revue finissante - Les âmes d'Atala

Entretien
Molière ou de Racine, mais ce qui vaut mieux encore
que le Tartuffe avant les cartons ou l’Athalie in-4°, j’y
ai trouvé des leçons de sagesse...» «...Puisqu’il y a là des
arbres et des livres et que des femmes y passent, c’est le
plus beau lieu du monde...» Il y a une autre citation de
lui, donnée par une amie, que j’aime, car elle correspond
au travail que Liliane et moi effectuons depuis maintenant
six ans : «Si l’on cherche pourquoi toutes les imaginations
humaines fraîches ou fl étries, tristes ou joyeuses, se
tournent vers le passé, curieuses d’y pénétrer, on trouvera,
sans doute, que le passé c’est notre seule promenade
et le seul lieu où nous puissions échapper à nos ennuis
quotidiens, à nos misères, à nous-mêmes. Le présent est
aride et trouble, l’avenir est caché. Toute la richesse, toute
la splendeur, toute la grâce du monde est dans le passé.»
Bien sûr, comme toute assertion, cela se discute, mais je
trouve une certaine vérité dans ce constat. Enfi n, pour en
fi nir avec M. Anatole, j’ai oublié de citer une nouvelle
de lui qui a fait une très forte impression sur moi et qui
s’intitule «Crainquebille», c’est puissant et émouvant.
Par ailleurs, je suis allée «voir» sur Internet et ce que j’ai
découvert concernant Remy de Gourmont m’a donné une
très grande envie de le lire ! «Sixtine» vient d’être réédité,
je vais me le procurer. Quand nous avons commencé
cette série, ni Liliane ni moi ne nous rendions compte
de notre présomption, car nous sommes loin d’être des
spécialistes de la fi n du XIXème siècle ! Nous n’avions
pas conscience de nous lancer dans une entreprise qui
exigeait tant de connaissances...Mais avant tout ce sont
des romans – et des romans policiers - que nous écrivons,
et non évidemment une histoire littéraire. Nous n’avons
pas la prétention d’être omniscientes...Cependant, de livre
en livre, nous apprenons, et nos lecteurs nous apportent
leurs connaissances et leurs enthousiasmes, comme vous,
je vous remercie donc de m’avoir transmis ce désir de
découvrir cet écrivain qui semble capital. Et cela me
permet de répondre à un passage d’une de vos questions
concernant la diffi culté qu’il y a à se procurer des Remy
de Gourmont sur les quais : c’est exact ! Bien que chineur
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