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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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114<br />

consacrées à Saturne 26 et, dans Ausone, nous lisons que l'amphithéâtre réclame ses gladiateurs pour lui-même<br />

lorsque à la fin de décembre ils se rendent propices au moyen de leur sang le fils du ciel portant sa faux 27 .<br />

Voici comment Juste Lipse explique ce passage qu'il rapporte: "Vous remarquerez ici deux choses, l'une que<br />

les gladiateurs luttaient aux Saturnales, l'autre qu'ils le faisaient pour apaiser Saturne et se le rendre propice 28 ."<br />

La raison de cette coutume, ajoute-t-il, c'est, je suppose, que Saturne n'est pas parmi les dieux célestes, mais<br />

parmi les dieux infernaux 29 . Plutarque, dans son livre sur les Sommaires, dit que les Romains considéraient<br />

Saturne comme un dieu souterrain et infernal 30 . C'est bien vrai, il ne peut y avoir là-dessus aucun doute,<br />

puisque le nom de Pluton n'est qu'un synonyme de Saturne, le caché. Mais à la lumière de la véritable histoire<br />

du Saturne historique, nous avons une raison plus convaincante de cette coutume barbare qui déshonore<br />

l'écusson de Rome dans toute sa gloire, lorsque, maîtresse du monde, elle faisait égorger une multitude<br />

d'hommes pour faire une fête romaine.<br />

En se rappelant que Saturne lui-même fut mis en pièces il est aisé de voir comment vint l'idée de lui offrir un<br />

sacrifice qui lui fût agréable en faisant combattre des hommes le jour de sa naissance afin de s'attirer ses faveurs.<br />

L'usage de ces pénitences chez des païens qui se coupaient ainsi et se balafraient, avait pour but de plaire au<br />

dieu et de se le rendre propice, et partant, de se préparer une provision de mérites qui pourraient faire pencher<br />

en leur faveur la balance d'Anubis. Dans la papauté les pénitences sont non seulement censées répondre au<br />

même but, mais elles sont identiques. Je ne sache pas en vérité que l'on fasse usage du couteau comme chez<br />

les prêtres de Baal; mais il est certain que les prêtres regardent l'effusion de leur sang comme une pénitence<br />

très méritoire, qui leur gagne les hautes faveurs de Dieu et efface bien des péchés. Que le lecteur regarde les<br />

pèlerins de Lough Dergh, en Irlande, rampant les genoux nus sur les pointes des rochers, laissant derrière eux<br />

des traces sanglantes, et qu'il dise s'il y a une différence sérieuse entre cette coutume et celles des taillades<br />

faites à coups de couteau. Quant à la flagellation cependant, les sectateurs de la papauté ont littéralement<br />

emprunté le fouet d'Osiris. Tout le monde a entendu parler des Flagellants, qui se flagellent en public lors des<br />

fêtes de l'église romaine et qu'on regarde comme des saints de la plus belle eau. Dans les premiers âges de la<br />

chrétienté, ces flagellations étaient considérées comme purement et entièrement païennes. Athenagoras, l'un<br />

des premiers chrétiens apologètes, livre les païens au ridicule pour avoir cru qu'on peut par de pareils moyens<br />

expier le péché, ou se rendre Dieu propice 31 .<br />

Mais aujourd'hui, dans les hauts rangs de l'église papale, on regarde ces pratiques comme de grands moyens<br />

d'attirer les faveurs de Dieu. Le Jeudi Saint, à Rome et à Madrid, et dans d'autres sièges importants de<br />

l'idolâtrie romaine, les foules s'assemblent pour contempler les actes de ces saints flagellants, qui se flagellent<br />

jusqu'à ce que le sang coule à flots de toutes les parties de leur corps 32 . Ils prétendent agir en l'honneur du<br />

Christ, au jour de fête mis spécialement à part pour la commémoration de sa mort, exactement comme les<br />

adorateurs d'Osiris le faisaient le jour où ils se lamentaient sur sa perte 33 . Mais pour peu qu'on ait de<br />

connaissances chrétiennes, pourra-t-on croire que le Sauveur glorifié considère ces rites comme lui faisant<br />

honneur, alors qu'ils versent le mépris sur son expiation parfaite, et qu'ils représentent la vertu de son sang<br />

si précieux comme ayant besoin d'être augmentée par celui qui coule du dos de ces pécheurs misérables et<br />

égarés? Une pareille offrande convenait parfaitement au culte de Moloch; mais celui qui la fait est absolument<br />

impropre au service du Christ.<br />

26<br />

Antiquités romaines, p. 359.<br />

27<br />

AUSONE, Eglog., I p. 156.<br />

28<br />

LIPSE, tome II, Saturnal, liv. I, ch. 5.<br />

29<br />

PLUTARQUE, vol. n, p. 266.<br />

30<br />

Le nom de Pluton vient évidemment de Lut, mot qui, avec l'article défini égyptien comme préfixe<br />

devient P'lut. Le mot grec B8@

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