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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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240<br />

représente Vénus s'abandonnant à un accès de douleur, comme une Bacchante après la mort d'Adonis,<br />

à travers bois et vallées, et appelant à elle son mari Assyrien (BION, Idylle, Id. I, v. 24 dans Poetoe<br />

Minores Groeci, p. 304). Cela s'accorde aussi avec la déclaration de Maimonide: lorsque Tammuz fut<br />

mis à mort, il eut sur cette une grande scène dans le temple de Babylone (p. 97).<br />

2/ Si Tammuz et Nemrod ne font qu'un, le sens de ce mot confirme la relation de Nemrod avec le premier<br />

culte du feu. Après ce que nous avons déjà avancé, nul besoin d'argument pour montrer que comme<br />

les Chaldéens furent les premiers à introduire le nom et la puissance des rois (SYNCELLUS, vol. I,p.<br />

169) et comme Nemrod fut évidemment le premier de ces rois et le premier par conséquent à porter<br />

le titre de Moloch, ce fut en son honneur que les enfants passaient à travers le feu de Moloch. Mais<br />

cette action avait incontestablement pour but de purifier. Le nom de Tammuz se rapporte évidemment<br />

à cette intention, car il signifie rendre parfait, soit purifier par le feu 2 ; et si Nemrod était, comme le<br />

représentent la Chronique Paschale (vol. I, p. 50-51) et la voix générale de l'antiquité le créateur du<br />

culte du feu, ce nom même désigne exactement son caractère. Il est évident, toutefois, d'après le vers<br />

de Zoroastre cité que le feu lui-même était adoré, comme Tammuz, car il est appelé le Père qui a tout<br />

accompli. En un sens, ce nom se rapportait à l'accomplissement des hommes par la purification. Il<br />

rendait parfait ceux qu'il consumait. C'est la même idée qui depuis un temps immémorial jusqu'à ces<br />

derniers jours, amenait en Inde tant de veuves à s'immoler sur le bûcher funéraire de leur mari; la<br />

femme qui se brûlait ainsi était réputée bienheureuse, parce qu'elle devenait Suttee, c'est-à-dire pure<br />

par le feu 3 . Cela réconciliait sans doute avec ce cruel sacrifice les parents qui faisaient passer leurs<br />

enfants par le feu, car on croyait que ce feu qui les consumait les rendait aussi parfaits, et propres au<br />

bonheur éternel. Comme le double fait de passer dans le feu et de brûler dans le feu faisait partie des<br />

rites essentiels du culte de Moloch ou de Nemrod, c'est là une preuve que Nemrod était le même<br />

Tammuz. Comme prêtre et représentant du feu qui purifie qui accomplit, c'est lui qui remplissait les<br />

fonctions de rendre parfait ou de purifier par le feu, et c'est ainsi qu'il empruntait son nom à cette<br />

purification même, Si nous parcourons les légendes de l'Inde, nous trouvons là une preuve aussi<br />

concluante que celle que nous avons à propos de Zoroastre et de Tammuz, chefs des adorateurs du feu.<br />

La cinquième tête de Brahma qui fut coupée pour avoir épouvanté les trois mondes par l'éclat de ses<br />

rayons éblouissants s'identifie elle-même avec Nemrod. Cette cinquième tête étant représentée comme<br />

ayant lu les Védas ou les livres sacrés produit par les quatre autres têtes, montre, je crois, une<br />

succession 4 .<br />

Or venant de Noé, que serait cette succession? Nous avons dans Berose la preuve que déjà aux jours<br />

de Bélus, ou Nemrod, on faisait des images à deux têtes comme celle de Janus. Supposons donc que<br />

Noé, qui avait vécu dans deux mondes, avait deux têtes. Ham est la troisième, Cush la quatrième, et<br />

Nemrod est naturellement la cinquième. Et celle-ci fut coupée parce qu'elle avait accompli la même<br />

2<br />

De Tarn, rendre parfait, et muz, feu. Avoir le coeur pur, dans l'Écriture, signifie exactement avoir le<br />

coeur parfait. Le nom de Deucalion, lié au déluge, semble se rattacher aux adorateurs de l'eau. Dukhkaleh<br />

veut dire purifier par l'eau, de Dukh, laver (CLAVIS STOCKII, p. 223) et Khaleh, compléter ou<br />

perfectionne. Le nom issu de ce dernier verbe montre que la racine veut dire purifier, perfectionner. L'or<br />

parfait est en effet, rendu dans l'Écriture par or pur. Le nom Akmon donné parfois au roi des dieux a<br />

quelque rapport à cette idée. C'est la forme chaldéenne de l'hébreu Khma, "celui qui brûle". Il devient<br />

Akmos comme Dam, sang, devient Adem. Hesychius dit que Akmon est Kronos (sub voce Akmon).<br />

Virgile, Enéide., VIII, 425 donne un synonyme: Tammuz Pyracmon, nom d'un des Cyclopes. Les<br />

premiers Cyclopes furent Kronos et ses frères; faisons venir ce norn de Put, forme chaldéenne de Bur,<br />

purifier, et Akmon; cela veut donc dire celui qui brûle et qui purifie.<br />

3<br />

MOOR, Le Panthéon, Siva, p. 43. Ce mot se prononce Suttee, mais s'écrit Sati.<br />

4<br />

Les Védas ne semblent pas d'une grande antiquité comme documents écrits; mais la légende des Hindous<br />

remonte bien plus haut que l'histoire. L'antiquité de l'écriture semble très grande, mais qu'il y ait eu ou<br />

non, aux jours de Nemrod, des documents religieux manuscrits, il devait y avoir eu un Véda car ce mot,<br />

comme Edda en anglo-saxon, viennent de Ed, témoignage, annales religieuses ou confession de foi.<br />

Témoignage qui doit avoir existé depuis le commencement.

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