revue finissante - Les âmes d'Atala

Nietzsche et la modernité décadente
replacer, même en pensée – dans les conditions de la Renaissance : nos nerfs
ne résisteraient pas à cette dure réalité, sans même parler de nos muscles…
Or, cette impuissance ne prouve pas un progrès – tout au plus une constitution
différente, plus tardive, plus faible, plus délicate, plus vulnérable, qui engendre
nécessairement une morale pleine d’égards pour les autres. »), FW 362, p.
269 ou encore 14 [7] 1888, p. 28.
59 11 [413] 1887-1888, pp. 363-364
60 34 [223] 1885, p. 225
61 « der décadence ( — dies meine Defi nition des modernen « Fortschritts »
…) ».
62 Cf. 16 [86] 1888-1889, p. 262 : « Symptomatologie des Niedergangs ».
63 FW 349, pp. 247-248
64 ZA, « Du surpassement de soi », p. 158
65 2 [190] 1885-1886, p. 160
66 FW 349, p. 248
67 ZA, II, « Du surpassement de soi », p. 159. C’est Nietzsche qui souligne.
68 Cf. FW 347, pp. 245-246 : « Vouloir se conserver soi-même est l’expression
d’une situation de détresse, d’une restriction apportée à l’impulsion vitale qui,
de sa nature, aspire à une extension de puissance et par là même souvent met en
cause et sacrifi e la conservation de soi ».
69 AC 2, p. 162
70 WA, Epilogue, p. 51. C’est nous qui soulignons.
71 GD 37, p. 131
72 JGB 203, pp. 116-117
73 WA 7, pp. 33-34. C’est nous qui soulignons. S’il est notoire que, dans ce
passage du Cas Wagner, Nietzsche paraphrase en grande partie les Essais de
psychologie contemporaine de Paul Bourget (publiés sous forme d’ouvrage
en 1883) - « un style de décadence est celui où l’unité du livre se décompose
pour laisser la place à l’indépendance de la page, où la page se décompose pour
laisser la place à l’indépendance de la phrase, et la phrase pour laisser la place
à l’indépendance du mot » (P. Bourget, Essais de psychologie contemporaine,
Paris, Gallimard, 1993, p. 14.) -, il ne convient cependant pas d’en conclure
que la théorie nietzschéenne de la décadence comme unité contradictoire serait
un simple plagiat des idées avancées par son contemporain français en la
matière. Nous en voulons pour preuve, notamment, ce passage de la deuxième
Considération intempestive publiée - est-il besoin de le rappeler ? – en 1874
(soit presque vingt ans avant les Essais de Bourget) et dans laquelle il était
déjà question de « l’intériorité chaotique » de « l’homme moderne » souffrant
de cet « amas confus des connaissances acquises qui ne se traduisent pas
extérieurement, qui n’alimentent pas la vie » (HL 5, p. 116 et pp. 122-123).
74 9 [165] 1887
75 2 [121] 1885-1886, p. 126 : « Die Farbenbuntheit des modernen Menschen ».
76 WA, Epilogue, p. 55
77 GD 41, pp. 136-137. C’est là un thème tout particulièrement récurrent dans la
pensée de Nietzsche en cette année 1888. On pourra également se rapporter au
fragment 14 [139] 1888, p. 108 : « L’état corrompu et disparate de ses valeurs
correspond à l’état physiologique de l’homme d’aujourd’hui : théorie de la
modernité ».
78 26 [279] 1884, p. 249. Voir aussi JGB 224, p. 141 : « nous sommes devenus
nous-mêmes une sorte de chaos ».
79 « il faut avoir tous les dons et toutes les convoitises, forts, apparemment
contradictoires ; mais de telle sorte qu’ils aillent ensemble sous un seul joug »
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