16.07.2014 Views

LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

99<br />

circoncision comme sceau de la justification par la foi bien qu'il fût encore incirconcis." (Romains IV, 11).<br />

La circoncision ne devait donc pas faire d'Abraham un juste: il était juste déjà avant d'avoir été circoncis. Mais<br />

elle devait le déclarer juste afin de lui mieux démontrer sa justice. Si Abraham n'avait pas été juste avant sa<br />

circoncision, sa circoncision n'aurait pas été un sceau et n'aurait pu confirmer ce qui n'existait pas. Il en est<br />

de même du baptême, c'est un sceau de la justification par la foi que l'homme possède avant d'être baptisé.<br />

Car il est dit: "Celui qui croit et qui est baptisé sera sauvé." (Marc XVI, 16). Là où la foi existe, si elle est<br />

sincère, c'est la preuve d'un coeur nouveau, d'une nature régénérée, et c'est seulement sur la profession de cette<br />

foi et de la régénération, s'il s'agit d'un adulte, qu'il est admis au baptême. Même s'il s'agit d'enfants incapables<br />

de faire profession de foi ou de sainteté, l'administration du baptême n'a pas pour but de les régénérer, ou de<br />

les sanctifier, mais de les déclarer saints, c'est-à-dire propres à être consacrés, même dans l'enfance, au service<br />

du Christ, comme toute la nation d'Israël, à cause de sa parenté avec Abraham, suivant la chair, était sanctifiée<br />

pour le Seigneur. S'ils n'étaient pas saints dans ce sens figuré, ils n'étaient pas propres pour le baptême qui<br />

est le sceau d'un état de sainteté. Mais la Bible les déclare saints, à cause de leur descendance de parents<br />

croyants et cela même lorsqu'un seul des parents est fidèle: "Le mari infidèle est sanctifié par sa femme et la<br />

femme infidèle est sanctifiée par son mari, - autrement vos enfants seraient impurs, tandis qu'ils sont saints."<br />

(I Corinthiens VII, 14). Ils sont donc baptisés à cause de leur sainteté et pour la proclamer solennellement,<br />

avec toutes les responsabilités qui en découlent. Cette sainteté cependant, est bien différente de la sainteté de<br />

la nouvelle nature; et quoique le fait du baptême, si on le considère au point de vue scripturaire et qu'on<br />

l'améliore en conséquence, soit dans la main de Dieu, un moyen important de faire de cette sainteté une<br />

glorieuse réalité dans le sens le plus élevé du mot, cependant il n'assure pas nécessairement dans tous les cas<br />

la régénération spirituelle. Dieu peut donner ou ne pas donner, suivant qu'il lui plaît, un coeur nouveau avant,<br />

pendant ou après le baptême; mais il est évident que des milliers qui ont été baptisés sont encore irrégénérés;<br />

ils sont encore exactement dans la même position que Simon le magicien qui, après avoir été baptisé par<br />

Philippe, était encore "dans un fiel amer et dans les liens de l'iniquité" (Actes VIII, 23).<br />

La doctrine de Rome, cependant, est que tous ceux qui sont canoniquement baptisés, quoique ignorants,<br />

quoique immoraux, pourvu qu'ils croient implicitement à l'Église, et livrent leur conscience aux prêtres, sont<br />

aussi régénérés que jamais ils pourront l'être, et que les enfants sortant de l'eau du baptême sont entièrement<br />

purifiés du péché originel. Aussi voyons-nous que les missionnaires jésuites de l'Inde se vantent de faire des<br />

convertis par milliers, en les baptisant simplement, sans leur donner la moindre instruction préalable, alors<br />

qu'ils sont encore dans l'ignorance la plus complète des vérités du christianisme et sur leur simple promesse<br />

d'être soumis à Rome. Cette doctrine de la régénération baptismale est aussi essentiellement Babylonienne.<br />

On s'étonnera, peut-être, à l'idée que la régénération ait été connue dans le monde païen; mais qu'on aille<br />

seulement dans l'Inde on trouvera aujourd'hui les bigots Hindous, qui n'ont jamais prêté l'oreille à une<br />

instruction chrétienne, aussi familiarisés que nous-mêmes à cette expression et à cette idée. Les Brahmanes<br />

se vantent d'être des hommes nés deux fois 7 et dans cette condition, ils se disent assurés d'un bonheur éternel.<br />

Or, il en était de même à Babylone et la nouvelle naissance y était conférée par le baptême. Dans les mystères<br />

Chaldéens, avant de donner aucune instruction, on demandait avant tout à ceux qu'on allait initier, de recevoir<br />

le baptême en signe d'une obéissance aveugle et complète. Nous lisons dans des auteurs anciens un<br />

témoignage direct du double fait du baptême et de sa signification. Dans certains rites sacrés des païens, dit<br />

Tertullien, faisant spécialement allusion au culte d'Isis et de Mithra, l'initiation se fait par le baptême 8 . Le mot<br />

initiation signifie clairement qu'il fait allusion aux mystères de ces divinités. Ce baptême se faisait par immersion.<br />

Et il paraît que c'était une cérémonie difficile et périlleuse, car nous lisons que celui qui passait dans les eaux<br />

de purification et subissait diverses épreuves nécessaires était admis, s'il survivait, à la connaissance des<br />

mystères 9 . Il fallait pour affronter cette initiation un courage peu ordinaire. Il y avait cependant cette raison<br />

7<br />

Voir Recherches asiatiques, vol. VII, p. 271.<br />

8<br />

TERTULLIEN, De Baptismo, vol. I, p. 1204.<br />

9<br />

Elioe Comment, dans GREG. NAZ. Orat. IV. GREGORII NAZIANZENI, Opera, p. 245.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!