86 Or, que le lecteur remarque ceci: d'après l'histoire du paganisme, il n'y avait point de serpent dans le jardin de délices de ces îles bénies, pour entraîner l'humanité à violer ses devoirs envers son grand bienfaiteur, et à manger le fruit de l'arbre sacré qu'il s'était réservé comme pierre de touche de son obéissance. Non: au contraire, c'était le serpent, le symbole du diable, le principe du mal, l'ennemi de l'homme, qui empêchait l'homme de manger du précieux fruit, qui le gardait soigneusement, qui ne permettait pas d'y toucher. Hercule, l'une des formes du Messie païen, non le primitif Hercule, mais l'Hercule Grec, ému de la condition malheureuse de l'homme tua, ou soumit le serpent, l'être envieux qui refusait à l'humanité l'usage de ce qui lui était si utile, pour que l'homme fût à la fois sage et heureux, et lui accorda ainsi ce fruit qui aurait été à jamais hors de son atteinte. Ici donc, Dieu et le démon ont changé de rôles. Jéhovah, qui défendait à l'homme de manger de l'arbre de la connaissance, est symbolisé par le serpent, et tenu pour un être malveillant et égoïste, tandis que celui qui arracha l'homme au joug de Jéhovah, et lui donna le fruit de l'arbre défendu, en d'autres termes Satan, sous le nom d'Hercule, est célébré comme le généreux libérateur de la race humaine. Quel mystère d'iniquité que celui-là! Or, c'est là ce que renferme l'orange sacrée d'Easter.
87 Article 3 - La Nativité de Saint - Jean La fête de la nativité de Saint-Jean est fixée dans le calendrier Romain au 24 juin, ou au jour de la Mi-Été. La même date était également remarquable dans le calendrier Babylonien, c'était l'une des fêtes les plus célèbres. C'était à la Mi-Été, ou au solstice d'été, que commençait le mois appelé en Chaldée, en Syrie et en Phénicie, du nom de Tammuz, et le premier jour, c'est-à-dire vers le 24 juin, on célébrait l'une des grandes fêtes primitives de Tammuz 1 . Pour plusieurs raisons, en diverses contrées, d'autres époques ont été choisies pour la commémoration de la mort et de la résurrection du dieu Babylonien; mais c'est la date que nous avons indiquée, qui paraît, comme le nom même du mois semble le désigner, avoir été la véritable époque où cette fête était primitivement observée dans le pays où cette idolâtrie prit naissance. Et tel était le prestige que cette fête, avec ses rites singuliers, exerçait sur les esprits, que lorsqu'on consacrait d'autres journées aux grands événements relatifs au Messie Babylonien, comme c'était le cas dans quelques parties de l'Angleterre, cette époque sacrée ne pouvait pas s'écouler sans qu'on observât au moins quelques-unes de ces cérémonies. Quand la papauté envoya ses émissaires en Europe, vers la fin du VIe siècle, pour faire rentrer les païens dans le giron de l'Église, on trouva cette fête en grand honneur dans beaucoup de pays. Qu'y avait-il à faire? Fallait-il la combattre? Non; c'aurait été contraire au fameux conseil du pape Grégoire I: "Il faut par tous les moyens aller au-devant des païens et les faire entrer dans l'Église Romaine 2 ." La tactique de Grégoire fut soigneusement exécutée, et ainsi le jour de la Mi-été sanctifié par le paganisme dans le culte de Tammuz, fut incorporé comme une fête chrétienne dans le calendrier romain. Mais il y avait encore une question à résoudre. Quel nom fallait-il donner à cette fête païenne, en la baptisant et en l'admettant dans le rituel de la Rome chrétienne? L'appeler de son nom ancien Bel ou Tammuz à l'époque reculée où on semble l'avoir adoptée, c'aurait été trop audacieux. Lui donner le nom de Christ était difficile, d'autant plus qu'à cette époque il n'y avait rien de particulier à conserver dans son histoire. Mais la subtilité des agents du mystère d'iniquité ne se déconcerta pas pour si peu. Si le nom du Christ ne pouvait décidément pas lui être donné, pourquoi ne pas lui donner celui de son précurseur Jean-Baptiste? Jean- Baptiste était né six mois avant le Sauveur. Si donc la fête païenne du solstice d'hiver avait été déjà consacrée comme étant le jour de la naissance de Jésus, il s'en suivait naturellement que pour donner une fête à son précurseur, il fallait mettre cette fête à cette saison; car entre le 24 juin et le 25 décembre, c'est-à-dire entre le solstice d'été et le solstice d'hiver, il y a exactement six mois. Or, rien ne pouvait mieux servir les desseins de la papauté. L'un des noms sacrés désignant Tammuz ou Nemrod, lorsqu'il apparut de nouveau dans ses mystères après avoir été mis à mort, était Cannes 3 . D'un autre côté, le nom de Jean-Baptiste, dans le langage sacré adopté par l'Église Romaine, était Jean. Pour que la fête du 24 juin satisfît également les chrétiens et les païens, il n'y avait qu'à lui donner le nom de fête de Jean; et c'est ainsi que les chrétiens étaient censés fêter Jean-Baptiste, tandis que les païens adoraient encore leur ancien dieu Oannes ou Tammuz. Ainsi la même époque où on célébrait, dans l'ancienne Babylone, la grande fête d'été de Tammuz, est aujourd'hui même célébrée dans l'Église papale comme la fête de la nativité de Saint-Jean. Et la fête de Saint-Jean commence exactement le même jour que la fête Chaldéenne. On sait qu'en Orient, la fête commençait le soir. Ainsi, quoique le 24 soit 1 2 STANLEY, Philosophie Sabéenne, p. 1065. En Égypte le mois correspondant à Tammuz, soit le mois d'Epep, commençait le 25 juin. WILKINSON, vol. IV, p-l4. BOWER, Vie des Papes, vol. II, p. 523. 3 BEROSE dans BUNSEN, L'Égypte, vol. I, p. 709. Pour identifier Nemrod avec Oannes, que Berose nous montre comme sortant de la mer, on se rappellera que nous avons démontré l'identité de Nemrod et de Bacchus. Pour établir que Nemrod ou Bacchus, vaincu par ses ennemis, se réfugia, dit la fable, au milieu de la mer, voir chapitre 4, article 5. Lorsqu'on le représentait comme revenant à la vie il était tout naturel, dès lors, qu'il le fit sous la forme de Oannes, le dieu-poisson. Or, Jérôme appelle Dagon, le fameux dieu-poisson "Piscem maeraris", le poisson du chagrin (BRYANT, vol. III, p. 179). Ce qui identifie fortement le dieu-poisson avec Bacchus, "Celui qu'on pleure", et l'identification est complète, lorsque nous lisons dans Hésychius: "Quelques-uns appellent Bacchus Ichthys ou le poisson" (sub voce Bacchus, p. 179).
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