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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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59<br />

titre à son nom sur les monuments qu'il éleva pour perpétuer le souvenir de ses victoires 42 . Non seulement il<br />

était honoré comme le grand roi du monde, mais il était regardé comme le seigneur du monde invisible et le<br />

juge des morts; et on enseignait que dans le monde des esprits tous doivent comparaître devant son tribunal<br />

pour subir le sort qui leur est destiné 43 . Comme le vrai Messie était annoncé sous le titre de "l'homme dont<br />

le nom était la branche" et il était célèbre non seulement comme étant la branche de Cush, mais comme la<br />

branche de Dieu, libéralement donnée à la terre pour la guérison de toutes les maladies auxquelles notre chair<br />

est sujette 44 .<br />

On l'adorait à Babylone sous le nom de El-Bar, ou Dieu le fils. C'est sous ce nom-là qu'il est donné par<br />

Berosus, l'historien chaldéen, comme le second de la liste des souverains de Babylone 45 . Layard l'a découvert<br />

sous ce nom dans les sculptures de Ninive, avec le signe qui indique El ou Dieu, placé devant le nom Bar le<br />

Fils, en forme de préfixe 46 . Sous le même nom, Sir H. Rawlinson l'a aussi trouvé suivi immédiatement des<br />

noms Beltis et Bar le brillant 47 . On l'adorait en Égypte sous le nom de Bar aux époques les plus reculées,<br />

quoique dans des temps plus récents le dieu Bar ait été détrôné dans le Panthéon populaire pour faire place<br />

à une autre divinité plus populaire encore 48 . Dans la Rome païenne même, ainsi que le déclare Ovide, on<br />

l'adorait sous le nom de l'Enfant éternel 49 . – C'est ainsi qu'un simple mortel a été audacieusement et<br />

ouvertement exalté à Babylone en opposition au Fils du Dieu béni éternellement!<br />

42<br />

RUSSSELL, L'Égypte, p. 99.<br />

43<br />

WILKINSON, Les Égyptiens, vol. IV, p. 310, 314.<br />

44<br />

C'est le sens ésotérique du Rameau d'or de Virgile, et de la branche de gui des Druides. Il faut en<br />

chercher la preuve dans "l'Apocalypse du passé". Je puis cependant faire remarquer, en passant, la<br />

diffusion énorme du culte du rameau sacré. Non seulement les nègres d'Afrique, dans le culte du Fétiche,<br />

à certaines occasions, font usage de la branche sacrée (HURD, Rites et Cérémonies, p. 375), mais même<br />

dans l'Inde il y a des traces de la même coutume. Mon frère, S. Hislop, missionnaire de l'Église libre à<br />

Nagpore, m'écrit que le Rajah de Nagpore avait l'habitude tous les ans à un jour fixé, d'aller en grande<br />

pompe adorer le rameau d'une espèce d'arbre particulière appelée Apta, qui avait été planté pour la<br />

circonstance et qui, après avoir reçu les honneurs divins, était dépouillé, et ses feuilles distribuées aux<br />

nobles par le prince du pays. On vendait dans les rues de la ville des rameaux innombrables d'arbre de la<br />

même espèce, et les feuilles étaient offertes aux amis sous le nom de Sona ou or.<br />

45<br />

BEROSUS apud BUNSEN, L'Égypte, vol. I, p. 270, note 5. Le nom El-Bar est donné ci-dessus sous sa<br />

forme hébraïque, comme étant plus familier au lecteur ordinaire de la Bible. La forme chaldéenne du<br />

nom est Ala-Bar, qui dans le grec de Berosus est Ala-Par, avec la terminaison ordinaire en grec os. Le<br />

changement de Bar ou Par, repose sur le même principe que celui de Ah, père, en Appa, et de Bard, le<br />

tacheté, en Pardos. – Ce nom Ala-Bar fut sans doute donné par Berosus à Ninyas comme étant le fils<br />

légitime et le successeur de Nemrod. Ce qui prouve que Ala Paros devait réellement désigner le<br />

souverain dont nous parlons, comme Fils de Dieu ou Dieu le Fils, c'est une autre forme grecque du<br />

même nom (p. 712. BUNSEN, notes). Ce nom c'est Alasparos. Or, Pyrisporus, appliqué à Bacchus, veut<br />

dire Ignigena, ou la semence du feu, et Alasparos, la semence de Dieu, est précisément une expression<br />

semblable formée de la même manière, le nom étant grécisé. On sait que le Grec FB,4DT vient du mot<br />

hébreu Zéro; tous deux signifient semer. F?B?,?4?D?T? est form comme suit: le participe actif de Zéro<br />

est Zuro, qui devient, employé comme verbe, Zwero, Zvero, et Spero. Alasparos signifie donc<br />

naturellement: la semence de Dieu, simple variation de Ala-Paros, Dieu le Fils.<br />

46<br />

Ninive et Babylone, p. 629.<br />

47<br />

VAUX, Ninive, p. 451.<br />

48<br />

BUNSEN, vol. I, p. 426. Quoique Bunsen ne mentionne pas la dégradation du dieu Bar, cependant en le<br />

transformant en Python il indique cette dégradation. Voir ÉPIPHANE, Adv. Hoereses, liv. III, tome II,<br />

vol. 1, p. 1093.<br />

49<br />

Pour comprendre le vrai sens de l'expression ci-dessus, il faut se rappeler une forme remarquable de<br />

serment usitée chez les Romains. À Rome, la forme la plus sacrée du serment d'après AULU-GELLE, I,<br />

21, p. 192: Per Jovem lapidem. Ifel quel, c'est une absurdité. Mais traduisez "lapidem" dans la langue<br />

sacrée qui est le Chaldéen, et vous avez: par Jupiter le Fils, ou par le Fils de Jupiter. Ben, en Hébreu,<br />

fils, devient en Chaldéen Eben, qui signifie aussi une pierre, (exi-eben-eger). Or, les personnes versées<br />

dans l'antiquité (comme WILKINSON, Égypt., vol. IV, p. 186) admettent que le Jovis des Romains n'est<br />

qu'une forme de l'Hébreu Jéhovah; il est donc évident qu'à l'origine ce serment était: "Par le fils de<br />

Jéhovah!" Ceci explique combien le serment sous cette forme était solennel; cela montre aussi ce que<br />

l'on voulait dire quand on appelait Bacchus fils de Jupiter "l'Enfant étemel". – (OVIDE, Métamorphoses,<br />

liv. IV, 17, 18.)

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