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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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115<br />

Ce n'est pas seulement sur un point; mais c'est sur plusieurs que les cérémonies de la Semaine Sainte (comme<br />

on l'appelle à Rome) nous remettent en mémoire le grand dieu Babylonien. Plus nous examinons ces rites,<br />

plus nous sommes frappés de la ressemblance merveilleuse qu'il y a entre eux et ceux qu'on observait en<br />

Égypte à la fête des lampes et d'autres cérémonies des adorateurs du feu dans diverses contrées. En Égypte<br />

la grande illumination se faisait près du sépulcre d'Osiris, à Saïs 34 . À Rome lors de la semaine sainte, il y a<br />

un sépulcre de Christ avec une illumination brillante de cierges allumés 35 . En Crête où l'on exposait le<br />

tombeau de Jupiter, cette tombe était un objet de culte pour les Cretois 36 . À Rome, si les dévots n'adorent pas<br />

ce soi-disant sépulcre de Christ, ils adorent ce qu'il contenait 37 .<br />

De même qu'il y a des raisons de croire que la fête païenne des lampes allumées était observée en souvenir<br />

de l'ancien culte du feu, de même il y a, à Rome, pendant la semaine de Pâques, une cérémonie qui est<br />

indubitablement un acte d'adoration du feu, car on y voit une croix de feu qui est un grand objet de culte.<br />

Voici comment cette cérémonie nous est dépeinte par l'auteur de "Rome au XIXe siècle": "Cette éblouissante<br />

croix de feu suspendue dans le dôme au-dessus du confessionnal ou de la tombe de Saint-Pierre était pendant<br />

la nuit, d'un effet saisissant. Elle est couverte de lampes innombrables qui simulent une gerbe de feu. L'Église<br />

entière était encombrée d'une immense foule de toutes les classes et de tous les pays, depuis le roi jusqu'au<br />

plus vil mendiant, tous fixant les yeux sur le même objet. Au bout de quelques minutes, le pape et tous ses<br />

cardinaux descendirent dans la cathédrale, et les Suisses leur ayant réservé des places, le pontife aux<br />

vêtements blancs s'agenouilla dans une adoration silencieuse devant la croix de feu. Une longue file de<br />

cardinaux s'agenouilla derrière lui, et leurs robes magnifiques, avec les bedeaux qui escortaient le cortège,<br />

formaient un contraste frappant avec l'humilité de leur attitude 38 ." Où trouvera-t-on un acte plus clair et moins<br />

équivoque du culte du feu? Maintenant rapprochez ceci du fait suivant extrait du même ouvrage et voyez<br />

combien l'un sert à éclairer l'autre: "Avec le Jeudi Saint commencent nos misères (c'est-à-dire, à cause de la<br />

foule). Ce jour-là, jour funeste, nous allâmes avant neuf heures à la chapelle Sixtine. Voici une procession<br />

menée par les ordres inférieurs du clergé, suivie par les cardinaux en vêtements superbes, portant dans leurs<br />

mains de longs cierges de cire, et terminée par le pape lui-même, qui marchait sous un dais cramoisi, la tête<br />

découverte, et portant l'hostie dans une boîte. Cette hostie, qui était, comme vous savez, la vraie chair et le<br />

vrai sang de Jésus-Christ, fut portée de la chapelle Sixtine à la chapelle Pauline, à travers la halle qui les<br />

sépare, et là elle fut déposée dans le sépulcre préparé pour la recevoir sur l'autel. Jamais je n'ai pu comprendre<br />

pourquoi le Christ était enterré avant d'être mort, car la crucifixion n'ayant eu lieu que le vendredi il semble<br />

bizarre de l'enterrer le jeudi. Cependant son corps est mis au sépulcre, dans toutes les églises de Rome où cette<br />

cérémonie se pratique, dans l'après-midi du jeudi et il y demeure jusqu'au samedi, à midi 39 , d'où, pour des<br />

raisons qu'ils connaissent sans doute, il est censé sortir ce jour-là, au milieu du fracas du canon, des sonneries<br />

de trompettes, du tintement des cloches qui ont été soigneusement attachées depuis l'aurore du Jeudi Saint,<br />

de peur que le diable n'y entrât." Le culte de la croix de feu explique sur-le-champ l'anomalie si embarrassante<br />

que Christ soit enterré le jeudi, et qu'il ressuscite le samedi. Si la fête de la semaine sainte est réellement,<br />

comme les rites le montrent, l'une des anciennes fêtes de Saturne, le dieu du feu des Babyloniens, qui, bien<br />

qu'étant un dieu infernal, était cependant Phoronée, le grand libérateur, il est bien naturel que le dieu de<br />

l'idolâtrie papale, bien que portant le nom de Christ, ressuscite le jour qui lui est propre, Dies Saturni, ou le<br />

jour de Saturne 40 . La veille de ce jour, on chante le miserere avec un tel pathos, que bien peu peuvent<br />

34<br />

WlLKINSON, vol. IV, p. 328.<br />

35<br />

36<br />

37<br />

38<br />

Rome au XIXe siècle, vol. III, p. 145-150.<br />

A vanis Cretensibus adhuc mortui Jovis tumulus adoratur. FIRMICUS, liv. II, p. 23.<br />

Rome au XIXe siècle, vol. III, p. 145.<br />

Rome au XIXe siècle, p. 148-149. Nous verrons encore que la croix est le symbole spécial de Tammuz,<br />

le dieu soleil et le dieu du feu. Voir article 6 du chapitre suivant.<br />

39<br />

Rome au XIXe siècle, vol. III, p. 144-145.<br />

40<br />

Ce récit a trait à des cérémonies dont l'auteur fut témoin en 1817 et 1818. On pourrait croire que cela a<br />

un peu changé depuis, sans doute par suite de l'attention même avec laquelle il signale cette grosse<br />

anomalie; car le comte Vlodaiski, ancien prêtre catholique romain qui visita Rome en 1845, m'a appris<br />

que cette année-là, la résurrection fut célébrée à neuf heures, le samedi soir, peut-être pour rendre moins<br />

éclatante la contradiction entre les coutumes romaines et le fait scripturaire. Cependant, à Rome, la

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