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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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196<br />

Article 4 - L'image de la bête<br />

La bête qui monte de la terre ne conduit pas seulement le monde à adorer la première bête, mais "elle<br />

domine sur les habitants de la terre, pour les entraîner à faire une image de la bête qui, après avoir reçu un<br />

coup mortel de l'épée, vivait encore cependant" (Apocalypse XIII, 14). Je me suis demandé pendant bien des<br />

années ce que peut signifier l'image de la bête, mais je n'ai pu trouver la moindre satisfaction dans aucune des<br />

solutions qui aient été proposées, jusqu'au jour où je tombai sur un ouvrage modeste mais remarquable, dont<br />

j'ai déjà parlé. Cet ouvrage est intitulé "Interprétation originale de l'Apocalypse". C'est un livre écrit<br />

évidemment par un auteur qui est parfaitement au courant de l'histoire de la papauté: il me fournit aussitôt<br />

la solution de la difficulté. L'image de la bête n'est autre pour l'auteur que la Vierge Mère ou la Madone 1 . À<br />

première vue on peut trouver la solution invraisemblable, mais si on la rapproche de l'histoire religieuse de<br />

la Chaldée, l'invraisemblance disparaît entièrement. Il y avait, dans l'ancien paganisme babylonien, une statue<br />

de la Bête qui monte de la mer; quand on saura ce qu'était cette statue, la question, je le crois, sera bien<br />

résolue. Lorsque Dagon fut pour la première fois exposé à l'adoration, il fut représenté de bien des manières<br />

différentes et sous différents caractères, mais on l'adorait de préférence, le lecteur l'a vu déjà, sous forme d'un<br />

enfant dans les bras de sa mère. Dans le cours naturel des événements, la mère finit par être adorée en même<br />

temps que l'enfant, et même elle devint l'obiet favori de ce culte. Pour le justifier, comme nous l'avons déjà<br />

remarqué, la mère doit certainement avoir été divinisée, et on a dû lui attribuer des pouvoirs et des<br />

prérogatives divines. Cependant quelle que soit là dignité que le fils fût censé posséder, on attribua à la mère<br />

une dignité semblable. Quel que fût le nom dont on honorait le fils, on donna à la mère un nom équivalent.<br />

Le fils s'appelait Belus, le seigneur, elle fut appelée Beltis, la dame 2 . Il s'appelait Dagon 3 , le poisson de mer,<br />

elle s'appela Derketo, la sirène 4 ; comme maître du monde, il portait des cornes de taureau 5 ; elle, comme nous<br />

l'avons vu, sur l'autorité de Sanchoniathon, portait sur la tête, une tête de taureau, comme emblème de sa<br />

royauté 6 . Comme dieu soleil, il s'appelait Beël-Samen 7 , le seigneur du ciel, elle, comme déesse de la lune,<br />

Melkat-ashemin, la reine du ciel 8 . Il était adoré en Égypte comme le révélateur de la bonté et de la vérité 9 ; elle<br />

était adorée à Babylone sous le symbole de la colombe, comme la déesse de la douceur et de la miséricorde 10 ,<br />

la mère au gracieux accueil 11 , miséricordieuse et compatissante envers les hommes 12 . Sous le nom de Mithra,<br />

il était adoré comme Mésitès 13 ou le Médiateur; elle comme Aphrodite, ou celle qui apaise la colère, était<br />

appelée Mylitta, la Médiatrice 14 . Il était représenté comme écrasant le grand serpent sous son talon 15 , elle,<br />

1<br />

2<br />

3<br />

Interprétation originale de l'Apocalypse, p. 123.<br />

Voir note 6, p. 36.<br />

Voir note 2, p. 168.<br />

4<br />

KITTO, Encyclopédie, vol. I, p. 251-252.<br />

5<br />

6<br />

7<br />

P. 247.<br />

8<br />

Voir p. 53-60.<br />

EUSÈBE, Proepar. Evang., liv. I, vol. I, ch. 10, p. 45. Cette indication est remarquable elle montre que<br />

les cornes de la grande déesse étaient destinées à la représenter comme l'image expresse de Ninus, le fils.<br />

Si elle n'avait que des cornes de taureau, on aurait pu supposer que ces cornes étaient seulement<br />

destinées à l'identifier avec la lune. Mais les cornes de taureau montrent qu'on avait l'intention de la<br />

représenter comme égalant en puissance Nemrod ou Kronos, celui qui a une corne.<br />

Jérémie VII, 8 et PARKHURST, Lexique Hébreu, p. 403-400.<br />

9<br />

Voir p. 111.<br />

10<br />

Voir p. 119.<br />

11<br />

Voir p. 235. Le sens chaldéen du mot Amarusia, mère du gracieux conseil, montre bien qu'il venait de<br />

Babylone.<br />

12<br />

LUCIUS AMPELIUS, dans BRYANT, vol. III, p. 161.<br />

13<br />

Voir p. 291.<br />

14<br />

Voir p. 234.<br />

15<br />

Voir p. 93.

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