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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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113<br />

qui visitaient la chapelle d'Apollon, dieu de Délos, identique à Osiris, se le rendaient propice par des<br />

pénitences semblables.<br />

Nous l'apprenons par les lignes suivantes de Callimaque dans son hymne à Délos:<br />

Dès qu'ils ont atteint ton rivage<br />

Ils laissent retomber les voiles<br />

et tous les agrès des vaisseaux,<br />

On amarre le navire; l'équipage ne songe point<br />

À s'éloigner de tes limites sacrées avant d'avoir enduré<br />

Une terrible pénitence; sous les coups de fouet qui les écorchent<br />

Ils se flagellent trois fois en tournant autour de ton autel 20 .<br />

Outre ces flagellations il y avait aussi des balafres et des coupures dans la chair, considérées par les<br />

adorateurs, comme des rites obligatoires et propitiatoires. Dans la célébration solennelle des mystères, dit<br />

Julius Firmicus, il fallait faire tout ce que ce jeune homme avait fait ou avait souffert à sa mort 21 . Osiris avait<br />

été mis en pièces, en conséquence, pour imiter son sort, autant qu'un homme vivant pouvait du moins le faire,<br />

ils devaient se couper et se faire des blessures dans leur propre chair. Aussi quand les prêtres de Baal luttaient<br />

avec Élie pour obtenir les faveurs de leur dieu et l'amener à faire le miracle qu'ils lui demandaient, ils criaient<br />

à haute voix et se faisaient des incisions avec des couteaux et des lancettes, selon leur coutume, jusqu'à ce que<br />

le sang ruisselât sur leur corps 22 . En Égypte les indigènes en général, quoique prodigues de l'usage du fouet,<br />

étaient assez avares de l'emploi des couteaux et, cependant, il y avait encore chez eux des hommes qui<br />

reproduisaient sur eux-mêmes le démembrement d'Osiris. Les Cariens d'Égypte, dit Hérodote dans un ouvrage<br />

déjà cité, se traitaient à cette solennité avec plus de sévérité encore, car ils se balafraient le visage à coups<br />

d'épée 23 . Il y a évidemment une allusion à cette coutume dans la loi de Moïse: "Vous ne vous ferez point<br />

d'incisions dans la chair pour un mort 24 ." Ces incisions dans la chair sont largement en usage dans le culte des<br />

divinités Hindoues, comme rites propitiatoires ou pénitences méritoires. On sait qu'elles étaient pratiquées<br />

dans les rites de Bellone 25 , soeur ou femme de Mars, le dieu de la guerre, dont le nom "celui qui se lamente<br />

sur Bel" montre clairement l'origine de son mari auquel les Romains aimaient tant à faire remonter leur<br />

origine. On les pratiquait aussi de la manière la plus sauvage dans les représentations des gladiateurs si<br />

appréciées des Romains malgré toute cette civilisation dont ils étaient si fiers. Les malheureux qui étaient<br />

destinés à se produire dans ces sanglantes exhibitions ne le faisaient pas d'ordinaire de leur propre volonté.<br />

Mais cependant le principe de ces exhibitions était le même que chez les prêtres de Baal. On les célébrait<br />

comme des sacrifices propitiatoires. Fuss nous apprend que les représentations des gladiateurs étaient<br />

20<br />

21<br />

5/ Horus était le dieu de la guerre, Apollon était, comme le grand dieu dans Layard, représenté avec l'arc<br />

et la flèche: c'était le dieu Babylonien, titre bien connu d'Apollon, Arcitenens (celui qui porte l'arc) étant<br />

emprunté évidemment à cette même source. Fuss nous dit qu'Apollon était regardé comme l'inventeur de<br />

l'art de chasser à l'arc, ce qui l'identifie au sagittaire dont nous avons vu l'origine.<br />

6/ Enfin, d'après Ovide (Métam. liv. I, 8, v. 442) nous voyons qu'avant de lutter contre Python, Apollon<br />

ne s'était servi de ses flèches que pour des daims, des cerfs, etc. Tout cela prouve assez son identification<br />

substantielle avec le puissant passeur de Babel.<br />

Callimaque, v. 318-321, vol. 1, p. 134.<br />

JULIUS FIRMICUS, p. 18.<br />

22<br />

I Rois XVIII, 28.<br />

23<br />

HÉRODOTE, liv. II, ch. 61, p. 127. A et B.<br />

24<br />

Lévitique XIX, 28. Tous ceux qui mouraient dans la foi étaient, dit-on, identifié à Osiris et appelés de<br />

son nom. WILKINSON, vol. IV, p. 167, note.<br />

25<br />

Les prêtres de Bellone, dit Lactance, ne sacrifiaient pas d'autre sang humain que le leur; ils se perçaient<br />

les épaules, brandissaient de leurs deux mains des épines, couraient et sautaient comme des fous. Liv. I,<br />

ch. 2, p. 52.

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