162 une crosse surmontée d'un oeil 40 . C'est ce qui se fait chez les nègres africains dont le dieu, appelé le Fétiche, est représenté sous la forme d'une crosse comme le montrent évidemment ces lignes de Hurd: "Ils mettent des fétiches devant leurs portes, et ces divinités sont faites sous la forme de ces grappins ou de ces crocs dont nous nous servons d'ordinaire pour secouer nos arbres fruitiers 41 ." Cela se fait aujourd'hui dans le Thibet, où les Lamas ou Theros portent, ainsi que le déclare le jésuite Luc, une crosse, comme emblème de leur fonction. C'est encore ce qui se fait même au Japon, si loin de nous; voici, en effet, la description des idoles du grand temple de Miaco, le dieu principal: "Leurs têtes sont ornées de rayons de gloire: quelques-unes ont à la main des crocs de berger pour montrer qu'elles sont les gardiennes de l'humanité contre toutes les machinations des mauvais esprits 42 ." La crosse que porte le pape, comme emblème de son office de grand berger du troupeau, n'est donc ni plus ni moins que le bâton recourbé de l'augure ou le bâton magique des prêtres de Nemrod. Or, que disent de tout ceci les adorateurs de la succession apostolique? Que pensent-ils maintenant de leurs ordres tant vantés qu'ils font venir de Pierre de Rome? Ils ont raison, vraiment, d'en être fiers! Que diraient donc les anciens prêtres païens qui ont disparu de ce monde alors que les martyrs luttaient encore contre leurs dieux et qui plutôt que de se tourner vers eux, "n'aimèrent pas leur vie plus que la mort", que diraient-ils s'ils pouvaient voir l'apostasie de la soi-disant Église de la chrétienté d'Europe? Que dirait Belshazzar lui-même, s'il lui était permis de revoir "la clarté de la lune", d'entrer à Saint-Pierre de Rome, et de voir le pape dans ses attributs pontificaux, dans toute sa pompe et sa gloire? Certainement il dirait qu'il est entré dans l'un de ses propres temples, autrefois si célèbres, et que toutes choses continuent comme elles étaient à Babylone, cette nuit mémorable où il vit avec stupéfaction cette inscription si terrible: "Mané, mané, tekel, upharsin!" (Daniel V, 25). 40 PLUTARQUE, vol. II, p. 354. F. 41 HURD, p. 374, c. 2. 42 ibid. p. 104, c. 2.
163 Article 2 - Prêtres, moines et nonnes Si la tête est corrompue, les membres doivent l'être aussi. Si le pape est essentiellement païen, son clergé peut-il avoir un autre caractère? Si ce clergé a emprunté ses ordres à une source entièrement corrompue, ces ordres doivent participer à la corruption de leur source. On peut le conclure en dehors de toute preuve spéciale; mais l'évidence sera aussi complète pour le caractère païen du clergé que pour ce qui regarde le pape lui-même. Sous quelque aspect que nous regardions le sujet, cette conclusion s'impose. Il y a un contraste frappant entre le caractère des ministres du Christ, et celui du clergé papal. Lorsque Christ a envoyé ses disciples, c'était "pour paître son troupeau, pour paître ses agneaux", et cela, avec la Parole de Dieu, qui lui rend témoignage, et contient les paroles de la vie éternelle. Lorsque le pape ordonne son clergé, il lui commande de défendre, sauf dans certaines circonstances, la lecture de la parole de Dieu en langue vulgaire, c'est-à-dire dans une langue que le peuple peut comprendre. Il leur donne bien une mission, mais laquelle? Elle est indiquée dans ces étonnantes paroles: "Recevez le pouvoir de sacrifier pour les vivants et pour les morts 1 !" Peut-il y avoir un plus grand blasphème? Quoi de plus opposé au seul sacrifice de Christ "par lequel il a amené pour toujours à la perfection ceux qui sont sanctifiés" (Hébreux X, 14). C'est la vraie fonction caractéristique du clergé de la papauté! Lorsqu'il se souvenait que ce pouvoir lui avait été conféré dans ces propres termes au moment où on l'ordonna pour la prêtrise, Luther exprimait en frissonnant son indignation: "Comment la terre ne s'est-elle pas entrouverte, comment n'a-t-elle pas englouti celui qui prononçait ces paroles et celui à qui elles s'adressaient?" 2 Le sacrifice que le clergé papal a le pouvoir d'offrir, comme un "vrai sacrifice propitiatoire" pour les péchés des morts et des vivants, est exactement le sacrifice non-sanglant de la messe, qu'on offrait à Babylone longtemps avant qu'il n'en fût question à Rome. Le célibat du clergé Or, Sémiramis, l'original véritable de la reine chaldéenne du ciel, à laquelle on offrit d'abord le sacrifice nonsanglant de la messe, étant, dans sa personne, le type de l'impureté, accordait en même temps la plus grande faveur à cette espèce de sainteté qui regarde avec mépris la sainte loi de Dieu sur le mariage. Les mystères auxquels elle présidait étaient des scènes de la plus vile dépravation, et cependant les ordres les plus élevés de la prêtrise étaient voués au célibat, comme à une vie de sainteté particulière et supérieure. Quelque étrange que cela puisse paraître, la voix de l'antiquité attribue à cette misérable reine l'invention du célibat du clergé, et cela sous une forme extrêmement sévère 3 . Dans quelques pays, comme en Égypte, la nature humaine réclama ses droits, et quoiqu'on demeurât fidèle en général au système de Babylone, le joug du célibat fut aboli, et on permit aux prêtres de se marier. Mais tous ceux qui connaissent l'antiquité savent que, lorsque le culte de Cybèle, la déesse Babylonienne, fut introduit dans la Rome païenne, il y fut introduit sous sa forme primitive, avec son clergé célibataire 4 . Quand le pape s'appropria tant de traits particuliers au culte de cette déesse empruntés à la même source, il introduisit dans le clergé, de sa propre autorité, l'obligation expresse du célibat. L'introduction d'un pareil principe dans l'Église chrétienne avait été clairement prédite comme une grande marque d'apostasie, "les hommes, est-il écrit, se sépareront de la foi, enseignant des mensonges par hypocrisie, ayant leur conscience cautérisée, défendant de se marier" (I Timothée IV, 1-3). Les effets de cette innovation furent désastreux 5 . Les annale de toutes les nations où le célibat des prêtres a été introduit, montrent qu'au lieu de contribuer à la pureté de ceux qui y étaient condamnés, il les a plongés, au contraire 1 MERLE D'AUBIGNÉ, La Réformation, vol. I. B. II, ch. IV, p. 171. 2 MERLE D'AUBIGNÉ, vol. I, p. 171. 3 AMMIANUS MARCELLINUS: "Semiramis teneros mares castravit omnium prima", liv. XIV, ch. 6, p. 26. 4 PAUSANIAS, liv. VII, ch. 17, p. 587; KENNETT, liv. II, ch. VII, Les Décemvirs, etc 5 Voir Lumière de la Prophétie, ch. I, p. 28 et ch. IV; p. 114 et JEWELL, Les Réformateurs anglais, p. 228.
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