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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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57<br />

En Égypte, le blond Horus fils du noir Osiris, qui était l'objet favori du culte et qui était porté dans les bras<br />

de la déesse Isis, naquit miraculeusement, dit-on, à la suite des relations de cette déesse avec Osiris après sa<br />

mort 30 et dans une nouvelle incarnation de ce dieu, pour venger sa mort sur ses meurtriers. Il est merveilleux<br />

de trouver tant de pays si éloignés l'un de l'autre, et tant de millions de membres de la race humaine<br />

aujourd'hui qui n'ont certainement jamais vu de nègres, et parmi lesquels cependant on adore un dieu noir.<br />

Mais, parmi les nations civilisées de l'antiquité, comme nous le verrons plus loin, Nemrod tomba dans le<br />

discrédit, et fut dépouillé de son ancien prestige, surtout à cause de sa difformité, ob deformitatem 31 . – Même<br />

à Babylone, l'enfant posthume, identifié avec son père et cependant possédant plutôt les traits de sa mère,<br />

devint le type favori du divin fils de la Madone.<br />

Ce fils ainsi adoré dans les bras de sa mère était considéré comme revêtu de presque tous les attributs, et<br />

appelé de presque tous les noms du Messie promis. De même que Christ dans l'hébreu de l'Ancien Testament,<br />

est appelé Adonaï, le Seigneur, de même<br />

Tammuz était appelé Adon ou Adonis. Sous le nom de Mithra, il était<br />

adoré comme Médiateur 32 . Comme Médiateur et chef de l'alliance de<br />

grâce, il était appelé Baal-berith, le Seigneur de l'alliance (Juges VIII, 33).<br />

Sous ce caractère, on le représente (fig. 24) sur les monuments de Perse<br />

comme assis sur l'arc-en-ciel, le symbole bien connu de l'alliance 33 . Dans<br />

l'Inde, sous le nom de Vichnou, le Gardien ou le Sauveur des hommes,<br />

quoiqu'étant un dieu, il était adoré comme l'Homme-Victime, qui, avant<br />

que le monde ne fût, parce qu'il n'y avait point autre chose à offrir, s'offrit<br />

Fig. 24<br />

lui-même en sacrifice 34 . Les écrits sacrés des Hindous nous disent que<br />

cette mystérieuse offrande avant toute la création est le point de départ de tous les sacrifices qui ont été offerts<br />

depuis ce moment 35 . Sera-t-on étonné de trouver cette déclaration dans les livres sacrés de la mythologie<br />

païenne? Mais depuis que le péché est entré dans le monde, il n'y a jamais eu qu'un seul moyen de salut,<br />

savoir, le sang de l'alliance éternelle, moyen que toute l'humanité connaissait, depuis les jours du pieux Abel.<br />

Lorsqu'Abel, par la foi, offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn, c'était sa foi au sang de<br />

l'agneau égorgé dans le dessein de Dieu depuis la fondation du monde, et qui devait être au temps voulu<br />

immolé sur le calvaire, qui faisait toute l'excellence de cette offrande. Si Abel connaissait le sang de l'Agneau,<br />

pourquoi les Hindous ne l'auraient-ils pas connu?<br />

Il est un petit mot qui montre que même en Grèce la vertu du sang divin avait été autrefois connue, bien que<br />

cette vertu dépeinte par les poètes Grecs fut entièrement obscurcie et dégradée. Ce mot, c'est Ichor. Tous ceux<br />

qui ont lu les bardes de la Grèce classique, savent que Ichor est le terme spécialement approprié pour désigner<br />

le sang d'une divinité. Voici ce que dit Homère à ce sujet: "Sur la paume de la main, coule l'Ichor (le sang)<br />

incorruptible, liqueur subtile que laissent échapper les dieux bienheureux 36 ."<br />

30<br />

Plutarchi Opera, vol. II, p. 366<br />

31<br />

Mots du Gradus ad Parnassum sur la cause de la chute de Vulcain, dont on voit l'identité avec Nemrod<br />

(ch. 7, art. 1).<br />

32<br />

PLUTARQUE, De Iside, vol. II, p. 369.<br />

33<br />

THÉVENOT, Voyages, P. I, ch. VII, p. 514.<br />

34<br />

Col. KENNEDY, Mythol Hindoue, p. 221, 247, avec la note.<br />

35<br />

ibid. p. 200, 204, 205. Dans l'exercice de ses fonctions, comme dieu du remède, Vichnou, dit-on, arrache<br />

les épines des trois mondes. (MOOR, Panthéon, p. 12). Les épines étaient un symbole de malédiction<br />

comme il l'est exprimé dans Genèse III, 18.<br />

36<br />

HOMÈRE, Iliade, liv. V, v. 339-340.

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