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LES DEUX BABYLONES.pdf

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis Illustré de 61 gravures Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

L'ouvrage des Deux Babylones de M. Hislop constitue l'un des efforts les plus sérieux tentés pour la solution de la grande controverse que nous avons avec l'antéchrist
Identité de l'Église romaine et du culte de Nemrod et de Sémiramis
Illustré de 61 gravures
Traduit de l'anglais par J.- E. Cerisier, pasteur

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est le même. Voici le récit qu'il fait d'une de ces scènes du jugement avant l'admission des morts dans le<br />

paradis: "Cerbère est présent comme gardien des portes près desquelles apparaissent les balances de la justice.<br />

Anubis, qui dirige le pesage, ayant placé dans un plateau un vase représentant les bonnes actions du défunt<br />

et dans l'autre la figure ou l'emblème de la vérité, examine ses titres à l'admission. S'il est trouvé trop léger,<br />

Osiris, le juge des morts, inclinant son sceptre, en signe de condamnation, prononce le jugement et condamne<br />

son âme à retourner sur la terre sous la forme d'un porc ou de quelqu'autre animal immonde. Mais si, au<br />

moment où le total de ses actions est proclamé par Thoth (qui se tient là pour marquer les résultats des<br />

différents pesages d'Anubis), si ses vertus sont tellement supérieures qu'elles lui méritent l'entrée au séjour<br />

des bienheureux, Horus, prenant dans sa main la tablette de Thoth, l'amène devant Osiris, qui, dans son palais,<br />

entouré d'Isis et de Nepthys, siège sur son trône au milieu des eaux, où s'élève le lotus, portant sur ses feuilles<br />

déployées les quatre génies d'Amenti 6 ." C'est évidemment de la même manière que Babylone a symbolisé la<br />

justification par les oeuvres. Aussi le mot écrit par l'Éternel sur la muraille, le jour où il annonça la destinée<br />

de Belshazzar, avait-il une profonde signification: "Ttekel, tu as été pesé dans la balance et tu as été trouvé<br />

trop léger." (Daniel V, 27).<br />

Dans le système des Parsis, qui a fait de grands emprunts au système chaldéen nous trouvons largement<br />

développé le principe du pesage des bonnes et des mauvaises actions. "Pendant trois jours après la<br />

décomposition, dit Vaux (« Ninive et Persépolis ») dans son récit des doctrines des Parsis sur les morts, l'âme,<br />

dit-on, voltige autour de sa demeure d'argile, dans l'espoir de se réunir à elle; le quatrième jour, l'ange Seroch<br />

apparaît et la conduit au pont de Chinevad. Sur ce pont, qui, dit-on, réunit le ciel et la terre, se tient l'ange de<br />

la justice, chargé de peser les actions des hommes; lorsque les bonnes actions l'emportent, l'âme rencontre<br />

sur le pont une apparition éclatante, qui lui dit: Je suis ton bon génie; j'étais pur à l'origine, mais tes bonnes<br />

actions m'ont rendu encore plus pur; et posant la main sur le cou de l'âme bénie, elle la conduit au paradis.<br />

Mais si les mauvaises actions l'emportent, l'âme rencontre un spectre hideux qui lui hurle ces paroles: Je suis<br />

ton mauvais génie. J'étais impur à l'origine; mais tes actions m'ont rendu encore plus impur; grâce à toi nous<br />

demeurerons misérables jusqu'à la résurrection. L'âme coupable est alors entraînée dans l'enfer où Ahriman<br />

siège pour lui reprocher ses crimes 7 ." Voilà la doctrine du Parsisme. Il en est de même en Chine. Voici ce<br />

qu'écrit l'évêque Hurd, relatant les descriptions chinoises des régions infernales et des figures qu'on y trouve:<br />

"L'une d'elles représente toujours un pécheur sur les plateaux d'une balance, ses péchés dans l'un, ses vertus<br />

dans l'autre." Nous trouvons des descriptions semblables, ajoute-t-il, dans la mythologie grecque 8 . Voici<br />

comment Sir J. F. Davis décrit la pratique de ce principe telle qu'elle se fait en Chine: "Dans un ouvrage<br />

remarquable sur la morale, appelé «Examen des mérites et des démérites», il est ordonné à l'homme de tenir<br />

chaque jour un registre actif et passif de toutes ses actions, et à la fin de l'année d'en faire le total. Si la balance<br />

est en sa faveur elle sert à établir une provision de mérites pour l'année suivante. Si elle est contre lui, il faut<br />

qu'il liquide à l'avenir par de bonnes actions. On donne des listes diverses et des tables comparatives des<br />

bonnes et des mauvaises actions dans les différentes actions de la vie; la bienveillance est fortement<br />

recommandée envers l'homme d'abord, ensuite envers les animaux. Causer la mort d'une personne est évalué<br />

du côté du démérite par le chiffre cent; tandis qu'un simple acte d'assistance charitable n'est évalué que par<br />

le chiffre un, de l'autre côté. Sauver la vie d'une personne, compte, dans cet ouvrage, autant que l'acte<br />

contraire, et il est dit que cet acte méritoire prolongera la vie d'une personne de douze années 9 ."<br />

Tandis qu'un pareil moyen de justification est d'un côté entièrement démoralisateur, de l'autre, il ne pourrait<br />

jamais donner à une conscience éclairée un sentiment de paix intérieure ou d'assurance sur ce qui lui est<br />

réservé dans le monde éternel. Quel homme pourrait jamais dire, quelque bon qu'il puisse se croire, si la<br />

somme de ses bonnes actions contrebalancerait ou non la somme des péchés et des transgressions que sa<br />

6<br />

WILKINSON, Les Égyptiens, vol. V, p. 447.<br />

7<br />

VAUX, p. 113.<br />

8<br />

HURD, Rites et cérémonies, p. 64, c. 1.<br />

9<br />

DAVIS, La Chine, vol. II, ch. Religion, Bouddhisme.

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