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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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Note E, p. 66 - Signification du nom du Centaure<br />

L'explication classique du nom de Centaure est peu satisfaisante; car bien qu'on puisse le faire venir de<br />

mots qui signifient les tueurs de taureau (et ce dérivé lui-même est défectueux), un pareil sens ne jette aucune<br />

lumière sur l'histoire du Centaure. Prenez-le comme un mot chaldéen, et vous verrez aussitôt que toute<br />

l'histoire du Centaure primitif s'accorde avec celle de Nemrod, auquel nous l'avons déjà identifié. Kentaurus<br />

vient évidemment de Kehn, prêtre, et Tbr, tourner. Kehn-Tor est donc le prêtre de celui qui tourne, c'est-à-dire<br />

du soleil qui semble faire une révolution journalière autour de la terre. Le nom du prêtre s'écrit Khn, et la<br />

voyelle s'y ajoute suivant les différents dialectes de ceux qui le prononcent, de manière à faire soit Kohn, soit<br />

Kahn, soit encore Kehn. Tbr, celui qui tourne, appliqué au soleil, est évidemment une autre forme du grec Zen<br />

ou Zan, appliqué à Jupiter, identifié au soleil, qui signifie celui qui entoure. Le mot même d'où est sorti le mot<br />

anglais soleil, Sun, qui, en Anglo-Saxon était Sunna (MALLET, Glossaire, p. 565, Londres, 1847) et dont<br />

nous trouvons des traces bien distinctes en Égypte, dans l'expression snnu (BUNSEN, Vocab., vol. I, p. 546),<br />

en tant qu'appliqué à l'orbite du soleil. L'hébreu Zou ou Zawon, entourer, d'où viennent ces mots, devient en<br />

chaldéen Don ou Dawon et c'est ainsi que nous pénétrons dans le sens du nom donné par les Béotiens au<br />

puissant chasseur Orion. Ce nom était Kan-daon comme on le voit dans Bryant (vol. IV, p. 154). Scholiaste,<br />

dans Lycophron: "Orion, que les Béotiens appelaient aussi Kandaon." – Kandaon, donc, et Kehn-Tbr, étalant<br />

précisément deux noms différents de la même fonction, l'un signifiant prêtre de celui qui entoure, et l'autre<br />

prêtre de celui qui tourne, titres qui équivalaient évidemment à celui de Bolkahn, ou prêtre de Bal, ou du soleil<br />

qui était, il n'y a aucun doute, le titre distinctif de Nemrod.<br />

Comme le titre de Centaure s'accorde ainsi exactement avec la position bien connue de Nemrod, ainsi<br />

l'histoire du père des Centaures s'accorde aussi avec elle. Nous avons déjà vu que tout en faisant de Ixion le<br />

père de cette race mythique, les Grecs admettaient cependant que les Centaures occupaient une place<br />

beaucoup plus haute, et par conséquent que Ixion, qui paraît avoir été un nom grec, avait pris la place d'un<br />

nom plus ancien, suivant cette tendance remarquée particulièrement par Salverté et qui a souvent conduit<br />

l'humanité à appliquer à des personnes connues dans un temps et dans une époque, des mythes empruntés à<br />

un autre pays et à une époque plus ancienne (Des Sciences occultes, Appendice, p. 483). Supposons que ce<br />

soit ici le cas et écartons seulement le nom de Ixion; on verra que tout ce qui est dit du père des Centaures ou<br />

des archers à cheval, s'applique exactement à Nemrod, tel qu'il nous est dépeint dans les divers mythes qui<br />

se rapportent au premier père de ces Centaures. Tout d'abord, le Centaure est représenté comme avant été<br />

enlevé au ciel (DYMOCK, sub voce Ixion) c'est-à-dire, il fut hautement exalté par une faveur spéciale du ciel;<br />

puis, dans cette exaltation, il devint, dit-on, amoureux de Nephelé qui passait, sous le nom de Junon, pour la<br />

reine du ciel. Ici l'histoire est évidemment confuse: c'est pour mystifier le vulgaire, et l'ordre des événements<br />

est changé, ce qui peut s'expliquer aisément. Comme Nephelé en grec veut dire nuage, ainsi le rejeton des<br />

Centaures, dit-on, fut produit par un nuage. Mais Nephelé dans le langage du pays où la fable fut<br />

premièrement composée, signifie une femme tombée, et c'est de cette femme tombée que les centaures, dit-on,<br />

sont issus. Or, Nemrod ou Ninus devint amoureux de Sémiramis lorsqu'elle était déjà mariée, et la prit pour<br />

sa propre femme, par là, elle fut deux fois tombée, tombée comme femme et tombée de la foi primitive dans<br />

laquelle elle avait été élevée; et on sait bien que cette femme tombée fut sous le nom de Junon, ou Colombe,<br />

adorée après sa mort par les Babyloniens. Centaure, à cause de sa présomption et de son orgueil, fut écrasé<br />

par la foudre envoyée par le Dieu suprême et précipité en enfer (DYMOCK, sub voce Ixion).<br />

C'est là une autre version de l'histoire de Phaéton, Esculape et Orphée, qui tous furent tués de la même<br />

manière et pour la même raison. Dans le monde infernal, le père des centaures est attaché par des serpents à<br />

une roue qui tourne sans cesse et qui rend ainsi son châtiment éternel (DYMOCK, sub voce). Il y a<br />

évidemment dans les serpents une allusion à l'un de ces deux emblèmes du culte du feu de Nemrod. S'il a<br />

introduit le culte du serpent, comme j'ai cherché à le montrer (p. 346), il y avait une justice poétique à faire<br />

du serpent un instrument de sa punition. Dès lors la roue qui tourne désigne très clairement le nom même du<br />

Centaure et dénote le prêtre du soleil qui tourne. Il y avait une allusion bien distincte au culte du soleil, celui

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