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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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247<br />

Note R, p. 407 - Attès, le pécheur<br />

Nous avons vu que le nom de Pan veut dire tourner de côté, et nous avons vu que c'est le synonyme de<br />

Hala, pécher, dont le sens générique est "se détourner de la ligne droite": ce nom fut celui de notre premier<br />

père Adam. L'un des noms d'Ève, l'antique déesse adorée dans l'ancienne Babylone, confirme cette conclusion<br />

tout en élucidant aussi un autre mythe classique d'une manière assez inattendue. Le nom de cette ancienne<br />

déesse, tel qu'il est donné dans Berose, est Thalatth, qui signifie comme nous l'avons vu, une côte. Le nom<br />

d'Adam, comme étant son mari, est donc Baal-Thalatth, le mari de la côte, car Baal veut dire seigneur dans<br />

le sens souvent employé de mari. Mais Baal-Thalatth d'après un idiome Hébreu spécial déjà indiqué (note 1,<br />

p. 60), signifie aussi celui qui s'arrêtait ou marchait de travers 1 . C'est là l'origine de la claudication de Vulcain;<br />

car Vulcain comme père des dieux 2 , pouvait être identifié à Adam, aussi bien que les autres pères des dieux<br />

auxquels nous l'avons déjà fait remonter. Or, Adam, à cause de son péché et de son écart de la ligne droite<br />

du devoir, fut, dans la suite de sa vie appelé dans un double sens non seulement le mari de la côte, mais<br />

l'homme qui boitait ou marchait de travers. C'est en souvenir de cet écart, sans doute, que les prêtres de Baal<br />

(I Rois XVIII, 18) sautaient devant l'autel, quand ils suppliaient leur dieu de les exaucer (c'est là, en effet, le<br />

sens exact dans l'original du mot que nous traduisons par "bondissaient"; KITTO, Encyc. Biblique, vol. I, p.<br />

261) et que les prêtres des Druides allaient de travers en accomplissant quelques-uns de leurs rites sacrés,<br />

comme il résulte du passage suivant de Davies: "La danse est accomplie dans des fêtes solennelles auprès des<br />

lacs; autour de ces lacs et du sanctuaire les prêtre acheminent de travers, tandis que dans le sanctuaire on<br />

invoque le roi qui descend, et devant lui la beauté recule sous le voile qui recouvre les grosses pierres." (Les<br />

Druides, p. 171). Davies croit que ceci se rapporte à l'histoire de Jupiter, père des dieux, violant sa propre fille<br />

sous la forme d'un serpent (ibid. p. 561). Or, que le lecteur regarde ce qu'il y a sur la poitrine de Diane<br />

d'Éphèse, la mère des dieux (fig. 8, p. 49.), il verra une allusion à ce fait qu'elle aussi marchait de travers; car<br />

il y a là un crabe, or, le crabe ne marche-t-il pas de travers? Cela montre le sens d'un autre signe du Zodiaque,<br />

le cancer, qui rappelle le fatal écart de nos premiers parents loin de la voie de la justice, quand l'alliance<br />

d'Éden fut brisée.<br />

Les païens savaient que cet écart ou cette marche de travers impliquerait la mort de l'âme ("le jour où tu en<br />

mangeras, tu mourras de mort"), aussi, tandis qu'à la fête de Cybèle et d'Attès qui avait lieu au printemps, on<br />

faisait de grandes lamentations sur la mort d'Attès, de même aux Hilaria, ou fêtes des réjouissances, le 25<br />

mars, c'est-à-dire au jour de la dame, le dernier jour de la fête, le deuil se changeait en joie à l'occasion de la<br />

résurrection du grand dieu (DUPUIS, Origine de tous les cultes, tome IV, P. I, p. 253, Paris, an III de la<br />

République, 1794). Si Attès était celui qui, par son écart, mena dans le monde le péché et la mort, que pouvait<br />

être la vie à laquelle il était si promptement rendu, sinon cette vie nouvelle et divine qui entre dans toute âme<br />

quand elle est née de nouveau et qu'elle passe ainsi de la mort à la vie? Quand fut donnée la promesse que<br />

la semence de la femme écraserait la tête du serpent, et qu'Adam la saisit par la foi, c'était là, il ne peut y avoir<br />

de doute, la preuve que la vie divine était rendue, et que l'homme naîtrait de nouveau. Ainsi les mystères<br />

même d'Atlas, qui étaient gardés avec une jalousie spéciale, et dont Pausanias ne put, malgré tous ses efforts,<br />

découvrir le sens caché (liv. VII, Achaica, ch. 17), témoignent distinctement, lorsqu'on examine le sens du<br />

nom d'Attès, de la connaissance que le paganisme lui-même avait de la nature réelle de la chute, et du<br />

caractère essentiel de cette mort dont l'homme était menacé dans la première alliance!<br />

Cette nouvelle naissance d'Attès a permis de le faire représenter comme un petit enfant, et de l'identifier ainsi<br />

avec Adonis qui, tout en étant mort dans la force de l'âge, était représente de la même manière. Dans les<br />

mystères d'Eleusis, qui commémoraient le rapt de Proserpine, c'est-à-dire, la séduction d'Ève le dieu si<br />

regretté, où Bacchus était représenté comme un petit enfant dans les bras de la grande Mère qui était appelée<br />

1<br />

Le chaldéen Thalatth, côte ou côté, vient du verbe Thaala, forme chaldéenne de Tzelaa, qui veut dire se<br />

détourner, boiter, aller de côté, etc.<br />

2<br />

Vulcain était le père des dieux (voir MINUTIUS-FÉLIX, Octavius, p. 163).

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