revue finissante - Les âmes d'Atala
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La <strong>revue</strong> des <strong>revue</strong>s<br />
Postures n°9 à paraître en avril 2007 : L’infect et l’odieux dans la littérature<br />
Dans un entretien intitulé « La Critique du ciel », Philippe Muray, répondant<br />
à une question sur l’utilité de la littérature, énonce qu’elle ne sert qu’« à<br />
nous dégoûter d’un monde que l’on n’arrête pas de nous présenter comme<br />
désirable ». Il avait déjà analysé dans un texte repris dans Après l’histoire, la<br />
ligue de vertu constituée par trente et un écrivains français contemporains «<br />
face à la haine » regroupés dans un dossier spécial du journal Le Monde. Cette<br />
entreprise vertueuse s’apparente à celle de Nancy Huston, dans Professeurs de<br />
désespoir qui y dénonce des écrivains qu’elle qualifi e de « néantistes » et tente<br />
de faire l’exorcisme fi nal de cette tendance des écrivains à cultiver l’attrait du<br />
mal, de la haine et de la violence au sein de leurs écrits. À contre-courant de la<br />
volonté qu’ont ces artisans de l’empire du bien de souligner l’aspect positif de la<br />
littérature, Muray nous rappelle que la littérature ne pourra jamais être purifi ée,<br />
qu’elle appelle au contraire sans cesse la trahison et la profanation.<br />
En reprenant ce constat, le neuvième numéro de Postures propose d’explorer<br />
deux versants du mal : l’infect et l’odieux. L’infection littéraire fait oeuvre<br />
de désordre, de pénétration d’un être étranger dans un organisme sain, qui<br />
s’y reproduit et qui le corrompt. L’écriture de l’infect est celle qui brise<br />
le consensus joyeux et niais, qui y introduit un accord discordant. Cette<br />
logorrhée de paroles salissantes n’est pas dénuée de jouissance.<br />
Le but de ce numéro n’est pas de faire l’apologie du négatif, mais plutôt d’affi rmer<br />
que le bien et le mal sont inséparables et qu’il est par conséquent impossible<br />
d’exclure ou d’éliminer ce dernier. Ainsi, sans tomber dans le « nécrofestif », la<br />
seule entreprise viable pour cerner le réel dans la littérature semble rallier le bien<br />
à son indissociable contraire. Pour une demande d’informations supplémentaires<br />
concernant la <strong>revue</strong>, vous pouvez contacter Amélie Paquet à information@<strong>revue</strong><br />
postures.com ou visiter le site http://<strong>revue</strong>postures.com<br />
Le Frisson esthétique n° 2 est paru. Pour consulter la <strong>revue</strong> (ce qui ne doit pas<br />
dispenser de s’abonner, si on aime le papier et qu’on peut se le permettre) : http:<br />
//www.frissonesthetique.com/<strong>revue</strong>/no2/<strong>revue</strong>02.html<br />
Le numéro 2 de L’Oeil bleu, <strong>revue</strong> de littérature des XIXe et XXe siècles, vient<br />
de paraître. Vous pouvez demander le sommaire de ce numéro et le bon de<br />
commande, à l’adresse suivante : associationoeilbleu@yahoo.fr<br />
<strong>Les</strong> n°35 et 36 de la <strong>revue</strong> Agone (2006) sont consacrés aux guerres de Karl Krauss,<br />
sous la direction de Gerald Stieg. « Karl Kraus est le seul Autrichien de ce siècle<br />
a avoir gagné deux guerres mondiales.» (Hans Weigel). Il a moralement gagne<br />
la première notamment en publiant, avec « <strong>Les</strong> Derniers Jours de l’humanité »,<br />
un des réquisitoires les plus impitoyables qui aient jamais été conçus contre elle<br />
et contre la guerre en général. Et il n’y a rien d’artifi ciel ou d’exagéré dans le fait<br />
de suggérer qu’il a gagne également de façon anticipée la deuxième, en écrivant,<br />
en 1933, avec « Troisième nuit de Walpurgis », un des textes les plus perspicaces<br />
et les plus puissants qui aient été produits sur une catastrophe dont il n’a pourtant<br />
vécu que les débuts, puisqu’il est mort en 1936, avant d’avoir connu le pire. »<br />
Ce numéro est consacre a certains aspects des nombreuses guerres que Kraus<br />
a menées non seulement contre la guerre, mais également contre le mensonge,<br />
la corruption, l’inhumanité et la barbarie sous toutes leurs formes.