Les bougies qu'on allume la veille de Noël dans quelques parties de l'Angleterre et qu'on garde pendant toute<br />

la durée des fêtes, étaient aussi allumées par les païens la veille de la fête de la naissance du dieu Babylonien<br />

et en son honneur; car c'était l'une des particularités de son culte d'avoir des bougies allumées sur ses autels 29 .<br />

L'arbre de Noël<br />

L'arbre de Noël, si connu aujourd'hui parmi nous, était aussi connu dans la Rome et dans l'Égypte païennes.<br />

En Égypte c'était le palmier, à Rome le sapin 30 ; le palmier dénotait le Messie païen, Baal-Tkmar, le sapin se<br />

rapportait à lui sous son caractère de Baal-Berith. La mère d'Adonis, le dieu soleil, la divinité médiatrice avait<br />

été, disait-on, changée en arbre, et dans cet état elle avait enfanté son fils 31 . Si la mère était un arbre, le fils<br />

doit avoir été reconnu comme l'homme-branche. Et c'est ce qui explique pourquoi on mettait au feu la bûche<br />

de Yule la veille de Noël, et pourquoi le lendemain on trouvait l'arbre de Noël. En qualité de Zero-ashta, la<br />

semence de la femme, qui signifie aussi Ignigena, ou né du feu, il doit entrer dans le feu pendant la nuit de<br />

la Mère, afin de pouvoir naître le lendemain, comme branche de Dieu, ou l'arbre qui donne aux hommes tous<br />

les dons célestes. Mais pourquoi, demandera-t-on, entre-t-il dans le feu sous le symbole d'une bûche? Pour<br />

24<br />

25<br />

d'abord un sens différent, il était évidemment identifié par les prêtres avec le Chaldéen Zéro et<br />

confirmait l'idée de la naissance du Soleil-dieu. Le nom en Prâcrit se rapproche encore davantage du<br />

nom scripturaire de la semence promise; c'est Suro. On a vu dans un chapitre précédent (p. 118) qu'en<br />

Égypte aussi le soleil était représenté comme né d'une déesse.<br />

Le nombre des jours des Saturnales fut plus tard élevé à sept. Voir JUSTE LIPSE, Oeuvres, tome II,<br />

Saturnal, liv. I, ch. 4.<br />

Si Saturne, ou Chronos, était comme nous avons vu qu'il y a des raisons de le croire, "Phoronée<br />

l'émancipateur" (p. 82), l'émancipation temporaire des esclaves à sa fête était exactement en accord avec<br />

son caractère supposé.<br />

26<br />

ADAM, Antiquités romaines, Religion, Saturne. Voir STAGE, Sylv. liv. I, ch. VI, v. 4, p. 65-66. Voici<br />

les paroles de Stace:<br />

Saturus mihi compede ezelutâ<br />

Et multo gravidus mero December<br />

Et ridens jocus, et sales protervi Adsint.<br />

27<br />

Dans ATHENEUS, XIV, p. 639, C.<br />

28<br />

De Tzohkh, se divertir et badiner, et anesh, homme, ou peut-être ânes, terminaison signifiant celui qui<br />

fait, de asi, agir sur. Pour les initiés, il avait un autre sens.<br />

29<br />

CRABB, Mythologie, Saturne, p. 12.<br />

30<br />

Correspondance du London Times, décembre 1853.<br />

31<br />

OVIDE, Métamorphoses, liv. X, v. 500-513.

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