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Acta Ordinis 2010 N.1 - OFM

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EX ACTIS SUMMI PONTIFICIS 27réelle des membres, affirmait: «Il faut doncréviser de façon appropriée les constitutions,les “directoires”, les coutumiers, les livresde prières, de cérémonies et autres recueilsdu même genre, supprimant ce qui est désuetet se conformant aux documents de ce saintConcile». A ce propos, le décret conciliaireprévenait ensuite avec sagesse: «Cependant,l’on se souviendra que l’espoir d’une rénovationdoit être mis dans une observance plusconsciencieuse de la règle et des constitutions,plutôt que dans la multiplicité des lois» 11 .Des directives plus détaillées à propos dutravail de révision furent données ensuite parPaul VI dans le motu proprio Ecclesiae sanctaede 1966 12 . Tant le décret Perfectae caritatisque le motu proprio Ecclesiae sanctae, nonseulement recommandaient mais obligeaientles Instituts religieux à célébrer un Chapitregénéral spécial, précédé d’une ample et libreconsultation de tous leurs membres, en vue dela réélaboration des textes constitutionnels selonles critères indiqués. Le document Ecclesiaesanctae soulignait que le devoir des Chapitresgénéraux ne se limitait pas à formulerdes lois, mais devait tendre à imprimer un élande vie spirituelle et apostolique 13 .Les travaux se sont déroulés non sans incertitudes.Il s’agissait, en fait, des «premièresarmes» dans la possession de la doctrine conciliaireet de l’étude du patrimoine spirituel del’Institut. Ce fut une saison pleine d’effervescence,de lumières et d’ombres, avec quelquesexagérations 14 . En particulier, le patrimoinespirituel de l’Institut (sources du Fondateur,Règles et Constitutions antiques, écrits variés,etc) fut amplement étudié par les membres desInstituts. Bien qu’elle n’ait pas toujours étéaccomplie avec les instruments ou méthodesappropriés, cette étude fut très utile à chaquefamille religieuse.Plusieurs instituts qui étaient encore engagésdans le travail de révision pendant lapériode post-conciliaire, sachant que seraitprochainement promulgué le nouveau Codede Droit canonique, retardèrent la demanded’approbation de leurs Constitutions. Ils souhaitaienten effet tenir compte des changementsrequis par la nouvelle législation ecclésiale.Au cours de l’année pendant laquelle futpromulgué le Code, la Sacrée Congrégationpour les Religieux et les Instituts séculiers, affirmait,dans le document Essential elements,que de nombreux Instituts, qui vivaient la périoded’expérimentation extraordinaire prévuepar Ecclesiae sanctae étaient «entrés dans unenouvelle phase de leur histoire» 15 .De son côté, le Code de Droit canonique,promulgué en 1983, considère les Constitutionscomme expression de la sequela Christipropre à chacun des instituts religieux. Recueillantles indications conciliaires, bienqu’en n’utilisant pas le terme charisme, le Codefixe les éléments qui devront nécessairements’y trouver de façon explicite : la pensée desfondateurs concernant la nature, le but, l’espritet le caractère de l’institut, ainsi que ses sainestraditions 16 ; les règles fondamentales relativesau gouvernement, à la discipline, à l’incorporationet à la formation des membres, ainsi quel’objet propre des liens sacrés 17 ; les élémentsspirituels et juridiques pour le développementrégulier de l’institut, sans toutefois multiplierles normes sans nécessité 18 .Après une maturation longue, parfois aride,constellée de tentations et d’incertitudes, laquasi totalité des Instituts, avec la promulgationdu nouveau Code de Droit canonique,arrivèrent à l’élaboration des derniers textesconstitutionnels rénovés ou «définitifs» 19d’une nouvelle législation de vie: les Constitutions.Le travail de révision des Constitutions,dans le contexte plus ample du renouveau dela vie religieuse voulu par le Concile VaticanII, montre clairement que les Constitutions oule code fondamental ne sont pas considéréscomme un ensemble de normes minutieuses,mais plutôt comme un livre de vie dans lequelsont contenues les attitudes que les religieuxet religieuses doivent traduire dans leur proprevie et leur travail de chaque jour.Les nouvelles Constitutions élaborées aprèsle Concile et celles qui prennent forme aujourd’huinous présentent une norme qui prendsa source dans une solide base biblico-théologiqueet une compréhension approfondie ducharisme de fondation et de la vie elle-même.Il en résulte une loi écrite, non de façon fixeet immuable comme sur des tables de pierre,mais dans la chair du cœur, au service de la vieet donc ouverte aux possibilités d’adaptationet aux progrès.L’engagement pour une référence renouveléeaux Constitutions: quelques points d’attentionpour aujourd’huiDans les textes actuels des Constitutions,le progrès théologique est sensible. Il est le

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